Lilypie Third Birthday tickers

mardi, juin 27, 2006

Moka

Après l'atmosphère fort lourde d'hier soir, voilà que ce matin je profite de lire mes journaux préférés sur le net avec nulle autre que Moka, la nouvelle petite chatte de ma soeur, couchée sur mes genoux à ronronner.

J'avais oublié le bonheur le plus pur que représente un chaton. Un émerveillement constant devant les nouveautés de la vie, une affection sans limite, un désir d'attention plus fort que tout.

Ce chaton m'étonne. Je ne le connais que depuis hier soir et déjà ce matin il m'accorde sa confiance toute entière. Comme si rien de mauvais ne pouvait l'habiter et comme si rien de mauvais ne pouvait habiter les gens qu'ils côtoient. Peut-être un peu comme un enfant au fond.

La semaine dernière, je me suis surprise à me laisser passionner par la relecture de mes toutes premières archives. Ça m'avait fait réaliser à quel point j'ai vieilli. Et j'en ai eu la preuve ce matin lorsque je n'ai pas ressenti de colère en voyant que mon père ne m'avait pas réveillé / attendu pour partir travailler alors que je lui avais clairement dit hier soir que je voulais aller voir maman à l'hôpital ce matin. Et comme ma mère est hospitalisée à 30 minutes de voiture de là où mes parents restent, c'est un peu choquant :-(

N'empêche, je pense que je vais retourner chez moi demain. Mon chum me manque et il n'y a vraiment pas grand chose à faire ici sans voiture... Et dire qu'il pleut trop pour prendre l'autobus quand on a oublié d'emmener un manteau ou un parapluie...

lundi, juin 26, 2006

Harmonie?

Les derniers jours à la maison ont été empreint d'une harmonie sans tache et d'un acharnement décidé à me rendre enceinte :-)

Et moi, trop niaise pour me contenter de ce bonheur sans mot dans mon chez-moi, il a fallu que je prenne mes quatres petites journées de congé (les seules de l'été) pour venir visiter ma mère à l'hôpital au Saguenay.

C'est l'enfer dans la maison familiale. Mon père est dépressif sur les bords, à moitié en train de sombrer dans le burn-out suite à l'accident de ma mère, et ma soeur, réagissant d'une autre façon, s'isole sur elle-même et n'adresse la parole à mon père que très sommairement.

Donc finalement les deux ont de la difficulté à vivre ensemble, et surtout à s'endurer mutuellement!

Le souper s'est donc passé sur deux plans, moi conversant en alternance avec mon père et ma soeur. Pas très agréable.

Soirée passée avec le paternel comme ma soeur s'était isolée dans sa chambre. Pour couper court au malaise, je propose une promenade au vieux port. La rivière est toujours aussi belle mais j'ai quand même eu droit aux 25 millions de défauts de ma soeur raconté en 45 minutes...

Bref, atmosphère lourde, à couper au couteau et à déprimer un clown. Cette famille a besoin de ma mère pour tourner rond. Mais bon, au moins ma mère prend du mieux à l'hôpital (c'est déjà ça de prit!!)

Demain au menu : anniversaire de ma soeur qui fêtera ses 22 ans. Ma mère doit venir souper au restaurant avec nous, donc ça devrait être un peu plus agréable.

N'empêche que je m'ennuie de mon chum, de ses bras tendre et de notre belle harmonie :-(

J'ai hâte de retourner travailler pour être à la maison... ça commence à être pathétique mon affaire!

mercredi, juin 21, 2006

Oisiveté

Avez-vous déjà eu mal à la tête d'avoir trop surfé sur internet pendant que vous êtes au travail??

Moi jamais. C'est probablement signe que je n'ai pas assez de choses à faire.

Aujourd'hui nous n'avons pas encore eu de consultations. Tout ce que j'avais à faire était d'aller mettre un rapport de consultation dans le dossier d'une patiente. Ça m'a pris un gros 10 minutes.

Admettons que la journée est longue!!!

Grossesse

C'est décidé, je veux vraiment être enceinte.

Je dis "vraiment" parce que ça fait longtemps que je veux être enceinte, mais je n'ai rien fait de très concret pour y arriver. Mais là j'ai décidé que les choses sérieuses commençaient. Parce que toutes les dernières barrières (assez niaiseuses vous aller voir) sont tombées récemment.

1- J'espérais ne pas tomber enceinte avant le mariage pour être certaine de rentrer dans ma (maudite) robe. Résultat : Réussi, j'ai réussi à rentrer dedans sans qu'ils l'agrandissent, même si j'ai dû perdre près de 10 livres le mois avant mon mariage et que j'étais quand même tellement serrée dedans que j'ai presque rien pu manger au souper. Mais bon, comme ils m'ont chargé près de 50$ juste pour arranger une agrafe dans le dos, je suppose qu'ils m'auraient ruiné si j'avais fait agrandir le corsage...

2- J'espérais être en deuxième année de résidence pour ne pas avoir à faire la deuxième année de résidence en revenant d'un congé de maternité (c'est réputé être l'année la plus difficile du programme). Résultat : si je tombe enceinte maintenant, je vais avoir 9 mois de fait, donc il ne me resterait que 3 mois à mon retour de congé de maternité, ce qui me semble beaucoup moins une montagne.

3- Je voulais finir mes traitements d'épilation au laser parce que je ne peux pas les faire si je suis enceinte. Résultat : je vais faire le 5ème traitement (sur 6) dans 2 semaines. Alors il ne me restera vraiment pas beaucoup de poil. Et je pense que je pourrai vivre avec jusqu'à l'accouchement...

4- Je voulais avoir déménagé. Fait depuis janvier dernier.

5- Je voulais avoir pris 3 mois d'acide folique. Fait aussi.

Donc voilà, je ne vois plus ce qui pourrait me bloquer maintenant. Ça fait 6 mois que j'ai arrêté la pilule (j'utilisais le calendrier pour ne pas tomber enceinte), mon chum est super enthousiaste à l'idée d'être père et il est en train de régler ses bibittes intérieures avec un psy "pour ne pas répéter les mêmes erreurs que ses parents ont fait avec lui". Donc tout est sur la bonne voie.

J'ai eu mes règles en fin de semaine et j'espère vraiment que ce sont les dernières pour un bon bout de temps. N'empêche, je ne veux pas trop me stresser avec ça parce que mon chum dit que c'est quand on focusse trop là-dessus que ça ne fonctionne pas...

En fin de semaine j'étais tellement motivée que j'ai tricotté des premiers petits chaussons de bébé... jaune et vert, parce que de toute manière mon chum veut qu'on garde le sexe du bébé secret jusqu'à la naissance (mais bon je suis sûre que je vais être capable de le voir à l'écho... parce que je me suis quand mêmepassé un mois l'été passé à faire des échographies de bébé!!)

J'ai hâte. Et j'espère que ça va vraiment marcher!

mardi, juin 20, 2006

Pas fort...

Mardi dernier, alors que mon chum restait à la maison à cause d'une "grosse" cellulite à la main (i.e. infection des tissus sous la peau) qui l'empêchait d'aller travailler, je lui avais donc demandé d'aller porter du linge chez le nettoyeur et d'aller poster des lettres. Jusque là rien de trop compliqué à mon humble avis...

Premier arrêt : le nettoyeur. La madame dit à mon chum que comme il y a quelques poils de chats sur les vêtements, il devrait payer un supplément de 5$!!! Mon chum, au lieu de se dire que c'est voleur et de ramener les vêtements pour qu'on les dépoile nous même à prix gratos, se dit que si je voulais envoyer les vêtements avec les poils de chats chez le nettoyeur, c'est que je savais sûrement ce que je faisais, donc il n'a rien dit et a laissé le linge là-bas...

Deuxième arrêt : la boîte à lettre, ou il a dompé toute ma pile de lettres. Seul problème, une de ces enveloppes contenait mon contrat, les papiers d'impôt et mon questionnaire médical pour la job (il faut refaire toutes ces maudites paperasseries une fois par année parce que même si je suis inscrite dans un programme pour 5 ans, je n'ai un contrat que pour une seule année à la fois...). Donc ces papiers étaient dans une enveloppe de format peu courant et pesait assez lourd. Évidemment, il fallait aller la faire peser au bureau de poste pour faire mettre des timbres dessus... ce que mon cher homme n'a pas fait!!!

Ok, j'aurais pu pardonner qu'il n'ait pas vu qu'il n'y avait pas de timbre. Mais le fait est qu'il a vérifié toutes les enveloppes une par une et il a vu celle-là aussi... Il m'a dit qu'il avait remarqué que je n'avais pas mis d'adresse de retour et que je n'avais pas mis de timbre, mais selon lui, comme ça avait l'air d'une enveloppe "administrative", il s'est dit que ça devait sûrement être port payé, et bon, si je n'avais pas mis d'adresse de retour je savais sûrement ce que je faisais alors sans se poser plus de question il a dompé cette enveloppe avec les autres dans la boîte à lettre!!!

Maintenant le pire : comment j'ai pu me douter qu'il a fait une chose pareille...

Il y a deux semaines, une lettre m'est revenue à la maison parce que non-timbrée. Je ne me souvenais pas d'avoir posté ça, alors je me suis dit que mon chum, dans un élan de bonté, avait dû prendre mon courrier et le poster pour me rendre service, et comme cette enveloppe était la seule non timbrée il a dû penser sans vérifier que j'avais mis des timbres sur toutes les enveloppes...

Mais là, le mardi matin, après être partie au travail, j'ai eu un flash-back de la lettre qui est revenue non timbrée et je voyais la grosse enveloppe brune contenant mon contrat de travail que je lui avais demandé de poster qui n'avais pas de timbre et sur laquelle je ne me souvenais pas avoir écrit mon adresse de retour. Un doute immense s'est emparé de moi à l'effet qu'il allait peut-être, oh malheur, poster le tout sans vérifier et que j'allais perdre mon contrat à tout jamais... J'ai essayé de téléphoner à la maison, mais comme il n'y avait pas de réponse, je me suis rassurée qu'évidemment, j'étais en train de sous-estimer mon chum, qu'il était quand même trop intelligent pour poster une grosse enveloppe comme ça sans timbre.

Le soir, lorsque j'arrive à la maison, le courrier est disparu. Je demande à mon chum s'il l'a posté, réponse affirmative. Il ajoute, sans que je ne pose aucune question, qu'il a remarqué que la grosse enveloppe n'avait pas d'adresse de retour et que je n'avais pas mis de timbre, puis rétorque qu'il s'est dit que je savais sûrement ce que je faisais et qu'il l'avait posté comme ça...

J'ai éclaté en sanglot. Je le trouvais même trop con d'avoir fait ça pour lui gueuler dessus. Je pense que j'ai pleuré pendant un gros 10-15 minutes, couchée sur le divan, en pensant à mon contrat qui devait être perdu quelque part dans les trippes de postes canada, sans aucune adresse de retour pour me revenir. (Sans mentionner que cette "aventure" se déroulait le 13 juin dernier et que ce nouveau contrat doit entrer en vigueur le premier juillet, donc très bientôt!). Ensuite Monsieur revient me voir et commence à m'accuser que tout ce qui arrive est de ma faute parce que je ne lui avais pas dit qu'il fallait affranchir l'enveloppe. Voilà le fin mot de l'histoire "c'est de ma faute parce que je ne lui avais pas dit", même s'il l'avait remarqué et n'a rien fait pour corriger la situation... PAS FORT!!! Et même pas assez intelligent pour reconnaître son erreur et s'excuser... Pfffff....

Sincèrement j'ai fini par lui pardonner vendredi quand je suis allée aux bureaux administratifs de l'hôpital et que j'ai dit à la dame que j'avais perdu mon contrat et mes papiers d'impôts. Elle a été assez gentille pour me réimprimer un nouveau contrat, me donner des nouveaux papiers d'impôts et un nouveau questionnaire médical, tout ça sans avoir l'air bête, ce que je considère assez extraordinaire de la part d'une secrétaire!!Et ouf, elle ne m'a pas demandé comment j'ai perdu mes papiers, parce que je pense que j'aurais eu l'air niaiseuse de lui expliquer que mon mari les avait posté sans mettre de timbre dessus et sans écrire d'adresse de retour! N'empêche, j'avais passé deux heures à remplir toute cette paparasserie de merde...

jeudi, juin 15, 2006

Violence gratuite

Ce soir, nous marchions tranquillement, mon chum et moi, sur le trottoir d'une rue dans notre quartier. Il était 21 heures, la température était parfaite, la tension des derniers jours étaient un peu retombée. Je me sentais bien malgré une journée de travail merdique.

Un homme arrive face à nous, sur le trottoir, en vélo. On ne se tasse pas vraiment, j'avais dans l'idée que comme il était en vélo il allait nous céder le passage et aller dans la rue, surtout qu'on était juste devant un endroit où le trottoir était au niveau de la rue pour permettre les gens d'aller en voiture dans le stationnement d'un commerce... Ben non! Il crie "tasse-toi grosse tapette" à mon chum!

Une vraie douche froide! Non mais qu'est-ce qu'on avait fait à cet homme pour qu'il crie des méchancetés à mon chum, comme ça, gratuitement? Enfin... après ça mon chum était crispé, je sentais la violence qui bouillonnait à l'intérieur, bref le petit moment magique a explosé pour quelque chose de complètement gratuit :-(

Et moi aussi je me sentais blessée après... c'est comme si peu importe où on est, on ne peut jamais se protéger de la connerie des autres, on n'est jamais à l'abri de la méchanceté d'autrui...

mercredi, juin 14, 2006

Chicane dans l'air

Je ne sais pas ce qui se passe ce temps-ci, mais mon chum et moi on passe notre temps à se chicaner pour des niaiseries.

Il me semble qu'on était encore pas mal amoureux avant le mariage et même après? Qu'est-ce qui a pu se passer pour qu'on en vienne à argumenter à chaque jour sur des sujets stériles?? Et à se dire des trucs blessants?

Moi j'ai l'impression que mon chum est moins gentil et plus méchant que d'habitude, lui me dit que c'est moi qui lui cherche des poux et qui trouve toujours quelque chose à lui reprocher.

Après qu'on se soit bien chicané, il ne comprend pas que je n'ai pas envie d'aller me coucher tôt et de faire l'amour. Quand je lui dis sans détour pourquoi je n'ai pas envie (après s'être fait gosser toute la soirée et d'avoir été sur le bord des larmes une couple de fois), il me rétorque que ce n'est pas comme ça que je vais tomber enceinte...

Peut-être que je suis en syndrome pré-menstruel et que je vois les choses pire qu'elles sont, mais n'empêche que ça me blesse vraiment que monsieur argumente tout le temps et qu'il me dise des trucs blessants.

Mais bon, j'essaie de se rattacher au fait qu'on s'aime et qu'on va sûrement être capable de passer au travers des obstacles comme d'habitude...

mardi, juin 13, 2006

Fin de semaine dans le nord!!

Finalement, alors que j'avais une envie folle de passer une petite fin de semaine tranquille avec mon amour à la maison, je me suis laissée tenter par une invitation pour aller dans le nord :-)

Une de mes amies s'est acheté l'an passé un chalet sur le bord d'un lac dans Lanaudière. Nous y sommes allés pour la première fois il y a deux semaines, et nous avions vraiment trippé. Le lac est beau, mon amie et son chum sont vraiment d'agréable compagnie et le chalet est vraiment "cute". C'est un peu vieillot, parfait pour un look chalet, mais tout de même très fonctionnel. Et il y a en masse de place pour coucher, ils ont 4 chambres à coucher!!!

Alors quand on s'est parlé vendredi soir et qu'elle nous a réinviter à aller faire un tour, on ne pouvait presque pas refuser!! Cette fois-ci, nous avons même eu la chance d'aller faire un tour en chaloupe sur le lac : vraiment cool :-). Surtout pour des gens, comme nous, qui n'ont pas beaucoup de moyens et qui n'ont que très rarement la chance de sortir du béton grisâtre de Montréal...

En tout cas, tout ça pour dire que j'ai vraiment passé une belle fin de semaine...

Pureté!!

Vu chez Damia...




À la fin du test ils me disent que je suis normale mais que je ne me lâche pas assez...
Mais bon dans le fond est-ce que c'est si mal que ça d'être pure?? ;-)

vendredi, juin 09, 2006

Air bête

Question existentielle du jour : pourquoi la majorité des secrétaires et autres employés de bureau sont-ils bêtes quand on s'adresse à eux? Et pourquoi semblent-ils encore plus bête lorsqu'on leur parle poliment?

Ce matin, le médecin qui me supervise me demande d'aller au laboratoire pour aller chercher des spécimens de sang d'une patiente qu'elle voulait regarder au microscope cet après-midi. Je trouve tous les renseignements sur la patiente et les dates auxquelles les examens ont été fait pour ensuite me rendre au laboratoire. Je demande alors poliment à la madame qui est là ou je pouvais trouver ces spécimens... Elle commence à m'engueuler (carrément!!!) et me dire que je ne peux pas entrer et demander les spécimens comme ça, qu'il faut que j'appelle plusieurs heures voire jours à l'avance. Je lui dis qu'on en a pas besoin immédiatement, juste pour l'après-midi (il est 9h le matin). Elle rétorque que de toute manière, ils n'ont pas assez de personnel pour faire ça, blablablablabla pendant un gros 2 minutes pour quelque chose dont je suis loin d'être responsable. Finalement je lui laisse les infos sur un bout de papier et j'espère qu'elle fasse sa job comme il faut...

Sincèrement, c'est pas mieux avec la secrétaire de mon département. Elle est probablement payée plus cher que moi à se pogner le beigne à la journée longue, et aussitôt qu'on lui pose une question (du genre : quel papier je dois remplir pour demander mes vacances?), elle se fâche qu'on ne sache pas la réponse...

Des fois j'en ai vraiment assez de cet job de merde. Je passe mon temps à me faire gueuler dessus sans aucune raison par les médecins "patrons", les secrétaires, les réceptionistes et les infirmières. J'ai vraiment hâte d'avoir terminé... et dire qu'il me reste encore 4 ans de cette bullshit à endurer avant d'être gynécologue... :-(

jeudi, juin 08, 2006

Ma mère...

Finalement, je ne devrais pas trop me plaindre de ce nouveau stage qui me laisse beaucoup de temps libre dans une journée... parce que dès le mois prochain, quand je serai de retour en gynéco-obstétrique, je vais sûrement passer mes journées à courir partout!!

Me voilà donc encore toute seule dans notre joli petit bureau de résidents à attendre qu'un service de l'hôpital consulte notre service d'hématologie. Toutefois, plus les minutes passent et plus la chance d'avoir une consultation diminue, parce qu'habituellement la décision de consulter un service se prend le matin. Mais bon, il y a toujours des exceptions...

Et bon, comme je devrais avoir devant moi assez de temps pour écrire un texte assez long, je vais en profiter pour raconter la deuxième brique qui nous est tombé sur la tête il y a maintenant presque 3 semaines...

1 semaine après notre retour de notre voyage de noce (qui fut merveilleux en passant :-)), mes parents devaient venir déménager ma soeur, qui retourne passer l'été à Chicoutimi. Ils ne venaient que pour 1 nuit et je les avais convaincu de venir coucher chez moi au lieu d'aller à l'hôtel (mes parents ont toujours peur de déranger) comme ça ma mère pourrait voir notre nouvel appart (nous avons déménagé en décembre dernier dans un 5 1/2... le gros luxe à côté de notre ancien 3 1/2 avec une pièce double!!).

Donc voilà, le déménagement était presque terminé et mon père et ma soeur montaient l'escalier pour aller chercher les derniers meubles, quand ma mère les suivait derrière. Tout à coup, sans raison apparente, ma mère est tombée sur le palier entre les deux escaliers. Ma soeur, qui a vu ma mère tomber, dit qu'elle n'a eu aucun réflexe pour se protéger, qu'elle est tombée comme quelqu'un qui a perdu connaissance. Ma soeur descend à toute vitesse pour voir si ma mère est correcte. Elle semble un peu sonnée et elle dit qu'elle a beaucoup de douleur à l'épaule droite. Mon père veut qu'elle se lève debout mais elle dit qu'elle n'est pas capable. Ma soeur appelle donc l'ambulance qui vient la chercher assez rapidement pour l'amener à l'hôpital.

Vers 13h, je reçois un appel de ma soeur. Elle pleure tellement ça lui prend 2 minutes juste pour me dire que ma mère est tombée et qu'elle est à l'hôpital. Elle est vraiment très bouleversée et elle me dit que c'est de sa faute si maman est tombée, que si elle n'était pas venu pour l'aider à déménager ça ne se serait jamais produit...

14h, on fini par arriver à l'hôpital, et ma mère est aux rayons X. Elle fait un effort pour nous sourire mais on voit bien qu'elle a mal. Mon père est convaincu que ma mère ne s'est que "déboîté" l'épaule et qu'elle va être mieux très rapidement. Mais moi je vois ma mère qui se tient le bras de la même manière que je le faisais quand je me suis cassée le coude, et je trouve que l'épaule a l'air drôlement enflée, ce qui me laisse assez perplexe et me permet de douter fortement de l'hypothèse de mon père. Finalement, le médecin de l'urgence est venu nous voir et le diagnostique est tombé : fracture du bras. Mon père commence à capoter, ma mère nous dit qu'elle s'en doutait, et moi (en tant que médecin) je m'inquiète de savoir ou est la fracture exactement... Le médecin de l'urgence, comprenant que je suis médecin aussi, a commencé à m'exposer les options (comme si le fait d'être médecin faisait de moi le chef de la famille...) et à me laisser le choix qu'elle reparte et qu'elle fasse un suivi avec un orthopédiste de Chicoutimi ou qu'elle dorme à l'hôpital pour voir leur orthopédiste le lendemain matin. Je dis à ma mère qu'elle est mieux de rester à l'hôpital et de se reposer là-bas, qu'elle va trouver ça loin venir chez moi dans cet état-là. Elle dit qu'elle veut se reposer, alors on quitte pour la soirée...

Mon père, d'une nature assez anxieuse, a capoté pour le reste de la soirée. Mon chum et moi avons essayé de le réassurer tant bien que mal, mais ça n'a pas donné gros de résultats.

Le lendemain matin, ma mère appelle chez moi alors que nous devions quitter pour aller la voir à l'hôpital : elle pleure et elle me dit qu'elle a aussi la hanche cassée. Elle vient juste de voir l'orthopédiste et il vient de lui dire qu'il va l'opérer en fin d'avant-midi pour la hanche...

On se rend donc à l'hôpital pour la voir : son moral est pas si mal et elle nous dit que son médecin est jeune et beau ;-). Ma soeur, apprenant la nouvelle que ma mère va rester à l'hôpital, ne veut plus retourner à Chicoutimi... Par gentillesse je l'invite chez moi vu que son appart était déjà tout vidé... Disons que mon chum n'était pas très chaud à l'idée mais il a quand même l'esprit de famille, alors il n'a rien dit.

Mon père, de son côté, devait retourner à Chicoutimi avec la van louée pour le déménagement de ma soeur, alors il est rentré seul le dimanche soir.

Finalement le bras de ma mère aussi a eu besoin d'une chirurgie, et une grosse : l'os était en plusieurs petits fragments qu'ils ne pouvaient pas réparer, alors ils ont dû lui mettre une prothèse...

Et bon, tout ça peut sembler bien dramatique mais il y a plus encore : ma mère n'a que 49 ans. Elle est encore toute jeune. C'est pas normal de tomber par terre et de se casser le bras en mille miettes et de se casser la hanche. C'est le genre de chose qui arrive à une femme de 70 ans qui a beaucoup d'ostéoporose. Eh bien c'est là qu'est la clé de l'énigme...

Il y a trois ans, le médecin de famille de ma mère l'a envoyé passer une densité osseuse, qui est un test qu'on fait pour détecter l'ostéoporose. Le test était positif : elle faisait déjà de l'ostéoporose à 46 ans. Il lui a prescrit des suppléments de calcium et de vitamine D, plus du fosamax qu'on prescrit pour ne pas que l'os continue de se détériorer.

Elle a décidé que c'était trop de médicaments pour elle et qu'elle aimait mieux se traiter avec des méthodes "naturelle" à la place. Elle a donc commencé à boire un ou deux verre de lait de soya par jour(parce que ça sonne plus naturel que du lait de vache, donc ça doit être meilleur pour la santé...) et à manger plus de produits laitiers. Enfin bref malgré son changement de diète elle ne prenait pas assez de calcium et surtout, elle ne prenait pas le médicament pour empêcher à l'os de se détériorer encore plus...

J'ai toujours su que ma mère était à risque de faire de l'ostéoporose, parce que ma grand-mère en fait, et j'ai souvent dit au cours des trois dernières années à ma mère qu'elle devrait faire une densité osseuse pour s'assurer qu'elle n'en faisait pas. Ma soeur, qui étudie en ergothérapie, lui en avait aussi parlé quand elle avait eu des cours sur l'ostéoporose. Tout ça pour dire que ma mère a eu amplement d'indices qu'elle devait faire quelque chose à propos de l'ostéoporose.

Bien entendu, elle a été assez intelligente pour ne pas le dire à personne. Sauf à sa soeur qui, elle aussi, est pro-produits naturels, et elle avait fait promettre à sa soeur de ne pas en parler à personne.

Le dimanche matin, avant sa chirurgie pour la hanche, elle me dit naïvement : "Tu sais Mandoline, mon médecin de famille m'avait diagnostiquée il y a trois ans avec l'ostéoporose. Il m'avait prescrit du Fosamax mais je ne l'ai pas pris parce que je voulais me traiter naturellement avec du lait de soya. Est-ce que tu penses que ça aurait fait une différence si j'avais pris le médicament?"

Qu'est-ce que tu veux répondre à ça... Comment dire à sa mère 30 minutes avant qu'elle se fasse opérer qu'elle est vraiment conne et qu'elle a vraiment cherché son malheur toute seule... اa ne se dit pas, donc je ne l'ai pas dit. Je lui ai dit que nous ne saurions jamais si tout ça serait arrivé même en prenant le fosamax (même si je suis sûre à 99% au fond de moi-même que ça ne serait pas arrivé, ou que les conséquences auraient été beaucoup plus limitées).

Enfin, finalement elle est restée presque deux semaines hospitalisée à Montréal, puis elle a pu être transférée dans un centre de réadaptation au Saguenay. Là, au moins, mon père peut aller la voir tous les jours, et ma soeur (qui est finalement restée une très longue semaine chez nous) va la voir à tous les 2-3 jours. Une de ses belles-soeurs préférées est infirmière dans ce centre, alors elle la voit tous les jours. Donc maintenant l'ouragan est sorti de ma vie. Mais ça n'a vraiment pas été facile quand elle était à Montréal, dans un hôpital à 1h de transport en commun de chez moi, avec des horaires de travail qui finissaient vers 18h chaque soir. Et comme quand ma soeur est partie j'étais son seul support, je n'avais pas beaucoup le choix d'y aller à chaque jour pour lui apporter les trucs qu'elle avait besoin pour sa physio, pour l'aider à faire sa toilette, etc. Ouf... pas évident... Et mon chum a trouvé ça vraiment difficile d'avoir à partager notre appart avec ma soeur et/ou mon père (dépendamment des jours) sur une période d'une dizaine de jours.

mercredi, juin 07, 2006

Après mariage...

Le problème, quand ça fait trop longtemps que je n'écris pas, est que je me sens comme si j'avais une très grosse boule au fond de la gorge et que j'ai besoin de la raconter pour la faire passer.

Le problème, lorsque ça fait longtemps que je n'ai pas écris, est que je n'ai pas donné, au fil des jours, le contexte qui entoure cette grosse boule d'émotion au fond de la gorge.

Le problème, c'est que depuis la dernière fois que j'ai écris, c'est qu'il y a eu des choses merveilleuses et des choses vraiment terribles, alors si je mets le tout ensemble, ça va faire un mélange probablement assez indigeste.

Alors j'hésite entre tout raconter, quitte à ce que ça prenne beaucoup de temps et d'espace sur ce blog, ou alors y aller de quelques petits trucs quotidien et raconter le tout un petit peu à la fois.

Et bon, à force de peu écrire on a que très peu de lecteur, alors je ne ressens pas le même plaisir
à écrire qu'à l'époque lorsque j'avais mon journal et que je l'updatais à chaque jour. Et puis bon aujourd'hui avec l'avalanche des blogs, un blog n'en est qu'un parmi tant d'autres.

Au lieu de tergiverser peut-être que je devrais dire comment, après 2-3 mois de silence, je réussis à me retrouver ici à écrire.

D'abord j'ai commencé un nouveau stage hier, un stage d'hématologie, qui se déroule dans un service ou il n'y a que des consultations. S'il n'y a aucune consultation dans l'hôpital à un moment X, nous nous assoyons dans notre bureau (ou ailleurs dans l'hôpital) et nous pouvons perdre notre temps comme nous en avons envie. Ce qui est bien en soit, puisque j'ai moins l'impression d'être un bourreau de travail, mais c'est ennuyeux parce que ma tolérance à l'oisiveté au travail est assez limitée (lire : je m'emmerde très rapidement et j'ai juste hâte de retourner à la maison...). Donc me voilà à ne rien faire, cet après-midi, toute seule dans ce bureau équipé d'un bel ordi et d'internet, à attendre que quelque chose se passe. Et comme ça fait plusieurs jours, voire plusieurs semaines que j'ai envie de venir poster sur ce blog, j'ai décidé d'en profiter. Et puis comme depuis que j'ai ce blog mon chum (pardon! mon mari!!) n'en sait rien, j'essaie d'éviter d'écrire un post à la maison quand il a une grande chance de le découvrir. Pas que j'aie nécessairement rien à lui cacher, mais plutôt que je n'ai pas envie de discuter nécessairement de tout ce que j'écris avec lui.

Présentement à la maison c’est assez difficile. Pas difficile avec mon chum, heureusement, mais plutôt dans le contexte dans lequel on vit. Depuis le mariage, faut dire qu’on a quelques briques qui nous sommes tombées sur la tête…

Tout d’abord, comme je crois que j’en avais déjà parlé, la famille de mon chum est vraiment « spéciale ». Je voudrais écrire « folle » mais je pense que ça serait un jugement un peu gros. J’ai déjà raconté brièvement notre voyage en Bretagne en juin 2005, qui, même s’il s’était somme toute assez bien déroulé, nous avait fait goûter à la « folie » de la mère de mon chum pas mal… Bien entendu, elle n’a pas manqué de laisser sa marque sur notre mariage… Marque quand même assez légère parce que nous avons eu un mariage vraiment extraordinaire (ah!!! Soupir… c’est déjà loin derrière…) mais quand même assez marquante pour blesser mon amour. Plus le temps passe et plus je la déteste, et plus j’approche le point de non-retour à son égard (en fait je l’ai probablement déjà atteint…). Enfin bref, elle voulait venir visiter notre appartement lors de son passage à Montréal et je n’en avais pas envie. Malgré toute ma timidité, quand je ne veux pas quelque chose, je ne le ferai pas, alors j’ai tenu mon bout contre mon chum (qui lui voulait lui faire visiter pour éviter qu’elle fasse une crise). اa peut sembler un peu cruel de lui empêcher de visiter notre appartement, mais il faut garder en tête que lorsque nous étions chez elle, elle ne s’est pas gênée pour fouiller dans nos affaires, et que dans sa tête, nous sommes « les enfants », donc nous n’avons aucun droit et elle peut faire ce qui lui plaît, même si ça implique des choses qui sont plus ou moins acceptable à mes yeux. Donc je n’avais pas envie d’avoir la belle-mère qui fouille dans mes armoires et qui fume dans mon salon, et comme je savais que mon chum ne serait pas capable de mettre de limites à sa mère, j’ai donc coupé court et refusé qu’elle visite. (Et de toute manière, l’appart était pas mal en désordre et donc ça ne me tentait pas vraiment qu’elle le voie dans cet état…).

La belle-mère avait manifesté à mon chum le désir de visiter notre appartement la journée de son arrivée, et à ce moment mon chum lui avait répondu que ça devrait être correct mais qu’il devait m’en parler avant. Évidemment, j’ai répondu que je refusais, j’ai expliqué mes raisons et d’un commun accord nous avons finalement décidé qu’elle ne viendrait pas chez nous. Deux jours plus tard, alors qu’elle l’appelle, elle lui laisse savoir qu’elle viendrait visiter notre appartement le lendemain matin, qui se trouvait à être la veille de notre départ pour Chicoutimi (ou nous nous sommes mariés). Mon chum lui dit alors que j’ai refusé qu’elle visite parce que c’est trop en désordre (ce qui n’était qu’une partie de la vérité). Elle commence alors à engueuler mon chum au téléphone et à lui dire que je n’étais qu’une « conne » et que je n’étais « pas humaine », et que décidément je ne tenais pas de ma mère qui elle est si gentille et a tellement hâte de la voir (ma mère lui a téléphoné une fois par politesse avant le mariage et décidément la belle-mère a eu une haute opinion d’elle…). Elle menace aussi mon chum d’appeler ma mère pour qu’elle nous fasse entendre raison, et elle exige que je la rappelle pour justifier mon refus qu’elle visite. De plus, elle dit à mon chum qu’elle ne viendra pas au mariage si elle ne visite pas. Bref, complètement surréaliste et plein de chantage affectif. Et cet appel se produit juste avant que mon chum aille à son dernier examen final (bonne dose de stress pour mon pauvre amour L). Après son examen, il me raconte tout ça et me supplie de changer d’idée pour la visite de sa mère. Je m’excuse, mais imaginer que je vais changer d’idée et inviter quelqu’un chez moi après une poignée d’excuses, il n’en était pas question, donc je tiens mon bout. J’essaie d’expliquer à mon chum que ce n’est pas en cédant à son chantage affectif qu’on va être capable d’attirer le respect. Il rappelle donc ses parents pour leur dire que je n’ai pas changé d’idée et qu’ils ne pourront pas visiter. Quand sa mère l’a entendu, elle a commencé à gueuler des insultes au téléphone (encore!!!) et j’étais à côté de mon chum… Je n’entendais pas ce qu’elle disait mais le ton et l’intensité de sa voix étaient drôlement impressionnants… Je l’écoutais et je tremblais de peur… je ne sais pas ce qui m’a retenu de raccrocher le téléphone et de mettre fin à cette situation vraiment surréaliste. Enfin bref, mon chum l’écoute en tremblant de peur et promet de rediscuter avec moi. Après qu’il se mette à pleurer devant moi en me disant que si je refuse de les laisser visiter les conséquences seront vraiment atroces, que ses parents allaient le « détruire » si nous résistions plus, j’étais tellement bouleversée que j’ai fini par céder en mettant 3 conditions : qu’ils s’excusent pour les insultes qu’ils avaient dites à mon sujet, que mon chum les surveille pour ne pas qu’ils fouillent dans les gardes-robes, armoires, etc. et que je ne sois pas présente. Mon chum me dit que c’est impossible, qu’ils ne se sont jamais excusés de la vie et qu’ils ne le feront jamais, et il continue de pleurer et de capoter qu’ils vont le détruire si je refuse. Finalement j’accepte à reculons parce que je ne savais plus comment rassurer mon chum. Il les rappelle à leur hôtel et là, ils n’ont jamais répondu. Et comme il a rappelé 10 minutes après avoir raccroché, nous sommes certains qu’ils étaient encore dans la chambre.

J’ai convaincu mon chum de ne pas les rappeler le lendemain, et d’attendre qu’ils appellent. Ils étaient frustrés, ont voulu « punir » mon chum et donc n’ont pas rappelé. Ce soir-là, ils étaient supposés faire un souper de famille (avec le frère et l’oncle de mon chum qui s’étaient eux aussi déplacés au Québec). Ils ont dit aux autres membres de la famille que mon chum avait annulé le souper, pour leur faire croire que mon chum n’était pas intéressé de les voir (ce qui, évidemment, est faux… quand ta famille vient de France pour te voir tu as envie de les voir).

Bref le dimanche, quand on est parti pour Chicoutimi, nous n’avions eu aucune nouvelle d’eux. Ils n’ont pas appelé le lundi non plus chez mes parents.

Le mardi, vers la fin de l’après-midi, son père téléphone et dit à mon chum : il y a eu un malentendu mais nous allons oublier ça, faisant une référence indirecte au fait que mon chum a été « pas correct » avec eux et qu’ils étaient prêts à pardonner. Alors que ce sont eux qui nous ont insultés et fait de la merde… c’est rare que la personne qui fait de la merde est celle qui pardonne par la suite… Enfin mon chum ne dit rien, il veut éviter une esclandre la journée de la cérémonie. Nous avons réussi à les éviter jusqu’à la journée du mariage, faisant exception du moment ou mes parents les avaient invité à prendre un café chez eux alors que nous étions présents. Mais bon, évidemment devant mes parents ils n’ont pas osé dire un mot plus haut que l’autre…

Le samedi 6 mai, jour béni de notre mariage, ils avaient l’air bizarre. Alors que tout le monde avait l’air heureux et joyeux, ils avaient l’air d’être à un enterrement. Mais bon on passe, c’est vraiment pas la fin du monde… ہ la sortie de l’église, la maudite belle-mère me « saute » carrément dessus pour m’embrasser et me féliciter. Disons que ce n’est vraiment pas une des premières personnes que j’avais envie d’embrasser à la sortie de l’église mais bon, politesse oblige, je lui donne deux becs. Là, madame me dit qu’elle en veut quatre (parce que la tradition en bretagne est apparemment de donner 4 becs au lieu de deux) et là, je refuse poliment mais fermement en lui disant que j’ai d’autres gens à voir et que au Québec, on ne donne que deux becs. Et donc je la plante là, vraiment en colère… (elle, pas moi)

Elle ne m’a pas reparlé du reste de la soirée et elle ne m’a pas regardé non plus. Sincèrement je n’en avais rien à foutre même si ça manquait vraiment de savoir-vivre. Le lendemain matin, au brunch, les parents de mon chum ne nous regardaient pas et ne nous ont pas parlé, même quand on s’est assis à leur table ou quelques uns de mes oncles et tantes étaient assis aussi. Avant de quitter, j’ai dit à mon chum qu’il faudrait aller dire au revoir à ses parents, question de politesse. Ils ont refusé de me donner des becs (incroyable mais vrai pour des Français!!!) mais je me suis bien vengé quand je leur ai dit d’un air angélique que je les remerciais de s’être déplacé pour le mariage, que c’était très gentil pour mon chum. Le monsieur m’a répondu d’un air vraiment frustré qu’ils n’avaient jamais envisagé de ne pas venir, ce à quoi j’ai répondu que c’était loin pour eux. Nous sommes partis ensuite. Mon chum est ensuite allé dire au revoir à son oncle, qui était vraiment très fâché que mon chum ne lui ait pas consacré plus de temps et qu’ils n’avaient même pas pu partager un repas (petit rappel : ce sont les parents de mon chum qui se sont arrangé pour mon chum ne soupe pas avec eux, mais évidemment ils ne l’ont jamais dit à l’oncle!!!). Mon chum lui a alors expliqué ce qui c’était passé, et quand il a entendu la version des faits de mon chum, il était très fâché contre sa sœur…

Bref, quand mon chum a réalisé que ses parents avaient « gaché » le voyage de son oncle (parce qu’il y avait d’autres trucs qu’ils ont fait à l’oncle mais que je vous épargne pour raccourcir un peu ce texte), il était vraiment dégoûter. Avant le mariage, il m’avait promis qu’il allait mettre un terme à la relation avec ses parents quand il a réalisé que leur façon d’agir avec moi et nous me blessait (entre autres après les insultes qu’ils ont dites à mon égard juste avant qu’on se marie), mais là il était vraiment décidé à couper les ponts avec eux.

Quand nous sommes revenus à Montréal le soir même, il y avait 5 messages « blancs » sur notre répondeur (la personne a écouté tout le message téléphonique et a raccroché 2 secondes après la tonalité). Quand nous sommes revenus de notre voyage de noce, une semaine plus tard, nous en avions une dizaine, tous laissés avant 16h (donc, potentiellement venant de la France, tenant compte du décallage horaire). La semaine d’après, nous en avons eu une bonne vingtaine, au rythme de 4-5 par jour, en moyenne. Malheureusement nous n’étions pas abonnés à l’afficheur et nous n’avons pas pu savoir à 100% qui s’était, mais nous suspections que c’était la méchante belle-mère. Par la suite elle a laissé un message sur notre répondeur, demandant à mon chum de la rappeler à une heure X pour lui donner des nouvelles « des photos du mariage ». La fin de semaine suivante elle a rappelé, mais nous n’étions pas là et mon père y était (autre longue histoire…). Mon père a répondu, et elle était bien insultée que « les enfants » (i.e. nous) n’étaient pas là.

Bref, mon chum a l’air assez ferme dans son intention de couper la relation avec ses parents. Je ne sais pas si c’est pour le mieux, mais une chose est certaine, s’il maintient la relation il faudrait qu’il mette ses limites, et il est absolument incapable de le faire pour le moment. Je suppose qu’après 30 ans de «brainwash» ça peut s’expliquer…

Malgré tout c’est tendu à la maison : on s’est abonné à l’afficheur et à l’affichage des appels confidentiels pour s’assurer qu’on n’aurait pas à répondre s’ils nous téléphonent, et mon chum a barré leur adresse courriel : théoriquement on devrait avoir la paix. Mais bon, je suppose que c’est difficile de mettre fin à une relation, même aussi malsaine que celle-là, et il se pose plusieurs questions. Cette semaine, il avait même peur que nos enfants coupent les liens plus facilement avec nous puisqu’il avait fait de même avec les siens… Et ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autre de questions et de réflexions qui l’assaillent…