Lilypie Third Birthday tickers

mercredi, décembre 31, 2008

2009 est au pas de la porte!

Bonne et heureuse année 2009 à tous! Je vous souhaite tous ce que vous désirez!!!

De mon côté, même si 2008 fut une bonne année, car il ne pourrait en être autrement puisque mon petit Cookie fait maintenant partie de ma vie, j'espère que 2009 sera encore meilleure.

Je souhaite :
Tomber enceinte pour une deuxième fois (reste à convaincre le papa)
Apprendre à vivre simplement et à mieux profiter des petits plaisirs de la vie
Être plus écolo

Et le plus important : je veux que nous soyons heureux en famille mon chum, Cookie et moi :-)

Je ne vais pas appeler ça des résolutions (d'ailleurs je ne sais pas si j'aie jamais été capable d'en tenir) mais c'est un peu le même principe, en moins brutal.

***

Je travaille ce soir mais honnêtement, j'aime bien travailler le 31 décembre. L'équipe met ses frictions de côté pour fêter, les patientes ne viennent pas pour des niaiseries, et en plus on risque d'accoucher le premier bébé de l'année!!! Et en plus je ne me tape pas les annonces du bye-bye et autres revues de fin d'année parce que mon chum les enregistre et on les écoute le lendemain :-)

mardi, décembre 30, 2008

11 mois

C'était le 11ème "moisiversaire" de Cookie aujourd'hui. C'est dans une humeur très maussade qu'il a franchi ce mois supplémemtaire, au grand désespoir d'une maman crevée par sa nuit de travail (et d'un papa frustré devant la perspective de devoir annuler sa sortie pour aider la maman à s'occuper du Cookie). Dans son immense mal-être (que je soupçonne être secondaire à la percée d'une huitième dent), il a battu un drôle de record : une tétée continue de 2h 15minutes!

Cookie est maintenant un être majoritairement bipède : il se déplace le plus souvent possible debout, souvent avec l'aide des objets environnants mais parfois sel sur une courte distance, se convertissant au "quatre pattes" sur de longues distances sans appui ou lorsqu'il veut aller vite (par exemple retrouver maman dans la salle de lavage ou essayer d'attraper le chat). Bien qu'il soit plus timide qu'avant, il reste très sociable et s'attache rapidement aux nouvelles personnes de son entourage.

Il adore explorer son environnement et est expert pour détecter les nouveautés qui entrent dans la maison. Il partage maintenant toujours nos repas et devient très frustré si maman ose lui servir quelque chose de différent et réagit en refusant d'en manger! Il change pourtant rapidement d'avis si maman goûte son plat et semble l'apprécier, ce qui fait bien rire le papa (et la maman aussi). On essaie d'instaurer des règles de vie ferme sans être trop strict tout en essayant de discipliner gentiment Cookie. Maman n'est pas encore très douée mais papa s'en sort pas trop mal pour le moment.

Cookie a aussi appris à monter l'escalier tout seul, donc il faut user de prudence lorsqu'on est à l'étage (même pour deux minutes) alors que Cookie est en bas. Ses jeux et jouets préférés consistent à braver l'interdit et à mettre dans sa bouche les objets interdits : quel plaisir d'ouvrir une armoire de cuisine et d'en vider le contenu par terre, sans mentionner le goût délicieux des télécommandes et téléphones sans fil de la maison :-)

À la piscine aussi il fait beaucoup de progrès : nous aurons d'ailleurs le plaisir d'y retourner pour une nouvelle session en janvier.

Je jongle maintenant tranquillement avec l'idée que mon bébé est de plus en plus un bambin plein d'énergie et de personnalité qui a de moins en moins besoin de moi (du moins comme il avait besoin de moi avant). Dire que dans un mois nous fêterons son premier anniversaire!!

Entendu chez nous

Mon chum (faché) : Le bébé s'est mis à pleurer et m'a réveillé!!! En plus je faisais un super rêve dans lequel je nageais avec les dauphins! Merde c'était un super rêve!

Mandoline : Est-ce que tu te rends compte que tu es fâché contre Cookie parce qu'il a interrompu ton rêve???!? À 32 ans je pense que tu peux vivre avec ce genre de frustration!!

Mon chum : Euh... ouais, je reconnais, c'est pas fort!

(Faut dire que Cookie a eu une très mauvaise journée aujourd'hui. Combiné à une mauvaise nuit de la maman hier où elle n'a pas pu dormir à l'hôpital, le papa a dû prendre le relais pour laisser la maman dormir un peu, question qu'elle ne tue pas trop de patientes à l'hôpital cette nuit!)

Allaitement : le déclin?

Depuis quelques temps, je me questionne de plus en plus vis-à-vis de l'allaitement et je me demande combien de temps je vais rester sur le pattern actuel, qui a été établi lorsque je suis retournée au travail en mai dernier. Allaitement sur demande à la maison, cododo avec allaitement à volonté et tire-lait comme compagnon de travail ont fait partie de mon quotidien depuis les 8 derniers mois. À quel moment vais-je abandonner mon objectif quotidien de tirer 3 biberons de lait par journée de travail pour Cookie, en plus de tirer un peu de lait supplémentaire la fin de semaine afin de constituer une mini-banque pour les sorties, les journées de garde et les imprévus? À quel moment mon fils cessera de dormir avec moi avec snack bar à volonté?

J'ai de la peine à le réaliser, mais je commence à être de plus en plus impatiente lors des tétées qui durent plus de 30 à 45 minutes. Et j'en ai vraiment marre de la manie de fiston de tenir le deuxième sein pendant qu'il tète le premier, manie que j'essaie de lui faire passer depuis ses 6 mois (visiblement je n'ai pas eu beaucoup de succès là-dessus).

J'ai longtemps cru que j'opterais pour un sevrage naturel pour mon fils. Mais la graine du doute est plantée : je ne suis pas convaincue que j'en aurai envie jusqu'au bout.

dimanche, décembre 28, 2008

Joyeux Noël!

Avec un peu de retard, Joyeux Noël à vous tous!

De notre côté, nous en avons bien profité. J'avais 6 jours de congé alors nous sommes allés dans Charlevoix (j'ai de la famille là-bas) dans un petit "condo" que mes parents avaient loué pour toute la famille.

Le premier Noël de Cookie a été mémorable dans tous les sens du terme. Son père a fait une horrible gastro et est resté cloué au lit la majorité du temps, Cookie a commencé â marcher beaucoup plus (des 1, 2 ou 3 pas de suite qu'il avait commencé à faire il y a un mois il s'est rendu à 8 de suite!!) et a percé sa septième dent, sans parler des tonnes de cadeaux qu'il a reçu. Une chose est sûre, il a fait le bonheur de sa tante, de ses grands-parents, de son parrain et de sa marraine, de sa cousine, de sa mamy et de ses parents, que ce soit en déballant ses cadeaux ou en nous faisant des démonstrations de marche :-)

Dur retour à la réalité ce soir au travail, mais bon je m'accroche plus que 10 nuits de garde et mon mois sera terminé (je travaille de nuit présentement...)

mardi, décembre 23, 2008

Cododo à temps partiel

L'inévitable devait arriver un jour ou l'autre et je savais que la réalité allait finir par me rattraper : j'ai recommencé à travailler de nuit à la mi-décembre. Pour faire une histoire courte, le vrai visage de la médecine n'apparaît qu'aux étudiants que lors de la troisième année : les patients ne sont pas malades de 9 à 5. Les gardes 1 en 4 sont comme la face cachée de la lune, on ne la découvre que lorsqu'on y fait face. Pour moi, elles ont toujours amenées une note amère au métier que j'adore : elles foutent la merde dans mon couple, elles ruinent toute planification de ma vie personnelle, elles me rendent maussade et elles induisent la fatigue chronique.

Il y a deux ans, mon programme de résidence s'est doté d'un nouveau directeur de programme qui a changé la traditionnelle garde 1 en 4 en "mois de nuit". Donc 2 mois par année, je travaille de 17h à 7h, du dimanche au jeudi. Lorsque nous sommes "de jour", nous travaillons généralement de 7h à 17h et nous sommes de garde 2 journée de fin de semaine par période de 4 semaines. C'est grâce à ce concept de "mois de nuit" que j'ai pu retourner au travail lorsque Cookie avait 3 mois, c'est à dire en repoussant mes mois de nuit pour quand il serait un peu plus grand. Mais voilà, il est grand maintenant et je dois le laisser seul pour la nuit.

J'ai donc dû l'habituer à dormir dans sa bassinette. Dire que j'ai choisi ce meuble avec tant d'amour et que j'en suis venu à le détester aussi profondément! Pour faire une transition plus facile, nous avons donc installé la bassinette dans notre chambre et j'ai confectionné un joli drap plat pour me réconcilier avec le meuble :-). Finalement, ça s'est plutôt bien passé : Cookie a été habitué par sa gardienne à s'endormir seul dans son parc lors des siestes à la garderie, donc il a relativement bien accepté la bassinette. Et lorsque je suis à la maison je le prends avec moi dans le lit pour un dodo collé avec maman. N'empêche... c'est pas facile de voir nos petites habitudes prendre le bord. Je m'accroche en me disant qu'au moins notre famille est privilégiée que j'aie un bon emploi, que nous n'avons pas à nous inquiéter de la crise économique et que dans 18 mois je devrais enfin graduer :-)

Couche à poche - prototype

J'ai sûrement abordé le sujet il y a quelques mois mais pour un petit récapitulatif, Cookie est aux couches lavables depuis l'âge de 12 heures (je regrette ne pas avoir eu le "guts" de lui mettre sa couche de coton dans la salle d'accouchement - je me reprends au deuxième!) et je n'ai jamais regretté ce choix. Durant ma grossesse, après des heures de recherches et de lecture sur le net, j'ai développé un patron de couches préformées en flanellette et je les ai cousues, une par une, avec amour, pour mon petit Cookie. J'avais même fabriqué une douzaine de couvre-couche en polar, ayant lu que ça respirait bien et surtout sachant où acheter du polar et ne sachant pas où trouver son alternative plus imperméable, le PUL. (À l'âge de 4 mois et demi, j'ai acheté une collection de couvre-couches en PUL déjà fait pour la garderie et les couvre-couches de polar ont été remisés pour cause de non-imperméabilité) Les premières couches ont été utilisées jusqu'à ce que Cookie aient environ 7 mois, âge à laquel il avait tellement grandit qu'on lui voyait la craque des fesses lorsqu'on lui mettaient ces couches! J'en ai alors cousu une trentaine d'autre, toujours selon un modèle semblable, mais en utilisant des trucs pour que la couture se fasse plus rapidement et en faisant une finition plus jolie. Ces couches lui font encore très bien et je les adore, malgré le fait que je n'aime pas la nuit qu'il passe 12 heures dans une couche détrempée (et je dois dire aussi que je n'aime pas dormir dans un lit mouillé quand il y a des fuites).

Il y a deux mois, j'ai donc eu un flash : je devrais faire des couches de nuit à Cookie, mais au lieu des préformées je me disais qu'une couche à poche ferait probablement un meilleur travail tout en gardant mon Cookie plus au sec. J'ai exposé l'idée à mon chum qui l'a trouvé intéressante, malgré qu'il n'était pas certain, vu le coût du matériel, que ça vaille la peine de les acheter moi-même au lieu de les acheter toutes faites (comme j'en voulais 4, ça ne nous aurait pas ruinés d'acheter 4 couches toutes faites). Les calculs ont été faits, les couches que je voulais coûtaient une trentaine de dollar chacune et j'ai trouvé sur un site web canadien du matériel qui semblaient être de bonne qualité pour fabriquer mes quatres couches pour une quarantaine de dollar. J'ai donc décidé de me lancer dans le projet de couche à poche "maison".

Je n'ai jamais vu de couche à poche en "vrai", seulement des photos sur internet. Alors la phase de conception a été très longue. J'ai médité pendant des heures sur le sujet. Et la semaine passée, au coeur de la deuxième crise d'érythème fessier de Cookie, je me suis décidée : j'allais utiliser presque le même patron que mes couches préformées deuxième taille (juste de petites améliorations esthétiques). Alors voilà : le résultat est enfin terminé!! Je suis folle de joie et surtout totalement en amour : j'irais presque réveiller Cookie sur le champ pour lui enfiler la couche. Luxe suprême, la couche a un extérieur en PUL bleu et un intérieur en micropolaire bleu immensément doux. Et la doublure a été fabriquée de bamboo biologique.





Je vous en redonne des nouvelles! J'espère fabriquer les cinq autres rapidement (je croyais avoir du matériel pour 4 couches mais finalement j'en ai pour 6!)

samedi, décembre 06, 2008

Infection

Il y a deux semaines, Cookie a fait un érythème fessier vraiment mauvais : à contrecoeur j'ai traité avec une crème à base d'oxyde de zinc (j'ai lu que ce genre d'onguent est mauvais pour les couches lavables et j'avais vraiment peur de ruiner mes couches, surtout que la gardienne lui en beurrait épais sur les fesses) et après 2-3 jours de traitement et des résultats assez spectaculaires, j'ai enfin pu laissé tomber la crème.

Malheureusement, la fin de semaine dernière, j'avais remarqué qu'une toute petite lésion était revenue sur le prépuce de Cookie (il en avait eu une sur le prépuce aussi la première fois). Lundi, j'ai commencé une gastro de la mort (tellement malade que j'ai vomi dans la salle d'opération - pas sur la patiente je vous rassure!!) et mon chum, comble de malheur, a lui aussi eu la gastro quelques heures plus tard. Étant très malades tous les deux (heuresement Cookie a été épargné) et étant difficilement en mesure de prendre soin d'un enfant en bas âge, les soins apportés à Cookie ont été ramenés au strict minimum par impossibilité de faire autrement (surtout que la gardienne refusait de le prendre au cas où il soit contagieux - difficile de la blâmer!), les couches ont été changées moins fréquemment et par mon chum seulement, ma personne étant à peine capable de me tenir debout et trop faible pour faire autre chose qu'allaiter. Résultat : mercredi matin, alors que je me sens mieux, je change la couche de Cookie et je remarque que la plaie au prépuce est plus laide et qu'elle fait maintenant le tour du méat. Je traite intensivement avec la crème d'oxyde de zync et je ne mets pas de couvre-couche pour laisser la peau mieux respirer et pour changer la couche aussitôt qu'elle est mouillée. Jeudi matin, je trouve que c'est légèrement amélioré, mais sans plus. Le papa, qui change la couche de Cookie, aperçoit la lésion et se met à paniquer. Je suis donc investie de la mission d'aller chez son médecin vendredi matin lors du sans rendez-vous (car c'est ouvert seulement entre 8h et 10h le matin).

Vendredi matin : aucun changement. Cap à Montréal pour aller à l'hôpital dans la clinique où Cookie est suivi (ironie du sort : je suis en vacances depuis jeudi. Mais je dois quand même me taper d'aller à l'hôpital où je travaille!!!). L'étudiante qui est à la clinique sans rendez-vous finit par voir Cookie après 3 heures d'attente : elle semble très gênée surtout qu'elle a été sous ma supervision durant 2 mois à la fin de l'été. Le diagnostique tombe lorsque le médecin qui la supervise vient voir le pénis de Cookie : soit un érythème fessier surinfecté (ce que je croyais) ou encore un phimosis. Il prescrit une crème antibiotique mais est déjà prêt à vouloir opérer sur le mini zizi de Cookie. Comme ce n'est pas le médecin de Cookie et que je ne risque pas de le revoir, je me suis tue : pour moi c'est clair que personne ne va toucher au pénis de mon fils sans raison majeure. Je suis contre la circoncision et je compte bien me faire entendre si jamais les méchants médecins persistent dans cette option.

Heureusement après 24h avec la crème antibiotique l'infection s'est beaucoup améliorée. J'espère que ça va continuer sur cette voie!! Comme ça je vais pouvoir profiter de ma semaine de vacances avec Cookie en toute quiétude :-)

Mon chum est convaincu que l'infection est due aux couches lavables : par hasard au moment où l'infection est apparue nos couches sentaient vraiment mauvais dès qu'elles étaient mouillées. J'ai lu sur le blog de Mamzelle Véro le récit de ses couches "qui sentaient le yab" et j'ai appliqué sa recette : les résultats semblent très positifs et le papa a accepté de remettre les couches lavable à Cookie. Vous avez déjà eu un enfant qui a eu une infection avec des couches qui sentaient mauvais??

mercredi, novembre 26, 2008

Je m'accroche!

Après un mois d'enfer à faire un stage très désagréable en gynéco-oncologie (travailler 12 heures par jour avec un bébé de 9 mois ferait rager à peu près n'importe quelle mère que je connais!!), je retrouve le rôle de résidente cheffe de gynécologie avec bonheur : je peux faire des chirurgies intéressantes, j'ai une résidente junior très efficace et avec qui il est agréable de travailler, et en prime je quitte l'hôpital à 17h presque chaque jour, ce qui me permet d'avoir du temps de qualité avec Cookie le soir (ou du moins à peu près). Hier soir, après avoir joué ensemble avec ses blocs magnétiques, nous nous sommes endormis ensemble sur le divan, lui prenant sa tétée du soir et moi écoutant le débat des chefs avec mon chum. Ça faisait longtemps que l'harmonie avait été aussi bonne entre mon fils et moi, du moins dans mon livre à moi.

Cookie est vraiment un enfant extraordinaire : à chaque jour qui passe il m'impressionne davantage et je l'aime toujours plus. La semaine dernière, il a commencé à se tenir debout sans support, tout seul! Quel bonheur de le voir, un jouet dans chaque main, debout au milieu du salon!! Il commence aussi à dire "papa" plusieurs fois par jour et "maman" très occasionnellement. La plupart du temps il jase sans but particulier mais de plus en plus il répète (ou essaie de répéter) ce qu'on lui dit. C'est vraiment cool :-).

Côté bouffe, là aussi je suis impressionnée. Bon d'accord rien ne vaut une bonne tétée, mais pour le reste, presque tout fait son bonheur. Que ce soit un souper recherché lors d'une soirée avec des collègues ou un repas végétarien pas mal grano, il est toujours heureux de manger et a presque toujours bon appétit. Il prend maintenant la bouffe avec ses mains pour se nourrir lui-même, mais lorsque le repas ne s'y prête pas, il accepte bien que papa ou maman le nourrisse à la cuillère. C'est particulièrement rigolo de le voir utiliser ses petites dents pour prendre une bouchée ou pour mastiquer un aliment : il a fait tout un spectacle lors d'un voyage à Québec avec mes collègues lorsqu'il mangeait un mini-croissant comme un grand, c'est à dire en prenant des petites bouchées et en mastiquant le tout par la suite!

Côté social, il commence à être un peu plus gêné en présence de personnes qu'il connaît peu mais habituellement il finit par se dégêner assez rapidement et à avoir du plaisir avec à peu près n'importe qui. C'est vraiment cute lorsque quelqu'un lui parle et qu'il détourne la tête de manière gênée pour ensuite se cacher les yeux dans les vêtements de maman ; pour finalement laisser sa curiosité naturelle l'emporter et regarder de nouveau la personne qui lui parle.

L'allaitement va toujours bien, malgré mes craintes qu'il ne se désintéresse du sein. J'avais lu dans le livre "Le bambin et l'allaitement" de la ligne la lèche que les bambins entre 9 et 14 mois avaient tendance à se désintéresser de l'allaitement et ça m'a toujours un peu inquiété, surtout que j'ai un allaitement à temps partiel depuis qu'il a 3 mois. Pour l'instant, il ne montre aucun signe de désintéressement, si ce n'est qu'il a cessé de pleurer et de crier dès qu'il me voit pour réclamer une tétée (il la demande plus doucement, habituellement dans l'heure qui suit nos retrouvailles, à moins que je ne l'aie laissé pour trop longtemps). Tirer mon lait devient de plus en plus difficile, surtout sur le plan psychologique : je suis vraiment, mais vraiment écoeurée d'être esclave de mon tire-lait à tous les jours. Le stage de gynéco-onco y est pour quelque chose parce que ma production de lait a pas mal diminuée, victime d'un manque de rigueur à tirer mon lait à interval raisonnable durant la journée, horaire surchargé oblige. Malgré tout, je ne peux me résoudre d'arrêter parce que, idéologiquement, ça reste très important pour moi de ne lui donner que du lait maternel jusqu'à la fin de sa première année. Et puis bon, depuis la dernière semaine la production de lait réaugmente un peu, ce que m'encourage à m'accrocher. Ne manque plus que mon tire-lait rende l'âme pour tester de manière très profonde mon engagement à tirer du lait pour la première année de mon Cookie (le tire-lait montrant des signes non-négligeable de fatigue, ce moment ne saurait tarder). Mais bon, qu'est-ce qu'on ne ferait pas pour continuer quelque chose qui nous tient viscéralement à coeur, comme racheter un quatrième tire-lait à 300+$?? Définitivement, je reste à la maison pour un an lorsque je deviens maman pour une deuxième fois, juste pour m'éviter cette corvée désagréable de tirer mon lait!!

Cookie et moi avons aussi commencé des cours de piscine ce mois-ci : que de plaisirs!! C'est trop cute de le voir jouer dans l'eau et de sentir son petit corps blotti contre moi lorsqu'il est effrayé ou qu'il trouve l'eau un peu froide. Je suis un peu déçue par contre parce que j'espérais rencontrer d'autres mamans avec des enfants de l'âge de Cookie pour sociabiliser, mais les autres filles ne sont pas très jasantes. Peut-être avec le temps ça viendra, qui sait!!

jeudi, octobre 16, 2008

Déprime

Malgré toutes les joies que m'apportent la maternité, malgré le sourire et les yeux pétillants de mon petit Cookie, je me sens de plus en plus déprimée ces temps-ci. Je vis beaucoup d'insatisfaction au travail (sans rentrer dans les détails une collègue m'a accusée d'intimidation et même si son accusation ne se base sur aucun fait ça me rentre quand même dedans), je suis frustrée de passer la majorité de mon temps à travailler pour des gens qui me traitent comme de la merde (quand ce n'est pas le patron ce sont les patientes qui veulent des "vrais médecins"), et surtout je m'ennuie à mort de mon Cookie durant la journée et durant mes gardes. J'en ai marre de tirer mon lait, j'en ai surtout marre que certaines collègues ne respectent pas mon intimité quand je tire mon lait même si elles savent que c'est ce que je fais dans la chambre de garde parce que je mets une petite note sur la porte. Et surtout, le plus difficile, c'est que je ne sais pas ce que je veux faire de ma vie. Et je dois me décider vite parce que je vais graduer dans moins de 2 ans... Un poste en région? Une surspécialisation pour travailler là où je fais ma résidence? Je ne le sais pas et entre les deux mon coeur balance. J'aimerais faire ce qui conviendrait le mieux pour notre famille, surtout pour petit Cookie, mais c'est tellement difficile de prédire les impacts d'un futur emploi sur notre vie! Et je me sens comme si je n'ai pas droit à l'erreur!

L'autre grosse ambivalence de ma vie, c'est que je veux un autre bébé. Là. Maintenant. J'ai envie d'être enceinte, de sentir le bébé bouger, de me sentir plus belle que tout (parce que c'est comme ça que je me sentais lorsque j'étais enceinte de Cookie). Et surtout, je veux un petit frère (quoique je vais prendre la petite soeur aussi) pour Cookie. Je trouve ça triste les enfants uniques. Et je pense que Cookie est beaucoup trop gâté. Situation qui devrait se régulariser un peu lorsqu'ils seront deux. Enfin je crois :-).

Avoir un autre bébé maintenant serait une folie. Je n'ai aucune idée comment je pourrais étudier pour mon examen de fin de résidence avec deux enfants en bas âge. Ou plutôt je n'ai aucune idée de comment je pourrais étudier sans briser mon coeur de maman. Et puis je sais ce que c'est que de travailler enceinte. Ça siphonne toute mon énergie. Juste l'idée d'opérer avec la nausée, la fatigue, le vertige et le reste me répugne. Sans parler de me rendre au travail avec la satanée autobus en traînant une bedaine à terme :-(

Honnêtement je ne sais pas quoi faire. Tellement que ça me ronge de l'intérieur. Et ça m'empêche de profiter de ce que j'ai ici, maintenant.

lundi, octobre 06, 2008

8 mois!

Cookie a eu 8 mois la semaine passée!! Ça va tellement vite...

Il a maintenant 6 dents, deux en bas et quatre en haut. Les deux dernières se sont ajoutées vers l'âge de 7 mois et demi. Ses petites dents sont bien utiles pour mastiquer des trucs plus solides, comme du pain ou des croûtes de pizza (au restaurant!).

Il ne rampe plus du tout : maintenant il se déplace à la vitesse de l'éclair à quatre pattes. Surtout depuis la dernière semaine. Il me suis dans la maison en se déplaçant à quatre pattes derrière moi, c'est vraiment trop mignon. Mais je me doute bien que ça ne durera pas très longtemps parce qu'il est fixé sur quelque chose de plus grandiose encore que de marcher à quatre pattes : être debout et marcher! Aussitôt qu'il aperçoit quelque chose sur lequel il peut se soulever, il n'hésite pas deux secondes et hop! il est debout! Il n'aime plus être assis par terre : pas assez intéressant. Même pour jouer la position debout est préférable! Heureusement que Papy a mis ses talents d'ébénisterie au service de notre famille pour rendre nos escaliers sécuritaires!!!

Il mange aussi des aliments de plus en plus diversifiés : ce mois-ci j'ai introduit les lentilles (vertes et rouges), le quinoa, le millet, et plusieurs fruits et légumes sous forme de recettes pour bébé. Il adore. Jusqu'à maintenant la seule chose qu'il n'aime pas c'est la pomme de terre. Moi qui pensait que tous les enfants aimaient!! Mais bon jusqu'à maintenant rien ne vaut le bon lait de maman (pris sur néné SVP parce que la bouteille devient un peu moins intéressante).

Il aime bien aller au parc aussi : la balançoire est une activité convoitée, mais pas autant que la glissade, de préférence avec maman sur la glissoire des grands! Il rit aux éclats, c'est vraiment trop mignon. Et que dire de son expédition dans le téléphérique à Tremblant la fin de semaine dernière : il était tout sourire tout le long de la montée. C'est vraiment merveilleux de le voir découvrir le monde et de partager des moments avec lui.

vendredi, septembre 05, 2008

Histoire de docteurs

Lundi prochain j'ai un rendez-vous chez le médecin pour Cookie. Et pour la première fois, au lieu de ressentir de l'appréhension, j'ai plutôt hâte de voir ce qu'elle va me dire :-) Je m'explique...

Après l'accouchement, trouver un médecin pour Cookie était la moindre de mes priorités. Je n'avais aucun problème avec l'allaitement, le bébé prenait bien le sein, je l'ai emmené au CLSC pour le faire peser à 10 jours pour remarquer avec grand bonheur qu'il avait repris son poids de naissance. La nécessité d'un suivi médical me semblait assez floue, alors j'ai procrastiné pour trouver un médecin au bébé.

Mon chum ne l'entendait pas de la même façon. Il a commencé à paniquer très sérieusement à ce sujet lorsque Cookie a eu 2 mois, et après m'avoir agressé de façon répétée pendant près de 2 semaines il a finalement pris le problème en charge lui-même et il a fini par trouver un médecin.

Le premier rendez-vous médical de Cookie fut donc à 3 mois. En tant que mère indigne, j'avais aussi négligé de le faire vacciner à 2 mois pile, comme je me disais qu'ils le feraient certainement de toute manière au rendez-vous chez le doc. Le rendez-vous étant tombé pile la première journée de mon retour au travail, peu habituée de m'affirmer dans mon rôle de nouvelle maman et encore enclavée dans un rôle de résidente subordonnée, résignée et travaillante, j'ai laissé le soin à mon chum d'aller avec Cookie pour cette première visite médicale. Je me disais que le père et la mère devraient assumer de manière égale ce genre de tâche, alors disons que je ne me sentais pas plus indigne qu'il le faut.

Sauf que mon chum s'est fait ramasser en pas pour rire par le maudit médecin. Premièrement, malgré que je lui ai dit d'amener une bouteille au cas où le petit aurait faim, il a écouté son instinct de père et a laissé la bouteille à la maison "parce que de toute manière il n'y aurait probablement pas de micro-onde sur place" (bien entendu ma suggestion de le réchauffer un peu avec de l'eau chaude du robinet n'a pas été retenue parce que "trop compliquée". Ah les hommes, aucune débrouillardise!). Évidemment, le médecin était en retard dans ses rendez-vous et mon chum a attendu plus d'une heure, au bout de laquelle le petit était mort de faim et hurlait dans la salle d'attente. Le médecin a demandé à mon chum où était la mère du bébé, et quand ce dernier lui a dit que j'étais au travail, il était bien entendu outré. De surcroît, il n'en revenait pas que mon chum n'ait pas de bouteille de lait avec lui (et je dois lui donner raison là-dessus...) Il a ensuite dit à mon chum d'aller acheter un biberon de l'autre côté de la rue comme il avait des échantillons de formule dans son bureau pour que mon chum puisse nourrir le bébé. Mon chum a répondu que Cookie était un bébé exclusivement allaité et que sa mère était contre les formules pour nourissons. Comme j'étais au travail et que j'abandonnais mon enfant exclusivement allaité aux soins d'un père indigne, le médecin y est allé de commentaires salés sur moi du genre "si la mère du bébé veut l'allaiter, elle devrait arrêter de travailler". Finalement, comme mon chum n'a pas cédé pour la formule, le médecin a eu la décence de le laisser ramener le bébé chez nous, le nourrir et ensuite le ramener pour l'examen. Et je passe sous silence la merde qu'il a fait à mon chum parce que Cookie avait 3 mois et oh malheur pas encore vacciné et que mon chum avait laissé le sacro-saint carnet de vaccination à la maison.

Deuxième visite. J'ai dépassé le stade de "je suis une nouvelle maman au travail qui ne s'affirme pas" et je serais prête mentalement à prendre quelques heures de congé pour accompagner Cookie chez le médecin. Mais je ne peux pas. J'ai trop peur de ce satané médecin que mon chum a décrit en termes très peu élogieux. Alors mon chum y retourne seul. Cookie a pris très peu de poids en 6 semaines, évidemment le foutu médecin dit à mon chum que "c'est la faute de la maman qui ne lui donne pas assez de lait", suggère assez clairement de le supplémenter à la formule pour qu'il gagne du poids, bref mon chum se sent comme un père indigne qui met la vie de son fils en danger en laissant l'allaitement exclusif se poursuivre.

Lorsque mon chum me raconte tout ça, je panique et je suis dans un état d'alerte pendant une semaine entière. Je lis des tonnes d'information sur le gain de poids pendant l'allaitement. Je me rassure un peu mais je dois me rendre à l'évidence : Cookie n'a pas vraiment gagné de poids (200 grammes en 6 semaines) mais paraît tout de même comme un bébé en bonne santé. L'infirmière du CLSC finit par me rassurer que des histoires comme les miennes elle en entend tous les jours, que si mon bébé est joyeux, qu'il dort bien, et qu'il se développe normalement, il n'y a pas lieu de s'inquiéter. Je suis alors son conseil, je range le mal de tête qui s'était incrusté depuis la visite médicale et je profite de la vie avec Cookie sans me préoccuper de la quantité de lait qu'il boit. En fait, comme il montre une impatience de plus en plus grandissante à piquer les aliments dans mon assiette, je commence à le faire manger à 5 mois et demi, introduisant d'abord les fruits puis les légumes. J'ai omis les céréales commerciales par choix personnel, parce qu'après maintes recherches sur le sujet je n'ai pas encore compris la nécessité d'un tel aliment hautement transformé et que j'ai conclu que ça avait dû être inclus dans le "protocol" de l'alimentation des bébés suite à des pressions de l'industrie.

6 mois. Mon bébé a un rendez-vous de "contrôle de poids" parce qu'il n'a pas pris assez à la dernière visite. Je décide de prendre mon courage à deux mains et d'y aller moi-même. Après 1h30 d'attente dans la salle d'attente, nous entrons enfin dans une salle d'examen. Après une bonne demie-heure, le médecin fait enfin son apparition. (Entre temps j'ai eu le temps de vérifier le dossier médical de Cookie pour découvrir une note faisant mention de mon chum venant seul aux rendez-vous dans un ton très "mère indigne à l'horizon"; mon chum n'exagérait donc pas lorsqu'il me racontait les visites médicales... )

C'est une femme mi-cinquantaine, le style sévère et vieillot, et un accent anglophone strident. Pas bon. Elle me demande d'abord d'un air bête pourquoi je suis là. Même pas capable de lire ce qu'elle avait noté dans son dossier lors de la dernière visite... Quand je lui rappelle que c'est pour un contrôle de poids, elle m'ordonne en anglais de déshabiller le petit. Malgré qu'il ait un nom on-ne-peut-plus francophone. Certes dans la vie je parle en anglais plus qu'en français, donc ça ne m'indispose pas vraiment sur le plan intellectuel. Mais sur le plan personnel ça m'insulte. Le petit donc déshabillé on le met sur la balance. Résultat : 800g en 4 semaines! Je suis folle de joie :-) De mon côté j'étais rassurée, prête à rhabiller le bébé et à le ramener à la maison. Mais non. Cette conne aurait voulu qu'il prenne encore PLUS de poids. Elle me questionne sur ce qu'il mange. Comme il avait exactement 6 mois, je m'attendais à ce qu'elle me réprimande vu qu'il avait commencé à manger 2 semaines avant son sixième "moisiversaire", mais non : elle me dit, d'un ton méprisant et arrogant, que je ne le nourris pas ASSEZ. Euh... les recommendations de l'OMS??? J'ai eu envie de rétorquer mais ayant une preuve maintenant que ce médecin est incompétent (du moins selon mes critères, comment peux-t'on faire de la pédiatrie et ne pas connaître les recommendations de l'OMS?) j'ai laissé coulé. Elle m'a conseillé de le gaver 3 fois par jour de céréales (les fruits et les légumes ne sont pas assez caloriques selon ses dires, donc des aliments très secondaires), j'ai souris, rhabillé mon bébé, écouté le reste de ses conneries en jurant intérieurement et j'ai quitté. Avec le mal de bloc. Devant tant de connerie. Et devant une telle bitche aussi!!

Je me suis donc prise en main. J'ai parlé au médecin de famille le plus pro-allaitement que je connais et je lui ai demandé de suivre Cookie. Elle a refusé parce qu'elle déménage dans deux mois (je n'en avais aucune idée!) mais elle m'a recommendé d'autres médecins de famille. Dont une fille qui était dans ma classe en médecine. J'ai donc parlé à cette dernière et elle était enchantée à l'idée d'être le médecin de Cookie. J'ai aussi pris un rendez-vous au CLSC pour les vaccins avec l'infirmière qui nous "suit" plus ou moins depuis les cours prénataux.

Voilà. Alors le rendez-vous médical est lundi. Et les vaccins ont été donné jeudi avec 1 mois de retard sur le calendrier habituel. Mais sans que mon chum se fasse traiter de père indigne :-). Je me dis que ça ne peut pas être pire que l'autre bitche, mais honnêtement je suis certaine que ça va être correct. J'ai un bon feeling cette fois-ci et j'ai même hâte d'y aller!

mercredi, septembre 03, 2008

Tomber en bas du lit

En fin de semaine dernière, alors que j'étais alitée, fiévreuse et quelque peu délirante, j'ai rêvé que Cookie était tombé en bas de notre lit et qu'il s'était blessé, puis que mon chum avait demandé le divorce parce que je mettais la sécurité de notre fils en danger en le laissant dormir dans notre lit. Ce rêve pour le moins étrange m'a tiré de mon sommeil juste à temps pour voir mon fils au pied du lit, prêt à rouler vers le sol. Cette même situation s'est répétée quelques heures plus tard, rêve en moins, alors qu'en proie à un étrange pressentiment, j'ai ouvert les yeux pour apercevoir Cookie qui roulait à une vitesse assez impressionnante vers le côté du lit non protégé. Je lui ai attrapé le bras juste avant qu'il n'atterisse sur le sol... de quoi me donner froid dans le dos.

La journée même, j'ai suggéré à mon chum de déposer le matelas directement sur le plancher. Suggestion qui a été refusée de façon claire, nette et précise. Sans possibilité d'argumenter derrière.

Depuis, j'essaie de trouver une autre solution. Bien entendu, mon chum, de manière inconsciente ou non, attend juste le moment où Cookie va enfin intégrer sa chambre, alors je crois qu'il a perçu ce manque de sécurité comme l'alibi parfait pour déplacer Cookie dans sa bassinette. Mais c'est sans tenir compte que Cookie et moi avons encore besoin de dormir ensemble. Pour l'allaitement. Mais aussi pour tout le reste. Comme je travaille le jour, la nuit c'est notre moment mère-fils privilégié, un moment à savourer blottis l'un contre l'autre tendrement.

Bref depuis la fin de semaine je ne dors que sur une oreille. Cookie est "emprisonné" entre mon corps (en diagonale) et le mur pour plus de "sécurité". Mais cette situation ne saurait durer. Je dois trouver une meilleure solution. Ou trouver la bonne monnaie d'échange pour que mon chum accepte l'idée de poser le matelas par terre ;-)

lundi, septembre 01, 2008

2 de plus!

Petit Cookie a fêté ses 7 mois en grand : il a maintenant 2 dents de plus! L'incisive du haut à droite a été la première à se pointer le nez en soirée le vendredi, et celle de gauche a fait sa grande entrée dans la bouche de Cookie le samedi soir. Et je l'ai découvert de la manière la plus délicieuse qui soit, c'est à dire pendant qu'il riait aux éclats :-)

***

Ces derniers jours, nous sommes vraiment une "famille de poqués" comme le dit si bien mon chum! Ce dernier a attrapé un virus vraiment terrible, et il me l'a refilé. Nous avons donc fièvres, maux de gorges, nausées, toux, etc. Il y a longtemps que je me suis sentie si malade. Tellement malade que la plupart du temps je sens que je ne pourrais même pas conduire ma voiture de façon sécuritaire. Sans parler du fait que j'ai dû aller travailler dans cet état hier (dimanche) parce que j'étais de garde et que c'était illusoire de s'imaginer que quelqu'un pourrait me remplacer, surtout pendant une fin de semaine de 3 jours.

La maternité aura tout de même apporté une chose de bon dans ma vie : je mets plus mes limites. Et si je me sens encore comme ça demain matin, too bad so sad mais je reste à la maison pour me reposer. Si je le fais ça sera la deuxième fois depuis le début de ma résidence que je prends un congé maladie (la dernière fois était il y a 2 mois). Merci Cookie pour ces précieux enseignements!!

vendredi, août 29, 2008

7 mois demain!

Petit Cookie aura 7 mois demain! Déjà 7 mois que j'étais en travail et que je le sentais me donner des coups de pieds dans mon bedon pour la dernière fois. De petit poupon tout rose il est devenu un bébé très curieux et explorateur. C'est incroyable comme il grandit (et vieillit) vite (trop vite au goût de sa maman d'ailleurs!)

Il a maintenant 2 dents (les deux incisives du bas, qui sont sorties à un jour d'interval lorsqu'il avait 5 mois et demi), il mange une diversité assez incroyable de fruits et de légumes, il roule du dos au ventre et du ventre au dos et est maintenant capable de ramper un peu partout. Ce qu'il aime par dessus tout, c'est de pouvoir se tenir debout tout-seul, sans papa et maman, soit sur le bord d'une chaise ou sur le bord de son parc. Sans parler de son plaisir à marcher en mettant ses mains dans celles de maman.

Cookie est un bébé très sociable. Il adore la compagnie des autres enfants et ces derniers le lui rendent bien. Il rit aux éclats à tous les jours avec ses amis de la garderie, et il est souvent l'objet d'un concours bien particulier (celui qui fera rire le plus Cookie!!). Il aime aller dans les bras de tout le monde quand il est en forme, mais lorsqu'il est fatigué ou incommodé rien ne peut remplacer les bras (et le sein) de maman. Dans les lieux publics il sourit à tous les étrangers qui lui font de la façon; c'est vraiment très cute!

Il a tellement grandi depuis les derniers mois qu'il est maintenant trop grand pour son siège "coque". Il a maintenant un grand siège auto qui lui permet d'avoir plus de jouet à proximité lors des voyages en voiture (il est très mince pour sa taille). D'ailleurs, le médecin s'inquiétait un peu trop au goût de maman lors du dernier rendez-vous médical, et comme la maman trouve que son Cookie est en parfaite santé et qu'il se développe à un rythme tout à fait normal, elle a trouvé un nouveau médecin qui sera, on l'espère, un peu plus pro-allaitement.

Parlant de l'allaitement, ça va toujours à merveille. Cookie adore toujours autant le "néné" et le demande aussi souvent que possible lorsque maman est à la maison. Que dire des interminables grasses matinées (parfois jusqu'à 10h AM) à dormir en tétant ou des très fréquentes tétées nocturnes! Il est assez intelligent pour en profiter quand je suis là je pense!!! Et c'est très bien parce que ça stimule ma production de lait suffisamment pour que je continue de pomper assez de lait au cours de la journée pour répondre à ses besoins en bouteilles de lait à la garderie.

Petit Cookie, ta maman t'aime très fort et malgré le (trop) peu de temps passé ensemble parfois, je suis fière du chemin qu'on fait tous les deux. Je te souhaite un merveilleux moisiversaire demain et je te promets qu'on va profiter du prochain mois autant que possible :-)

mercredi, août 27, 2008

Update

Ca doit faire un bon deux mois que je n'ai pas écrit, en partie parce que ma vie est trop occupée mais principalement parce que je n'ai pas encore tout à fait accepté ce qui s'est passé depuis les deux derniers mois.

Cookie était avec la maison avec son papa depuis mon retour au travail, et ledit papa n'était pas capable de s'occuper de son fils, physiquement et émotionnellement. Alors deux solutions s'offraient à nous, et comme je refusais de croire que mon chum ne continuerait pas de s'occuper de Cookie à la maison, la solution a été imposée : Cookie s'est retrouvé à la garderie.

Je l'écris et les larmes me montent aux yeux. Mais au moins maintenant je suis capable d'en parler sans sanglotter. Mon coeur de maman est brisé. En fait plus que brisé : il a été passé au tordeur et il en est ressorti en charpie. Chaque fois que je vois Cookie je me sens coupable. Chaque matin quand je quitte une horrible vague de culpabilité monte en moi. Et chaque fois que quelqu'un mentionne mon fils au travail j'ai la nausée à l'idée que je l'ai abandonné.

Au fond de moi-même je sais que je n'avais pas le choix. C'était soit j'acceptais, soit je divorçais. Et si je divorçais mon fils était coupé de son papa, et aurait dû passer encore plus de temps au service de garde parce que maman travaille de trop longues heures chaque jour. L'option de prendre un congé de maternité, même si elle existe sur papier, n'existe pas dans la vraie vie parce que je ne pourrais pas payer toutes les factures et les dettes avec 70% de mon salaire... Alors ça fait deux mois que je me dis que je fais de mon mieux, et que le temps que je passe avec mon fils doit être du temps de qualité où je me consacre à lui le plus possible. Donc aucune concession sur l'allaitement à la demande quand je suis à la maison et sur le cododo.

Malgré tout, je dois reconnaître que la gardienne de Cookie est extraordinaire. Quand je suis aller la rencontrer pour la première fois, et qu'elle m'a dit qu'elle avait allaité son fils pendant 3 ans et qu'elle avait fait du cododo avec ses deux enfants, je me suis sentie rassurée qu'elle allait me respecter. Elle utilise mes couches de coton et mes lingettes lavable, elle lui donne mes biberons de lait maternel et maintenant les purées maison qu'on lui prépare. Et elle s'en occupe avec amour. Et ses deux enfants (4 et 7 ans) sont littéralement en amour avec Cookie. Mais bon... ça ne vaudra jamais la vie qu'aurait eu Cookie si j'étais restée à la maison avec lui.

Et puis malgré ce que les gens peuvent en dire, je ne sais pas comment on peut être heureux en conciliant un travail et un jeune enfant d'âge préscolaire. J'en suis maintenant à un stade où je suis frustrée d'avoir 8 ans d'études universitaires, des dettes à rembourser, et que je ne pourrais pas faire ce dont j'aurais envie sans avoir un arrière goût de culpabilité pour l'autre moitié de ma vie que je laisserais tomber.

mercredi, juin 11, 2008

Elle arrive enfin !!

Ça fait presque 4 semaines que je l'attends. Si avant d'avoir Cookie 4 semaines ce n'était rien dans ma vie, c'est maintenant une éternité. Alors j'ai très hâte. Et j'ai l'impression de l'attendre depuis tellement longtemps qu'elle ne viendra jamais.

Évidemment, je fais allusion à ma fin de semaine de congé :-). Un VRAI congé. Chez moi, dans ma maison. Deux jours à profiter de Cookie, à pouvoir l'allaiter 24h sur 24, à ne pas (trop) penser à mon maudit tire-lait et aux patientes trop demandantes.


...

Je pense que je n'étais pas prête à abandonner ma vie "d'avant" lorsque j'ai accouché de Cookie. Encore aujourd'hui, je suis trop attachée à l'idée d'aller travailler et d'aller prendre soin des autres. La seule différence c'est que maintenant le doute s'insinue. Un doute insidieux à savoir si finir ma résidence le plus vite possible était vraiment la meilleure solution. Si cet excès d'ambition en vaut la chandelle. À force de me faire dire que "je n'aime pas mon bébé pour être déjà de retour au travail", je commence à me poser des questions. Et je commence à souhaiter que tout le monde oublie qu'il y a 5 mois à peine je travaillais avec ma bedaine de 39 semaines :-(

Je pensais que j'aurais du support de la part de mon chum quand j'allais retourner travailler. Je n'avais jamais réalisé qu'il allait trouver ça aussi difficile de s'occuper de Cookie tous les jours pendant que je suis à l'hôpital. Je me sens tellement seule dans mes belles ambitions. Oui je peux encore graduer en juin 2010 mais à quel prix?

Autant j'adore être une maman, autant je déteste me sentir déchirée de la sorte. J'ai juste envie d'être heureuse. Et le pire c'est que je ne suis pas convaincue que je serais heureuse en restant à la maison à temps plein avec Cookie.

...


Il faut se focusser sur le positif : une belle fin de semaine de congé avec Cookie :-). Et la fin de semaine qui suivra : une autre fin de semaine de congé avec Cookie. Plus deux congé fériés qui s'en viennent.

lundi, juin 02, 2008

Douces nuits

À part une rapide montée de lait il y a environ 1 mois sur la question, je n'ai jamais vraiment abordé le sujet des nuits passées avec mon petit Cookie.

Lorsque j'étais enceinte, je n'ai jamais considéré dormir avec mon bébé. Je n'ai même jamais su (ou pensé) qu'on pouvait faire une telle chose. Je croyais naïvement que les mamans qui parlaient de cododo faisaient référence à un bébé qui dormait dans leur chambre dans un petit lit posé à côté d'elles.

Dans ma famille, la plupart des bébés dormaient généralement dans la chambre des parents pour les premières semaines, dans un joli petit berceau ancestral (que j'avais récupéré pour Cookie). Pour moi, il allait de soi qu'un bébé que j'ai trimballé pendant 9 mois dans mon ventre n'allait pas se séparer de moi instantanément à sa naissance (et je ne le souhaitais pas non plus!!). Dans mon esprit il allait donc dormir la nuit dans son petit berceau posé à côté de mon lit et j'allais l'avoir dans les bras ou dans une écharpe de portage le reste du temps. J'étais tellement convaincu que mon fils allaient passer de longues heures dans son joli berceau que j'ai cousu avec amour une jolie petite literie faite sur mesure pour notre berceau ancestral.

À l'hôpital cependant j'ai vite déchanté. Avec ma déchirure qui faisait horriblement mal, j'avais beaucoup de difficulté à me déplacer. M'asseoir dans le lit pour allaiter le bébé était vraiment pénible, sans parler que je devais me lever/relever pour prendre/remettre bébé dans son petit berceau de plastique. Étant de nature paresseuse et surtout ayant envie de hurler de douleur à cause de la maudite déchirure, les étapes "prendre bébé dans son berceau" et "l'y reposer une fois repu", surtout que bébé ne s'endormait pas nécessairement instantanément lorsqu'on le posait et qu'il fallait parfois que je retourne le cherche après que je me sois remise dans mon lit, causant des douleurs additionnelles, m'ont incité à adopter une tactique pour limiter une douleur que je trouvais franchement insupportable, ie laisser bébé dans mon lit. Comme c'était interdit de dormir avec bébé à l'hôpital, je faisais semblant de l'allaiter quand une infirmière entrait dans ma chambre durant la nuit.

À mon retour à la maison, comme le berceau était au même niveau que mon lit, je disais que ça serait plus facile... erreur! Je devais encore me lever et me déplacer pour prendre bébé et l'allaiter, ce qui causait des douleurs assez insupportable là où j'avais déchiré. La facilité s'est encore avéré être une bonne conseillère et j'ai vite mis bébé à dormir contre moi dans le lit pour retrouver mes forces plus rapidement.

Lorsque Cookie a eu deux semaines, mes douleurs périnéales étant moins importantes et mon chum ayant envie d'intimité avec sa blonde, les pressions pour que je remette Cookie dans le berceau ont commencé. Mais il était trop tard. J'étais déjà accro au cododo. Il n'y a rien de plus trippant de mettre le sein dans la bouche de ton bébé quand il pleure la nuit sans avoir à se lever, à ouvrir la lumière, à l'attraper et à le mettre au sein (sans parler qu'il ne faut pas s'endormir pendant l'allaitemant parce qu'il faut ensuite le remettre dans son lit!!). Sans parler du plaisir de voir la petite tête angélique de Cookie qui dort paisiblement contre mon sein! J'ai donc persisté à dormir avec mon fils malgré le désaccord de mon chum et surtout malgré les "pressions" de la part de ma famille de le mettre à dormir dans son berceau.

Depuis que je suis retournée au travail, comme mon chum reste avec Cookie durant la journée, je ne le vois que peu le soir comme il s'endort généralement vers 19h. Mais comme je le garde dans mes bras durant la soirée et que je dors avec lui la nuit, son contact physique avec moi reste assez important. Il en profite pour téter beaucoup la nuit et pour boire plus souvent, ce qui me réconforte et me fait croire que je ne suis pas une mère si indigne d'être retournée travailler à temps plein avec un poupon de 3 mois à la maison.

J'ai dit à mon chum que bébé dormirait dans son lit lorsqu'il ferait ses nuits, tout en me disant que ça prendrait sûrement longtemps avant que bébé n'ait pas envie de téter la nuit, ayant le sein de maman à portée de bouche durant 8-9 heures d'affilée! Et puis bon quand ça ne me conviendra plus ou que mon chum se sentira trop dérangé par cette pratique, il sera toujours temps de réorganiser notre façon de passer la nuit!

N'empêche... ce que j'aime nos douces nuits à Cookie et moi! Le cododo est une de mes plus belles découvertes de la maternité :-)

Et vous savez quoi? Même la grand-mère outrée a sauté la clôture la fin de semaine dernière en dormant avec son petit fils lorsque qu'elle le gardait!! Elle n'avouera jamais qu'elle y a pris goût, mais je savoure quand même ma petite victoire...

jeudi, mai 29, 2008

Graduation

Hier Cookie et moi sommes allés à la graduation de ma soeur. Après 3 ans de travail acharné, cette dernière a bien mérité son diplôme d'ergothérapeute. Je suis tellement fière d'elle!

Mais bon, comme j'avais mon propre souper de graduation la veille (pas tant pour moi parce qu'il me reste encore 2 ans de résidence mais pour ceux qui finissent cette année) et que vous sommes sortis après, disons que je ne me sentais pas fraîche et dispose quand Cookie m'a réveillée vers 6h. N'empêche, en trois ans de résidence, c'était la première fois que je prenais une journée de congé, comme ça, dans le milieu de la semaine. Habituellement je prends mes semaines de vacances, et je me fais payer le reste des journées de congé. N'empêche, depuis la naissance de Cookie, j'aime mieux passer du temps avec lui que de me faire un peu plus d'argent. Alors j'étais bien excitée pour la graduation de ma soeur et presque autant à l'idée que je me "payais" une journée de congé avec mon fils.

Malgré toute la fatigue à force de porter Cookie dans mes bras, nous avons passé une belle journée. Débutée par un déjeuner au resto à l'hôtel où mes parents logeaient, elle s'est continuée par une petite cérémonie sans prétention dans le pavillon où ma soeur avait ses cours. Et en après-midi, la cérémonie "officielle" de remise des diplômes, trop longue à mon goût mais tout de même assez émouvante, s'est conclue par une méga séance de photos dans le campus plein de verdure de McGill. En soirée, nous sommes allés dans un petit resto grec sur St-Denis où nous nous sommes bien régalés! Et Cookie m'a fait le cadeau de dormir dans son siège auto alors que je dégustais mon repas, attention bien délicate puisque habituellement je dois l'avoir au sein continuellement, surtout quand je vais au restaurant!!

Pour cette fin de semaine, beaucoup de temps mère-fils à l'horizon puisque je suis en congé et que je retourne dans ma ville natale pour rien de moins que mes retrouvailles du secondaire! Pas vraiment envie de me taper le 10 heures de route aller-retour mais comme ça n'arrive qu'une fois je peux bien faire un effort! Surtout que ma meilleure amie fait le voyage avec moi :-) Mon chum, qui n'en peut plus de supporter l'attitude ingrate de mes parents à son égard, restera pour sa part à la maison pour avancer dans ses études. Faut dire que Cookie le monopolise pas mal ces temps-ci, alors je pense qu'il savourera cette fin de semaine en solo!

Allaitement au travail, tome 2

Presque 1 mois après être retournée au travail à temps complet, je peux dire que ma routine de tire-lait est maintenant bien établie! Les bonnes journées je tire mon lait 4 fois, les moins bonnes 2 fois, mais pour l'instant ma production de lait a survécu à mon retour au travail!! Je suis même dans le "positif" avec 3 biberons de plus dans le congélo qu'il y a un mois :-).

Mais bon, il faut dire que ma nouvelle pompe n'y est pas pour rien. C'est vraiment une des meilleures acquisitions que j'ai faite de ma vie je pense!!! Elle peut tirer du lait des deux seins en même temps, et elle peut s'installer de manière à ce que j'aie les deux mains de libre pour faire autre chose (grâce à un système d'attaches qui se fixent au soutien-gorge). C'est merveilleux! Le lait est tiré rapidement (une séance typique au travail dure de 10 à 15 minutes) et sans douleur. En bref, le seul côté négatif est que je commence à être vraiment écoeurée passer de 30 à 60 minutes par jour à adminer la beauté de la salle de bain de la chambre de garde (seul endroit "tranquille" où je peux tirer mon lait...). Malgré tous les sacrifices ça en vaut tellement la peine pour donner le meilleur à Cookie!

N'empêche... il aura 4 mois demain, donc plus que 2 mois à l'allaiter exclusivement. Ça passe trop vite... je n'ai tellement pas hâte de devoir lui donner autre chose à manger :-(

mercredi, mai 21, 2008

Travail

Je suis en train de faire un stage qui m'horripille profondément. Je déteste l'infertilité. Je déteste les cliniques interminables qui ne terminent jamais. Et par dessus tout je déteste les patients qui pensent qu'ils connaissent tout alors qu'il n'y comprennent rien (quelqu'un devrait leur dire que ce qu'on trouve sur internet n'est pas toujours nécessairement vrai).

Cette frustration vis-à-vis de mon stage engendre de la frustration dans mon couple. Mon chum, fâché que je sois retournée au travail, nourrit sa frustration de mon insatisfaction et en profite (probablement inconsciemment) pour me faire manger de la merde à la maison.

Ça me fait de la peine. C'est vraiment plus difficile que je le pensais de concillier la carrière et la famille. J'espère juste que ça va s'améliorer avec mon chum, parce que je suis convaincue que ça ne peut qu'être mauvais pour Cookie qu'il y ait des tensions entre nous.

Des fois je me dis qu'il a vraiment raison et que je suis vraiment une mère très indigne...

dimanche, mai 18, 2008

Malade :-(

C'est la première fois que Cookie est malade. Son papa a commencé un gros rhume/bronchite il y a une semaine, et malgré qu'il a tout fait pour essayer d'empêcher la contamination, notre petit Cookie a commencé à tousser hier matin. Chaque fois qu'il tousse ça me brise le coeur...

Pas facile d'être une maman! Mais bon heureusement que malgré tout le moral reste bon (pour le petit ange du moins!!)

dimanche, mai 11, 2008

Fête des mères


Je viens de découvrir une joie de plus à la maternité : la fête des mère!!


Non seulement j'ai le plaisir de vivre chaque jour des moments privilégiés avec mon fils, mais en plus je me suis faite fêter comme une reine par mon chum aujourd'hui!! Au menu jolie carte avec des mots d'amour qui m'ont fait fondre le coeur, mais en plus un iPod tout neuf avec un disque de Pierre Lapointe! Je n'en demandais pas tant... en fait je ne m'attendais à rien du tout ; la surprise fut donc de taille :-)


Que demander de plus... j'ai un chum merveilleux et un fiston qui me comble de bonheur!


Bonne fête des mères à vous aussi!!


samedi, mai 10, 2008

Pourquoi s'enfarger dans les fleurs du tapis?

Je l'affirme haut et fort : je dors avec mon fils depuis sa naissance.



J'en ai marre du jugement des gens là-dessus. Parce que si je ne dormais pas avec lui mes nuits seraient invivable. Et que je ne pourrais pas retourner au travail. Et que même en restant à la maison je serais fatiguée et irritable. Parce que je ne vois pas pourquoi je devrais me priver de dormir en allaitant pour des raisons de principes ridicules.



Tout le monde me répète ad-nauseam : "tu ne pourras plus le sortir de ton lit!!" ou "t'as pas peur de l'écraser?" ou encore "oh boy!!" en levant les yeux au ciel. Mais merde, ne me demandez pas comment je fais pour m'en sortir avec un bébé de trois mois en allaitant et en travaillant 50 heures par semaines. Je ne suis pas bionique. Tout simplement je ne m'emmerde pas dans des principes que je trouve ridicule.



Idem pour le bain. Qui a décrété qu'un bébé devrait prendre un bain tous les jours? Cette tâche horripillante me bouffait une demie-heure par jour... jusqu'à ce que je découvre que je pouvais prendre bébé avec moi dans la douche et que je pouvais l'y laver en prenant 5 minutes de plus. Plus besoin de remplir/vider un bain stupide qui n'arrêtait pas de se renverser dans mon chemin entre la salle de bain et la table de la cuisine.



Vive les mamans libérées des principes ridicules :-)

jeudi, mai 08, 2008

Allaitement au travail

C'est naturel d'allaiter mais allaiter ne vient pas naturellement, je l'ai appris assez rapidement quand j'ai eu Cookie. Du moment où je l'ai mis au sein la première fois, alors qu'il n'avait que quelques minutes de vie au moment où j'ai vraiment apprécié allaiter mon fils, il y a eu un bon 2 semaines. Heureusement, mes efforts ont été récompensés dans le sens que l'allaitement est, dans mon esprit, sans contredit une des plus belles choses de la maternité. J'adore allaiter mon fils et voir ses petits yeux me regarder d'un air béat, sans parler des moments où il laisse le sein pour me faire un grand sourire et reprendre sa tétée ensuite :-)

Mais bon, comme j'avais décidé de retourner au travail après 2 mois d'arrêt (i.e. quand Cookie avait 6 semaines), j'ai dû commencer à pomper mon lait assez rapidement pour lui donner durant mon absence. Je ne vous dis pas comment j'ai eu mal au coeur quand mon fils a pris le biberon pour la première fois... je pensais que j'allais éclater en sanglot :-(. Mais bon, au moins j'essayais de me rassurer en me disant que c'était du lait maternel. Comme j'allais au travail seulement pour des demi-journées de temps en temps, tirer du lait était assez facile. Je pouvais laisser mes seins s'engorger sans risquer que ma production de lait diminue puisque mon fils compensait ensuite et que je ne le faisais pas tous les jours.

Mais là c'est différent. Depuis dimanche que je pars toute la journée et je dois tirer mon lait à intervalle aussi régulier que possible au travail. Et ça ne fite vraiment pas avec le genre de travail que je fais... Dimanche j'étais de garde toute seule et c'était vraiment super occupé, donc vers 14h j'ai envoyé mon étudiante dîner et moi je me suis dépêchée de tirer du lait pour diminuer mon engorgement. À 18h30 quand je suis arrivée chez moi j'ai pu tirer tout mon lait, mais je ne vous dis pas la fatigue d'avoir passé la journée sans manger (pas eu le temps à cause que j'ai tiré mon lait...), sans compter la peur que la production diminue à cause que je n'ai pas tiré assez souvent. Lundi meilleur scénario, j'ai tiré à 10h et à 16h30 (mieux mais pas idéal), mardi j'ai tiré un peu à 11h30 et beaucoup à 15h30 (pas terrible mais j'ai opéré toute la journée, donc impossible de quitter l'opération en plein milieu pour aller tirer mon lait...), et hier fut ma meilleure journée avec 11h et 14h30.

Je parlais avec une de mes collègues il y a deux semaines qui me racontait son expérience de tirer son lait au travail : elle n'a pas fait long feu malgré sa motivation parce que sa production de lait a diminué dramatiquement et son bébé s'est sevré :-(. Elle dit que c'est le stress du travail qui a causé la diminution de sa production. Évidemment, je meurs de trouille que la même chose m'arrive. J'ai peur de manquer de lait pour Cookie. Parce que je travaille trop. Et parce que j'ai de la difficulté à trouver du temps pour tirer mon lait. Et aujourd'hui c'était la catastrophe parce que j'ai oublié une partie de mon tire-lait à la maison. Heureusement je n'avais rien à l'horaire cet après-midi, alors mon chum est venu me chercher à mi-chemin entre l'hôpital et la maison (habituellement je vais travailler avec les transports en commun, mais comme je reste sur la rive-sud c'est vraiment très long). Il a été assez gentil pour m'emmener la partie manquante de mon tire-lait et j'ai donc pu tirer mon lait après 8h d'attente. Et honnêtement, j'ai eu moins de lait qu'à l'habitude. Donc j'ai peur que la diminution de production ait déjà commencée!

Je veux vraiment allaiter jusqu'à 1 an (si mon fils veut aller jusque là). Et c'est quelque chose que je ne veux pas sacrifier pour le trip de retourner travailler. Alors je pense que si je ne peux pas m'organiser avec le tire-lait au travail, je devrai revenir à la maison avec un congé maternité, en espérant que ça puisse se faire...

J'ai commandé un nouveau tire-lait ultrapuissant qui tire les deux seins en même temps. Il paraît que c'est mieux pour stimuler la production. Sans compter que je pourrai tirer mon lait en deux fois moins de temps. Dire que je ne voulais pas de ce type de tire-lait au départ pour ne pas me sentir comme une vache à lait... qu'est-ce que je peux avoir de ces idées préconçues ridicules parfois!!

samedi, mai 03, 2008

Trois mois

Cookie a eu 3 mois cette semaine! Il grandit tellement vite mon fils! J'essaie d'en profiter le plus possible mais je trouve que ça va beaucoup trop vite :-(

Ça fait bizarre de penser qu'il y a un peu plus de 3 mois, j'étais encore enceinte avec cette énorme bedaine de 42 semaines. Et que maintenant j'ai un beau petit bébé, très éveillé, qui me sourit et me rend tellement heureuse. Parce que sans contredits, la maternité est la plus belle chose qui me soit arrivée.

La moitié du chemin est maintenant derrière moi pour ce qui est de l'allaitement exclusif. Et je pense qu'avant même que je m'en rende compte, mon bébé sera prêt à goûter aux aliments. Je vais être tellement triste lorsque ce sera le temps du sevrage, allaiter est une des choses qui me tient le plus à coeur... Mais bon, je me dis que jusqu'à ce qu'il ait un an c'est bon, après on verra!

Demain je suis de garde et lundi je reprends le travail à temps plein... de quoi me sentir déprimée. Comme si tout à coup je n'avais plus envie de retourner, comme si le travail semble fade à côté du plaisir de passer du temps avec mon fils...

mardi, avril 29, 2008

Poussée de croissance?

Depuis une semaine, Cookie est devenu un bébé pleurnichard, insatisfait et difficile...



La fin de semaine dernière, en quête de moments agréables en famille, mon chum et moi décidons d'aller déjeûner chez Tutti Frutti. Tout se déroulait à merveille jusqu'à ce que notre petit ange commence à faire la moue dans son siège. Je le prends sur moi et comme il se tortille et commence à pleurer (comme lorsqu'il a faim), je lui donne le sein. Il le rejette violemment et commence à hurler!! Nous avons été plein de fois à l'extérieur avec lui et il n'avait jamais fait ça!!Mon chum suggère que la couche est pleine... rien à faire, même avec la couche sèche il hurle encore!! Je le remets sur le sein en me disant intérieurement que je devrais probablement aller m'asseoir dans l'auto si ça continue comme ça. Il a fini par se calmer et j'ai pu avaler mon déjeûner, mais ce n'était qu'un prélude pour ce qui attendait et qui continue encore aujourd'hui... Monsieur est sur mon sein presque la moitié du temps sinon il hurle!!



Il nous a fait un truc semblable à un mois... peut-être est-ce une nouvelle poussée de croissance? Quoi qu'il en soit j'espère que ça va s'améliorer avant que je retourne travailler à temps plein!

mercredi, avril 23, 2008

Jasette

Mon coeur de maman a été comblé hier :-). Après une demie journée vraiment chiante au travail èa reviser des tonnes de dossiers poussiéreux (je fais de la recherche présentement pour faire moins d'heures et passer plus de temps à la maison), j'étais toute heureuse de retrouver mon fils et lui aussi visiblement! Nous sommes allés nous promener sur le bord du lac St-Louis et il n'arrêtait pas de me jaser "ARHHE" "GHEU" sans compter qu'il en remettait plus lorsque je lui répondais, le tout interrompu de grands sourires qui me faisaient fondre le coeur.

Depuis que j'ai Cookie, ce sont les trucs les plus simples qui me rendent le plus heureuse. Regarder mon fils allaiter et voir ses grands yeux me fixer admirativement, jaser avec lui le matin lorsqu'il se réveille, faire une sieste blottis l'un contre l'autre, le changer de couche et le faire sourire en lui caressant le ventre, le mettre sous le jet d'eau dans la douche et le regarder fermer les yeux et la bouche pour ensuite sourire lorsque je le mets contre moi. Je trouve que Cookie est le plus beau, le plus gentil et le plus merveilleux des bébés! Mais bon, je me doute bien que je vais déchanter à l'adolescence, peut-être même avant!!! N'empêche, j'en profite quand ça passe parce que chacun de ces moments sont uniques...

mardi, avril 22, 2008

Il se tourne!

Cookie passe maintenant sans difficulté du ventre au dos! Ce matin, alors que j'essaie de le mettre sur le ventre, monsieur se retourne sur le dos! Croyant à un coup de chance, je le réinstalle sur le ventre... bref il s'est retourné 4 ou 5 fois de suite sur le dos! En maman un peu trop gaga, j'ai couru chercher la caméra pour filmer le tout :-)

Quand son papa sort de la douche, je lui annonce la bonne nouvelle toute excitée en décrétant que fiston lui fera une démonstration, mais je découvre avec stupéfaction que Cookie avait déjà montré cette habileté à son père il y a quelque jour... dans mon dos :-(

N'empêche, je suis fière de mon fils! Mais il grandit bien trop vite...

vendredi, avril 18, 2008

Journée ensoleillée!

C'est par une belle journée comme hier que je regrette presque de retourner à temps plein travailler début mai...

Hier, alors qu'il faisait un gros 22 degré sur les environs de Montréal, nous sommes allés nous promener, mon chum, Cookie (mon fils) et moi sur le bord de l'eau, avec la poussette. Ça ne fait que 2 semaines qu'on peut vraiment promener le bébé en poussette, qu'il est assez grand pour être assis directement dedans (i.e. sans le mettre dans le siège d'auto cliqué sur la poussette), alors c'est encore une nouveauté pour nous :-). Le paysage était magnifique, mon chum et moi avons pu discuter de tout et de rien, et Cookie dormait comme un ange bercé par la promenade. Des fois je me dis que si j'avais pris un plus long congé, c'est effectivement maintenant que je commencerais à en profiter vraiment...

Autre nouveauté, on peut maintenant mettre le bébé dans le snugli face vers l'avant pour le promener : papa trippe tellement qu'il réclame Cookie pour aller prendre une marche dehors!

Cette fin de semaine, on va chez ma grand-mère pour lui présenter Cookie. Ça va être la première fois qu'il va rencontrer sa mamy, et en même temps il va en profiter pour aller voir parrain et marraine (qui sont une de mes tantes et son chum). J'ai hâte :-)

jeudi, avril 17, 2008

Retour au travail

Ça fait tout drôle d'écrire sur mon retour au travail quand j'ai fini le post sur mon accouchement hier...

Bonne chose ou mauvaise chose (seul l'avenir me le dira), je suis de retour au travail depuis que mon fils a 6 semaines. Certes à temps partiel jusqu'au début de mai, mais de retour quand même. Les 6 premières semaines ont été juste assez pour s'adapter à mon nouveau rôle de maman (que j'adore), pour que les douleurs associées à mon accouchement s'estompent, pour apprendre à allaiter et entrer dans la routine d'avoir un bébé et les tâches qui s'y rattachent (lavage de couches et des vêtements, donner le bain, changer les couches, etc.). Et maintenant, en plus des soucis du travail qui sont revenus (les gardes, lire mes livres d'obstétrique et de gynécologie, assister aux réunions du département...) je dois maintenant vivre avec le (maudit) pompage de lait et la pensée toujours sous-jaçente que mon fils n'est peut-être pas bien sans moi, même s'il a la chance de se faire garder par son papa.

Même si sur le plan personnel je suis contente de ma décision, car c'est très valorisant d'aller au travail et de me sentir à nouveau "moi-même", i.e. comme j'étais avant d'accoucher, je me sens tout de même terriblement égoïste par rapport à mon fils. Je suis chanceuse, c'est un enfant tranquille et attachant, et son papa s'en occupe merveilleusement bien, mais il persiste toujours un doute dans mon esprit à savoir que je ne fais pas quelque chose de foncièrement "mal".

N'empêche, j'ai tellement hâte au 5 mai pour voir des patientes, opérer, et voir mes collègues tous les jours. Mon chum a probablement raison, je dois être workaholic...

mardi, février 12, 2008

Enfin là!!

Bébé est enfin né... 15 jours après sa date prévue!! Monsieur s'est donc pointé le bout du nez le 30 janvier 2008 à 00:33, après plus de 24 heures de travail... vraiment pas facile comme travail et accouchement par contre...

Vendredi le 25 janvier, comme j'avais décidé d'annuler mon induction, mon médecin voulait que je vienne faire un monitoring et une échographie pour s'assurer que bébé allait bien. J'ai négotié pour avoir seulement l'échographie et faire le monitoring seulement si quelque chose était anormal à l'écho et il a accepté. Donc le vendredi bébé était pétant de santé et mon médecin l'a mesuré juste "pour le fun" : un gros bébé entre 8lbs11oz et 9lbs6oz. Vraiment dans ma bulle, j'ai répliqué que bébé n'était pas aussi gros que ça c'est certain, que je pesais 7lbs à la naissance moi-même et que j'avais pris seulement 20lbs dans ma grossesse, donc impossible d'avoir quelque chose de plus gros que 8lbs. Mon médecin a trouvé ça bien drôle et a rétorqué qu'on verrait quand bébé allait sortir. Il m'avait réexaminé et m'a dit que mon col avait pas mal changé depuis le mardi (3 jours avant), donc il était confiant que je puisse aller en travail spontané.

Lundi 28 janvier, toujours rien. J'ai braillé presque toute la fin de semaine que je n'étais pas capable d'aller en travail toute seule, que j'allais me faire induire à 42 semaines et que j'avais attendu tout ce temps-là pour rien... Mais bon, mon bébé bouge pas beaucoup, je me stresse un peu mais je me rassure parce que lorsque je le stimule beaucoup il répond quand même assez bien. Une de mes amies m'appelle vers 18h pour voir si tout va bien et pour vérifier si mon bébé bouge bien (elle connaît assez ma tendance à minimiser ce qui devrait m'inquiéter). Elle m'a fait capoter en me rappelant tous les cas de mort intrautérine qu'elle avait vu dernièrement et me dit que franchement, je devrais aller à l'hôpital au moins pour faire un monitoring (ce que je ne voulais pas faire parce que je savais très bien que peu importe le résultat ils allaient vouloir que je reste pour me faire induire). À 20h j'ai tout de même décidé d'y aller parce que bébé ne bougeait franchement plus et que je commençais à capoter en ruminant tout ce que mon amie m'avait dit... Le monitoring n'était pas très rassurant au départ et la résidente de garde voulait que je reste pour me faire induire. Comme je n'étais pas d'accord, elle voulait appeler mon médecin pour que lui décide quoi faire. Finalement, après 45 minutes de monitoring, bébé s'est réveillé et a commencé à bouger beaucoup beaucoup, alors je demande à l'infirmière de rappeler la résidente pour lui dire que tout va bien et que je dois m'en aller. J'ai finalement attendu jusqu'à 23h, toujours pas de nouvelle de la résidente, je trouvais qu'il était un peu trop tard pour appeler moi-même mon médecin, alors je dis à mon chum que si d'ici 15 minutes je n'ai pas de nouvelles de personne on s'en va, surtout que j'étais convaincue que je commençais à être en travail spontané!! Je suis donc partie à 23h15 de mon plein gré chez moi...

J'avais une tonne de contractions et à 4h du matin j'ai dit à mon chum que je voulais retourner, question de ne pas être prise dans le trafic du matin! On a quitté vers 5h, le temps de prendre ma douche et de mettre la dernière touche aux bagages... J'ai remis les pieds dans la salle d'accouchement à 5h45 et ils m'ont donné une chambre directement (anyway même si je n'étais pas assez en travail à 42 semaines je devais me faire induire). La résidente de garde (la même que la veille) était vraiment frustrée contre moi que je sois partie contre son "avis médical". Elle me l'a bien fait sentir en m'examinant brutalement :-(


Vers 7h30 mon médecin s'est pointé et il m'a examiné : j'étais à un gros 4 cm! Au même moment, il a rompu les membranes de mon bébé. J'étais vraiment encouragée que tout allait bien progresser et que j'allais pouvoir peut-être accoucher sans même avoir d'épidurale! Il m'a aussi dit de ne pas rester dans le lit : bon conseil puisque la douleur était beaucoup plus supportable une fois assise ou debout. J'ai continué à me bercer au rythme des contractions jusqu'à 10h30, moment où mon médecin est réapparu. Il m'a réexaminé, et à ma grande déception il me dit que c'est encore 4 cm, mais que la tête de mon bébé est maintenant moins bien appliquée au col et que la position de ce dernier est moins favorable (voulant aller en occiput postérieur direct, c'est à dire un bébé qui regarde le plafond au lieu de regarder le plancher). J'étais déçue mais je ne me laisse pas démonter et je lui dis de me prescrire du syntocinon, le médicament qu'on donne pour stimuler les contractions. Mon médecin me demande si je suis bien certaine de ne pas vouloir d'épidurale avant qu'on commence le synto, mais je rétorque que ce n'est pas nécessaire.


Mon chum, qui avait oublié ma valise à la maison, est reparti environ au même moment que mon infirmière a commencé le synto. (Elle aussi m'a informé que l'anesthésiste était dans la salle d'op et donc pas disponible pour une épidurale. Je lui dit de procéder quand même avec le synto.) Elle a commencé à 2 mili-unité et la douleur associées aux contractions diminuent. J'étais donc confiante de pouvoir continuer à dealer avec ma douleur. Elle augmente ensuite à 4 et là, tout de suite, je vois une grosse différence. Les contractions, qui étaient très douloureuses mais tout de même tolérables, sont passées à extrêmement douloureuses et presque intolérables. Elle me demande si je veux quelque chose pour la douleur, mais je refuse toujours en vraie tête de cochon. Elle augmente donc à 6. Au bout de 2 contractions, je pense que je vais m'évanouir. La douleur est tellement forte que j'ai l'impression que mon dos est dans un étau de métal qui serre de plus en plus quand la contraction gagne en intensité. Je suis debout à côté du lit, me tenant au bord dudit lit pour ne pas tomber, et je me demande ce que je vais faire. J'avais tellement mal que je ne pouvais pas atteindre le bouton pour appeler l'infirmière... Je finis par me dire qu'elle va probablement revenir bientôt et qu'au pis aller elle va me trouver évanouie par terre. Lorsqu'elle rentre dans la chambre, peut-être au bout de 10 minutes (qui m'ont paru 1 heure), elle me redemande si je veux quelque chose pour la douleur. Évidemment que oui!! L'anesthésiste est toujours dans la salle d'op, alors je lui demande du fentanyl intravéneux (un genre de morphine). Seul problème, il faut être dans le lit pour l'administrer et j'avais tellement mal que je ne pouvais plus m'y mettre, dans le maudit lit!


Ma mémoire des événements qui ont suivi est assez mauvaise. Je n'étais plus capable d'avoir le contrôle et je criais avec la douleur. C'est comme si j'avais tellement mal que je ne peux plus me souvenir avec précision de ce qui s'est passé! L'infirmière a fini par me donner le fentanyl et à me faire mettre dans le lit, et finalement l'anesthésiste est venu me faire une épidurale combiné avec une rachidienne pour que la douleur disparaisse rapidement. Effectivement, 3 minutes plus tard, toute la douleur était disparue... c'était presque magique!


Mon chum a fini par revenir avec ma valise 1h30 après être parti. Une de mes bonnes amies est venue me voir pour me jaser un peu et m'emmener des trucs à boire. Mon infirmière pouvait enfin augmenter le synto sans que je souffre le martyre. Tout allait bien jusqu'à temps que le coeur de mon bébé se mette à décélérer jusqu'à 70. Je pèse sur le bouton pour appeler l'infirmière et je mentionne que mon bébé décélère à 70. Elle arrive rapidement accompagnée du résident junior (mon amie, qui travaillait à la salle d'accouchement cette journée-là, était dans une césarienne...). Le pauvre gars était visiblement mal à l'aise de devoir s'occuper de moi (je le comprends!) et il commence à capoter qu'il allait peut-être devoir m'examiner! Finalement le coeur finit par remonter sans que le résident ait besoin de m'examiner, à son grand soulagement! Vers 13h30 mon médecin revient m'examiner, je suis à 5-6cm et mon bébé ne regarde plus directement le plafond (ouf!). Le seul problème c'est que sa position est encore loin d'être idéale et que ça me cause beaucoup de douleur au dos. Donc l'épidurale a toujours besoin d'être supplémentée pour que je puisse tolérer la douleur (et je pense aussi que ma tolérance diminuait beaucoup du fait que j'étais très fatiguée). Vers 16h00, nouvelle visite de mon médecin qui me dit que je suis maintenant à 7cm et que la tête du bébé a bien descendue. J'ai enfin vraiment espoir que tout ce travail aboutisse à quelque chose. Mais je ne peux plus vider ma vessie et il doit me mettre un cathéter de foley pour la vider :-(


Seule ombre au tableau, je suis vraiment crevée. Tellement crevée que je me demande comment je vais faire pour aller jusqu'à la fin. Je jase avec mon chum, mais honnêtement je sens à chaque minute qui passe que je n'en peux plus. J'ai juste envie de pleurer, de pleurer et encore de pleurer jusqu'à ce que ce cauchemar se finisse. Mon amie revient me jaser vers 19h30, ça me change les idées et ça me remonte un peu le moral... Et puis vers 20h une infirmière que j'apprécie beaucoup arrive pour s'occuper de moi! Ça me rassure de savoir que ce sera elle qui sera là pour l'accouchement et je me relaxe un peu. Vers 20h30, nouvelle visite de mon doc qui me dit que je suis à 9,5 cm et que la tête est vraiment basse! ENFIN!


J'essaie donc de dormir pour avoir un peu de forces pour pousser le bébé. J'essaie d'oublier le fait que je ne produis plus d'urine (malgré que mon amie m'ait prescrit plusieurs "bolus" dans mon soluté), que mon bébé regarde toujours dans une mauvaise direction et que j'ai besoin d'une tonne de supplémentation dans mon épidurale pour endurer la maudite douleur au dos qui me tue, et je me concentre sur "il va enfin sortir bientôt, et par la bonne porte".


Je me réveille intermittement durant mon sommeil et plus ça va, plus je sens que le bébé est bas. C'est cool, je me dis que ce cauchemar aura véritablement une fin plus heureuse qu'une césarienne. Vers 22h30, je me réveille en sursaut avec une douleur atroce... ça fait tellement mal que je ne peux même pas me retenir de pleurer (et de crier aussi :-( ). Mon médecin revient, il me dit que je suis à 10 cm et que je suis à +2 et que le bébé serait "accouchable" avec un instrument. YOUPPI! Pas de césarienne c'est certain :-). On me met plus d'anesthésiant dans l'épidurale et la maudite douleur finit par partir complètement.


Mon amie et mon infirmière m'installent donc pour pousser. Mais bon, avec la dose de cheval d'anesthésiant qu'ils m'ont donné, je ne sens absolument rien... donc pas facile de pousser comme il faut. J'essaie de visualiser dans ma tête comment il faut faire (pour l'avoir expliqué à des centaines de patientes, je me dis que je devrais être capable de le faire "comme il faut" même si je ne sens rien du tout...). Au bout d'une vingtaine de minutes de poussées, c'est toujours pas terrible comme progression, mais je me sens plus encouragée parce que les effets de l'anesthésie se dissipent un tout petit peu et que je sens beaucoup mieux (donc plus facile de pousser...). Le seul problème, c'est qu'à chaque contraction je sens un peu plus... donc au bout d'une vingtaine de minutes ça fait vraiment mal et la douleur m'empêche de pousser correctement... et comme la douleur me donne mal au coeur, la nausée elle aussi m'empêche de bien pousser. Je finis par vomir, je pousse un peu mieux, mais à un moment la douleur redevient insurmontable. Je demande à mon infirmière d'aller chercher une autre dose supplémentaire pour mon épidurale tout en sachant que ma limite de tolérance à cette douleur atroce était presque atteinte.


Malheureusement, le maudit cathéter d'épidurale (le petit tuyau qui amène le médicament dans le dos) a cassé. Et on a pas pu le remettre ensemble. En 2 ans et demi de résidence, je n'ai jamais vu quelque chose du genre arriver. Mon amie non plus, et mon infirmière non plus. Donc pas possible de mettre plus de médicament dans l'épidurale. Avec une douleur qui n'arrêtait pas d'augmenter et qui devint rapidement insupportable. Tellement que je ne me souviens plus trop de ce qui s'est passé à partir de là. Je me souviens que je criais et que je vomissais de douleur, mais je ne saurais dire combien de temps ça a duré. À un moment donné j'ai entendu la voix de l'anesthésiste dire à mon médecin de bien me tenir parce que j'allais peut-être sauter au plafond en sentant l'aiguille entrer dans mon dos (pour une autre épidurale). J'ai réalisé que la douleur allait s'arrêter bientôt, j'ai été capable de reprendre le contrôle et j'ai répliqué à l'anesthésiste que je ne bougerais certainement pas. Il m'a fait une rachidienne combiné à une épidurale et deux minutes plus tard la douleur n'existait plus. Mais j'avais vraiment peur que ça "dégèle" à nouveau...


L'anesthésiste m'a dit que la rachidienne allait durer 30 à 45 minutes, et je savais très bien que l'épidurale, qui pourrait prendre le relai après, ne me donnerait jamais un aussi bon contrôle de la douleur qu'avec la rachidienne. Je me suis dit que j'allais sortir ce bébé dans les 30 prochaines minutes, sinon on allait le sortir avec des forceps parce que je n'en pouvais plus. Il était minuit. À minuit 33 il est né! Par ma seule volonté de pousser. J'étais vraiment gelée mais j'ai tout de même senti passer la tête et les épaules... c'était vraiment bizarre comme sensation... Ils ont mis le bébé sur ma poitrine après qu'il soit né, mais je pense que ça m'a pris 1-2 minutes avant d'être capable de le regarder et de le toucher. J'étais tellement "sous le choc" de l'accouchement, je pense que je ne voulais même plus avoir de bébé! Mais bon il s'est mis à hurler et ça m'a fait réagir... J'ai essayé de le mettre au sein sans succès alors je lui ai mis un doigt dans la bouche qu'il a tété avec soulagement.

Après avoir accouché le placenta, je demande à mon médecin qu'est-ce que j'ai comme déchirure. Je pense que son hésitation à me répondre m'en a plus dit que ce qu'il m'a expliqué... Bref une très mauvaise déchirure :-(. Mon bébé est né avec la main dans le cou, et son coude a tout déchiré sur son passage... Anyway, il a réparé tout ça pendant une bonne demie-heure, mais à la fin je commençais à ressentir vraiment beaucoup de douleur. J'ai réussi à le tolérer jusqu'à ce que mon médecin parte, et après ça a recommencé à être vraiment insupportable : nausées horribles et douleur indescriptible au périnée. J'ai demandé du gravol à mon infirmière mais ce n'était pas assez ; l'anesthésiste a dû revenir et m'a injecté un bon cocktail dans mon épidurale. J'ai commencé à me sentir mieux vers 2h du matin et là j'ai enfin pu allaiter mon fils!!

vendredi, janvier 25, 2008

Bébé pas pressé :-)

Croyez-le ou non, bébé est encore à l'intérieur!! Et rien ne laisse croire qu'il va vouloir sortir avant que je me fatigue et que je décide de faire induire mon travail!

Mais bon, j'ai décidé de lui laisser profiter de ces derniers jours de tendre ballotage dans le ventre de maman et de ne pas presser les choses. À 42 semaines tapantes par contre, les risques de toutes sortes de complications augmentant assez dramatiquement, il devra faire son entrée dans le "vrai" monde.

Dire que j'avais planifié mon induction pour aujourd'hui et que je l'ai annulée mardi parce que j'avais trop envie de connaître un travail spontané... J'espère juste que bébé va se décider avant l'induction, sinon j'aurai perdu un gros 2 semaines de congé maternité (sur un total de 16 :-S) pour finir avec une induction de toute manière :-(. En plus mon médecin doit commencer à être écoeuré de rester à Montréal les fins de semaine au cas où mon travail commence!!

Bébé, j'ai vraiment hâte de te voir la binette :-) Grouille-toi!!