Lilypie Third Birthday tickers

samedi, août 26, 2006

Samedi chaud!

C'est tellement cool d'être en congé en fin de semaine. Je trippe tellement que j'ai l'impression que ça fait 2 mois que je n'ai pas été en congé!!

Et puis la température est parfaite : c'est chaud, mais pas trop, juste assez ensoleillé pour me mettre de bonne humeur. Et juste assez chaud pour préparer du bon BBQ dehors :-)

Bon, faut bien dire aussi que ça fait du bien d'être à la maison et de me rapprocher de mon chum : hier soir j'avais acheté des bons fromages pour faire un souper romantique, et ce matin on a traîné au lit jusqu'à 8h30 (ce qui, à première vue, semble tôt, mais du mien, qui se lève à 5h30 chaque matin pour aller travailler, c'est vraiment tard et c'est vraiment du luxe :-)). En tout cas, mon chum qui était d'humeur assez morose ces deux dernières semaines pète le feu aujourd'hui... c'est cool et ça promet bien pour le reste de la fin de semaine!!!

vendredi, août 25, 2006

En perspective...

Je suis de super bonne humeur ce matin. Et pour cause!!
1- on est vendredi
a- vendredi je travaille juste le matin
b- c'est le debut de ma fin de semaine et je ne travaille pas ;-)
2- C'est ma derniere journee de ce stage de gynecologie et je suis pleine de joie a l'idee de changer d'equipe de travail le mois prochain
3- J'ai passee une super bonne nuit et je suis pleine d'energie
4- C'est super tranquille ce matin et je vais pouvoir etudier :-)

Comment une journee pourrait-elle s'annoncer meilleure? Je ne sais pas... jusqu'a maintenant c'est pas mal le meilleur que j'ai eu ces derniers temps!

Seule ombre au tableau : j'ai eu mes regles samedi passe donc toujours pas de bebe en route. Mais bon : n'ai je pas la fin de semaine de conge pour me reposer et etre en forme la semaine prochaine lorsqu'il sera temps de se mettre a l'effort pour y remedier?

Je croise les doigts pour garder cette bonne humeur jusqu'a lundi prochain : ca nous ferait vraiment du bien a moi et a mon chum de passer du temps de qualite ensemble ; disons que les deux dernieres semaines j'ai passe beaucoup plus de temps au travail et que ca s'en ressent... Travailler 12 heures par jour n'est bon pour le moral de personne, a un point tel que mon chum hier me demandait meme si j'avais pas envie de changer de metier!!

On a presque rien fait de vraiment plaisant cet ete... peut-etre qu'une petite escapade surprise lui ferait du bien? Je medite la-dessus pour le reste de la journee...

vendredi, août 18, 2006

Pleurs

Il n'y a rien que je déteste plus que de me mettre à pleurer à l'hôpital. Pourtant, ça ne manque jamais, depuis que je suis résidente ça m'arrive toujours au moins 1 fois par mois.

Aujourd'hui je peux dire que je m'y serais attendu. J'ai fait une couple de gaffes hier avec les patientes d'oncologie, rien de bien grave qui aurait pu mettre leur vie ou même la qualité de leur soins en danger, mais assez pour faire capoter le médecin traitant. Erreur #1 : Je n'ai pas eu le temps d'aller voir une des patientes avant 10h le matin parce que j'étais occupée à des trucs plus prioritaires (i.e. téter la radiologie pour qu'ils acceptent de drainer ses poumons plein d'eau). Erreur #2 : J'ai demandé une formule sanguine pour une autre patiente parce que celle du matin était dangereusement basse, et en plus de m'assurer que l'ordonnance est écrite dans le dossier je le demande de vive voix à l'infirmière. À 17h30, lorsque je veux vérifier le résultat dans l'ordinateur et que je constate que OH MALHEUR la maudite formule sanguine n'a pas été faite, je panique et je le dis à l'oncologue AVANT d'appeler à l'étage pour régler le problème. BIG MISTAKE!! Elle m'a pris pour une incompétente qui ne sait même pas demander une formule sanguine et elle était vraiment mécontente. Résultat : lorsqu'elle se pointe ce matin pour faire la tournée avec nous à 9h (signe que la confiance est en décroissance, elle ne se pointe jamais aussi tôt le matin pour voir ses patientes), elle me dit «Je dois vous parler, à toi et à X (l'autre résident de deuxième année avec moi)». Faut dire qu'entre moi et X, la chicane est dans l'air depuis qu'on est dans la même équipe sur l'étage de gynéco, c'est à dire depuis un bon 3 semaines. Il ne veut jamais faire la job plate, mais il me dit toujours qu'il va la faire. Résultat : les choses sont soit pas faites, ou faites le surlendemain, ou faites tout croche. Pas fort comme travail d'équipe. J'avais essayé d'en glisser un mot à ma résidente sénior, au cours des 3 dernières semaines, mais visiblement ça n'avait eu aucun résultat.

Donc après avoir révisé la situation de toutes ses patientes, elle prend X avec elle pour aller lui parler à son bureau. Déjà ça ne sent pas bon. Pourquoi vouloir nous parler à l'autre bout de l'hôpital dans son bureau? Personne ne fait ça habituellement. Enfin, 45 minutes plus tard, toujours pas de nouvelle de l'oncologue. OUF, peut-être qu'elle ne veut pas me parler finalement... C'était trop beau pour être vrai finalement... Elle m'appelle à peine 2 minutes plus tard pour me dire «j'ai fini avec X, viens à mon bureau...». J'avais vraiment un pressentiment que ça allait mal se passer. Pourtant, malgré un manque d'intérêt flagrant pour l'oncologie que j'essaie tant bien que mal de camouffler, je ne pense pas que je suis si mauvaise que ça. Je pense que j'ai l'air mauvaise parce que je fais vraiment une mauvaise équipe avec X, puisqu'on est absolument incapable de communiquer ensemble. Enfin... Mon pressentiment était bon, parce que «l'évaluation de mi-stage» (il lui fallait bien une raison crédible de nous taper sur la tête) était tout simplement terrible. Pendant une demie-heure, tout plein de reproches à demi-voilés sur ce que je devrais faire et sur ce que je devrais savoir (sans me dire vraiment clairement sur quoi j'ai vraiment raté mon coup), puis une attaque plus directe pour les derniers quinze minutes. Je trouvais que le 3/4 de ce qu'elle me déblatérait était vraiment injuste, et j'ai vainement essayé de m'expliquer. Mais c'est difficile pour moi d'argumenter en anglais quand je sens que je suis vraiment émotive. Pendant les derniers 5 minutes, je sentais les larmes au bord des yeux, mais j'essayais vraiment de rester forte et de ne pas flancher. Rien n'y fut : à un moment donné, elle a commencé à me demander si elle me faisait de la peine et c'est plus fort que moi, quand quelqu'un commence à me demander si j'ai de la peine ou si ça va et que je suis au bord des larmes, ça ne peut qu'exploser. Si elle s'en était tenue à ses reproches je m'en serais sortie, mais bon, ya rien de plus difficile que de se faire reprocher des trucs pendant 45 minutes (sans exagérer, j'ai regardé combien de temps ça avait pris sur ma montre!), des trucs qu'on trouve exagérés et injustes, puis de se faire dire «mais est-ce que je suis en train de te faire de la peine?» Enfin après ça elle essayait de se justifier en me disant «je te dis ça pour que tu t'améliores, tu pourrais vraiment être une excellente résidente, blablabla». Ben oui, essaies-tu d'insinuer que je suis la pire résidente de deuxième année avec qui tu as travaillé?

Bref, je suis retournée à l'étage après, X était là et n'avait pas l'air dans son assiette. Il me demande comment s'est passée mon évaluation et je lui réponds «très mal, elle n'avait que des choses à me reprocher». Lui qui n'est habituellement pas une personne très émotive me dit que la sienne avait été l'enfer, qu'elle l'avait noirci pendant une demie-heure et qu'elle ne lui avait absolument rien dit de positif. Et il a même ajouté qu'après il se sentait vraiment déprimé et qu'il avait le goût d'aller s'asseoir tout seul dans un coin. Venant de quelqu'un avec qui je ne m'entends vraiment pas, je me dis que ça a vraiment dû être méchant pour qu'il me confie ça!!!

Enfin, dire que je pensais que ce médecin était vraiment gentille. Comme de quoi on peut toujours se tromper sur les gens! Et je me sens vraiment humiliée d'avoir braillé comme un veau devant elle, j'ai dû lui donner l'impression qu'elle avait vraiment raison avec tous les trucs qu'elle me reprochait...

En plus je suis de garde demain. Je devrai donc me taper la tournée des MAUDITES patientes d'oncologie samedi et dimanche. EURK EURK EURK! J'espère qu'il va y avoir BEAUCOUP d'accouchements pour diluer toute cette merde...

vendredi, août 11, 2006

Ma mère : update

J'ai parlé avec ma mère ce soir, et elle commence à vraiment aller bien :-). Maintenant elle marche sans canne sauf quand elle sort dans les endroits publics, et elle a même recommencé à conduire sa voiture!!! (Pour ceux qui sont perdus, au mois de mai elle a perdu connaissance dans une cage d'escalier et elle est tombé par terre sur le palier... et en tombant elle s'est cassé la hanche et le bras droit. Ils ont dû visser sa hanche et mettre une protèse pour son épaule et depuis elle est en réadaptation intensive...) Je suis vraiment contente pour elle!!! À chaque semaine, quand je lui parle, il y a des grosses améliorations. C'est vraiment poche qu'elle est eu cet accident bête, mais au moins la réhabilitation se passe à merveille.

J'ai hâte qu'elle soit vraiment bien, et à ce moment-là je prendrai peut-être une semaine de vacances pour aller au Saguenay. Juste pour le plaisir d'en profiter pour être ensemble, ce qu'on a pas vraiment pu faire depuis son accident. Je suis allée la voir au mois de juin quand j'avais pris une semaine de congé, mais j'ai littéralement passé 3 jours avec elle à l'hôpital à l'accompagner à ses thérapies. Pas des vacances vraiment reposantes et ressourçantes!! Quand je parlais plus tôt de ne pas avoir de vie...

Grosse semaine!

Ça fait 2 semaines que je suis sur le service de gynécologie et je n'ai pas encore pris le "beat". Je n'aime pas vraiment les patientes d'oncologie (avec les cancers), je ne trippe pas vraiment de faire 5 consultations par jour à l'urgence pour des fausses couches (quand tu en vois 3 de suite avec des fausses couches ou des grossesses non viable et que tu te ramasse à expliquer aux trois qu'elles ont perdu leur bébé, c'est pas très trippant pour le moral!), et je ne trippe pas vraiment d'aller à des cliniques d'oncologie où le 3/4 des patientes arrêtent pas de chialer qu'on a pas respecté l'heure de leur rendez-vous (comme si c'était de ma faute et pas celle de la secrétaire qui met tout le monde à la même heure...)

Bref, je trouve ça vraiment difficile. Et surtout pas très gratifiant. Ça n'a jamais été une cachette que j'aime beaucoup mieux l'obstétrique que la gynécologie, mais là c'est plus apparent que jamais. En obstétrique, je trippe comme une malade, en gynéco, je trouve que c'est intéressant mais ça s'arrête là. Au moins j'aime les chirurgies. Alors je me dis que je peux bien endurer le reste.

Pourtant, je sais que je ne devrais pas me plaindre. J'ai eu une place de résidence dans le programme que je voulais, et un jour (dans 4 ans) j'aurai terminé la résidence et je pourrai enfin décider ce que je fais de ma peau. Dans 4 ans je vais enfin être libre. Mais bon, c'est vraiment poche de se lever à 5h chaque jour et de se coucher à 21h30 le soir si je ne veux pas être trop crevée le lendemain matin. C'est vraiment poche de travailler une fin de semaine sur deux. Et c'est vraiment poche de ne plus avoir de vie. Des fois je me rappelle des bons moments de quand j'avais 17-18 ans, et je pense à comment c'était bien "d'avoir une vie". Des trucs aussi banaux qu'aller prendre un café au resto avec des amis, s'inviter à souper, faire des party. À force de travailler tout le temps il se passe deux choses avec les amis : 1- tu perds ceux que tu as et 2- tu n'as aucune chance de t'en faire de nouveaux. C'est même rendu que les seules personnes avec qui j'ai l'occasion de sortir, ce sont les autres résidents de mon programme, mis à part ma meilleure amie et son chum qu'on voit à l'occasion. Et bon, comme je ne m'entends pas plus qu'il faut avec les autres résidents, disons que je ne sors pas vraiment avec eux :-( Des fois je me dis que mon seul espoir c'est que mon chum se fasse des amis pour que je puisse avoir des amis de nouveaux. Mais lui aussi n'est pas très bon pour se faire des amis...

Enfin, première fin de semaine de congé depuis la mi-juillet, je compte bien en profiter. Une sortie vélo avec mon chum ça serait cool :-)

samedi, août 05, 2006

Ethique...

Je suis de garde cette nuit. (C'est rigolo, maintenant que je ne fais plus que 2 gardes par mois je ne peux plus ecrire "je suis encore de garde cette nuit!" Mais bon quand meme j'etais de garde samedi passe, c'est pas si loin que ca). Je suis de garde avec un autre resident de deuxieme annee. Normalement, quand nous sommes de garde, nous sommes toujours un junior avec un senior, comme ca si le junior a un probleme il peut consulter le senior. Mais comme le R2 (resident de deuxieme annee) est comme un junior "senior", nous devons parfois faire des gardes de resident senior. C'est donc ce qui m'arrive ce soir. Normalement, comme je suis avec un autre R2, nous devrions separer le travail a faire de maniere egale, mais le resident avec qui je suis, qui avait ete assigne aleatoirement a la garde "junior", veut absolument faire la garde de junior et me laisser avec les responsabilites du senior toute seule. Difficile a contester car j'ai de l'experience avec les grossesses a risques et il n'en a pas, mais n'empeche que ca me fait capoter rien qu'a y penser. En plus nous sommes de garde avec un medecin disons... pas tres comprehensif et vraiment pas content de voir que j'etais la residente "senior" ce soir. Alors j'ai peur qu'il me parle bete a chaque fois que je dois l'appeler pour l'informer d'une situation ou pour lui poser une question.

Mais bon, avec la responsabilite du resident senior vient aussi la responsabilite des avortements. Je n'aime pas les avortements (bon ok d'accord je suppose que personne ne les aime) et sans etre contre a 100%, disons que ca n'entre pas beaucoup dans mon echelle de valeur. Je ne juge pas les patientes qui optent pour des avortements, mais comme c'est contre mes valeurs habituellement je trouve quelqu'un d'autre pour s'en occuper. Mais bon ce soir j'ai ete prise entre l'arbre et l'ecorce. Cette patiente vient a 20 semaines pour se faire avorter apres que son medecin ait vu des anomalies a l'echographie. Le resident avec qui je travaille est musulman, donc impossible de lui deleguer cette patiente. Alors normalement j'aurais gere le cas avec une de mes etudiantes, en supervisant le tout. Mais cette patiente refuse absolument d'etre vue par une de mes etudiantes, apparemment elle a eu une "mauvaise experience" dans le passe. (Je deteste quand les gens me sortent cette raison pour refuser d'etre vus par mes etudiants, parce que la plupart du temps leur "mauvaise experience" se resume au fait qu'ils ont eu l'impression d'avoir attendu plus longtemps parce qu'ils ont attendus entre le moment ou l'etudiant et le resident les ont vus, donc c'est une raison totalement bidon. Et puis bon tout le monde se plaint qu'on manque de medecin et certaines personnes trouvent le moyen de chialer quand on essaie de former des medecins competents? Ca ne fait pas de sens... enfin...) Donc impossible de faire mettre le medicament pour l'avortement dans le vagin par une de mes etudiantes.

J'ai donc du le faire moi meme :-(. D'un cote je me sentais mal parce que j'ai l'impression que je ne me respecte pas en faisant quelque chose qui est contre mes principes (jusqu'a un certain point), mais de l'autre je veux donner les meilleurs soins possibles a cette patiente parce que ca a surement ete un tres gros choc pour elle de savoir que son bebe avait des anomalies et de prendre la decision d'interrompre la grossesse. D'un certain sens, ce n'est pas ma decision et je me dis que je devrais juste donner les meilleurs soins possible a la patiente comme c'est mon travail, mais de l'autre cote j'accepte de poser des gestes qui vont mener a la mort d'un bebe :-( Difficile a faire quand on essaie de tomber enceinte... vraiment difficile pour le moral...

Donc je l'ai finalement fait, car mon cote "faire ma job le mieux possible" a pris le dessus. Le medecin staff de garde avec moi ce soir n'a pas un cote humain tres developpe... je suppose qu'il se serait occupe de la patiente si j'avais absolument refuse de m'en occuper, mais sa frustration a l'egard des residents aurait probablement transparu dans les soins qu'il aurait donne a cette dame. Du moins je pense...

Enfin... texte detache surement, probablement un peu normal a cette heure avancee de la nuit.

Je vais aller dormir, je dois me relever dans 1h pour remettre le medicament abortif dans le vagin de cette patiente :-(