Lilypie Third Birthday tickers

lundi, avril 20, 2009

Fatigue chronique?

Je pense que j'ai vraiment besoin de vacances ces temps-ci...

Hier après-midi, j'ai commencé à angoisser que je devrais revenir travailler aujourd'hui et opérer avec l'urogynécologue de 8h à 18h. J'adore habituellement les cas qu'il fait, mais son attitude en salle d'opération est vraiment dérangeante : panique à la moindre goutte de sang, insultes envers le personnel infirmier, les étudiants en médecine et parfois même l'anesthésiste et le résident, ton de voix arrogant lorsqu'on lui pose une question qui semble stupide à premier abord, etc. Bref, pas toujours très plaisant de travailler avec lui. Chaque cas devient une catastrophe potentielle (dans sa tête, pas nécessairement dans la réalité) et chaque patiente a de "gros" problèmes intrinsèques (ses tissus saignent trop, ses tissus sont trop mous, son anatomie est distordue, elle est trop grosse, etc). Bref, autant que je peux aimer les chirurgies qu'il fait, son attitude, parfois, détruit tout le plaisir que je peux avoir.

Et surprennament, malgré ma timidité galopante, j'ai une grande gueule. Quand j'ai une opinion sur quelque chose, ça sort malgré moi. Alors je vous laisse imaginer le genre de réaction explosive de ce patron lorsque je lui donne mon opinion sur quelque chose et qu'il est de mauvaise humeur ; par exemple:

Patron : Wow Mandoline! As-tu vu la vessie de la patiente! Qu'est-ce qu'elle est pleine d'ecchymose! Je me demande bien pourquoi elle a l'air comme ça?
Moi : La vessie de la patiente a des ecchymoses parce que vous avez forcé le rétracteur dans le vagin à "telle étape" de la chirurgie.

Ouch. Et le pire c'est que quand j'essaie de me fermer la trappe, ça finit par se retourner contre moi la plupart du temps.

J'ai juste le goût de faire du "néné power" (un de nos nom de code pour l'allaitement) et du vélo avec mon Cookie. J'en ai vraiment marre de me donner à 100% pour me faire traiter comme de la merde en retour...

samedi, avril 18, 2009

Promotion!

Cookie a eu une belle promotion aujourd'hui! Son siège de voiture fait maintenant face à l'avant! C'était magique de voir ses petits yeux émerveillés et son visage ensoleillé de découvrir les paysages de notre coin de campagne!

J'avoue que j'ai triché un peu, parce que je ne suis pas certaine qu'il fasse 22lbs (poids minimum pour mettre bébé face à l'avant. Certains jours, quand je le pèse avec moi, je n'ai que 21lbs pour lui... mais bon, à 14 mois et demi, j'en ai marre d'attendre! Sans parler qu'il est grand et que ses pieds appuyaient vraiment pas mal sur le dossier du siège arrière avec son siège d'auto face à l'arrière...

Et puis pour continuer dans la veine des premières, nous avons fait aujourd'hui notre première randonnée de vélo mère-fils :-). La remorque dénichée sur "lespac" fait une bonne job, sans parler du mignon casque de vélo pour bébé longuement cherché et enfin trouvé en début d'après-midi! Je ne sais pas si je suis la seule personne en ville à faire du vélo avec un trottineur de 14 mois mais nous avons eu vraiment beaucoup de difficulté à dénicher un casque de vélo assez petit pour Cookie. Ça faisait presque 2 ans que je n'avais pas fait de vélo : ça fait du bien en maudit sur le système! Sans parler que ça flushe un peu les trop longues interrogations intérieures (référer texte précédent!).

vendredi, avril 17, 2009

Panique à bord

Depuis plusieurs semaines, tout se bouscule dans ma tête et je panique à l'idée de voir ma résidence se terminer bientôt (dans à peine plus d'un an). C'est trop rapide. Je ne me sens pas prête. Dans la vie en général et professionnellement.

Pas prête dans la vie en général parce que je n'ai pas envie de changer de milieu de vie et de milieu de travail. Je suis confortable où je suis présentement, Cookie a une gardienne à qui je fais confiance, j'aime notre chalet-maison et son emplacement, et après 2 ans de vie dans ma banlieue je commence à avoir des repaires.

Pas prête professionnellement parce que je commence à paniquer à l'idée de faire les choses seules, sans patron pour me superviser (du moins dans le sens vague du terme), mais surtout parce que je ne peux pas me décider sur la carrière que je veux avoir. Certes pour la plupart des gens une carrière en gynéco-obstétrique reste simpliste (accoucher des bébés et faire des tests pap) mais en réalité plusieurs opportunités s'offrent à moi, dont celle de faire une surspécialisation. Celle en urogynécologie me fait de l'oeil (malgré qu'il ne faut pas me demander comment une passion pour l'incontinence urinaire et les "descente de vessies" peut survenir, je pense que personne à l'extérieur du "monde gynécologique" ne peut me comprendre!!) et depuis des mois je pèse les "pour" et les "contre" d'appliquer pour cette surspécialisation. Avec cette formation complémentaire, c'est la voie dorée pour appliquer sur un poste dans l'hôpital où je suis présentement formée, rester à long terme dans ma petite banlieue sympathique, et aspirer à une longue carrière académique à former plusieurs générations d'étudiants en médecine et de résidents. Bien entendu le poste en milieu universitaire à Montréal n'est pas garanti (et ne le sera jamais), donc je pourrais quand même me ramasser n'importe où au Canada, perspective qui me donne des sueurs froides. Mon autre option est de dire "game over" dans 14 mois et de me trouver un poste en région afin de pratiquer comme obstétricienne-gynécologue "généraliste" (ie qui peut faire un peu de tout en terme de gynéco et d'obstétrique). Bien entendu cette option nous donnerait une meilleure qualité de vie dans l'immédiat, mais pas nécessairement à long terme.

Et puis pour couronner tout ça mon projet de grossesse qui n'aboutit pas. À chaque jour qui passe je suis confrontée à la terrible réalité : mon ovulation n'est pas revenue parce que j'allaite encore trop. Mon mirena est sorti il y a 3 mois maintenant et je n'ai eu aucune vraie menstruation. Donc maintenant je dois appliquer pour faire mon examen (de fin de résidence) en mai 2010 et potentiellement commencer une surspécialisation en juillet 2010 alors que dans la réalité j'espère tomber enceinte, prendre un congé de maternité d'un an et graduer en 2011. Sans parler du stress qui augmente juste à penser à cet examen que je devrai passer lors de la fin de ma résidence (et pour lequel je dois étudier - beaucoup étudier).

Bref certain jours j'aimerais déserter mon cerveau. Le mettre à off. Ou encore trouver un coin où je pourrais me réfugier sans entendre tous ces signaux d'alarmes qui me disent "grouille-toi de te décider, le temps file trop vite et tu vas rater ta chance!"

J'aimerais tellement être une maman à la maison ces temps-ci. Il me semble que s'interroger sur "qu'est-ce que je vais faire pour souper" doit être tellement plus agréable de "qu'est-ce que je vais faire avec ma maudite carrière"! Si seulement je pouvais donner la carrière à mon chum et ne garder que le reste... Malheuresement la job est très gratifiante (Et addictive! C'est tellement satisfaisant d'opérer et de voir le résultat après! Sans parler des jolis petits bébé que j'ai le plaisir de mettre au monde!). Parce que sinon je pense que je n'hésiterais pas très longtemps...

dimanche, avril 12, 2009

Pâques en famille

Mes parents ayant fait un long voyage pour venir passer le long week-end Pascal à Montréal, ils voulaient absolument fêter Pâques en famille avec leurs deux filles, les conjoints de ces dernières et bien entendu, le "roi de tous", notre cher petit Cookie.

Pour ma part, cela signifiait juste une journée où je ne pourrais pas me reposer tranquille chez moi... La fatigue accumulée ces dernières semaines à travailler d'arrache-pied (et trop, il faut bien le reconnaître) me poussait à repousser cette invitation, mais bon, avec un peu de bonne volonté j'ai fait contre mauvaise fortune bon coeur et j'ai fini par céder à leurs souhaits.

C'était donc la première fête de famille avec la blonde de ma soeur dans le décor. Je ne peux pas dire que je la connais vraiment, puisque je suis du genre plutôt timide et elle aussi, donc par timidité interposée il n'y a pas vraiment eu d'échange entre elle et moi, mais ça me faisait vraiment bizarre de voir ma soeur coller une autre fille durant toute la durée de notre brunch Pascal familial. Additionnons à ça s'occuper d'un Cookie grippé et morveux, donc plutôt chigneux, dans un environnement pas adapté à un trottinneur curieux et une grand-mère qui capotait à chaque fois que son petit fils avait une petite morve en dessous du nez et vous imaginez sans difficulté le résultat sur ma personne un peu surmenée ces derniers temps : un mal de tête carabiné et une envie folle de me sauver chez moi en courant. Malgré tout je suis fière de moi : nous ne nous sommes éclipsés qu'à 17h, moment où mes parents, ma soeur et sa copine allaient souper au restaurant, invitation que nous avons poliment déclinée en invoquant la santé de Cookie.

J'espère qu'avec le temps je me sentirai plus à l'aise avec les choix de vie de ma soeur ; sa copine, malgré sa timidité, semble bien gentille et probablement que dans quelques semaines je me sentirai plus à l'aise à son égard. Je reconnais que ma soeur et elle font des efforts pour qu'on se voisine plus et je sais que je vais faire un effort pour que ça se matérialise, mais ça n'empêche pas que je suis à l'étape du "My God que ça fait bizarre"!!

mardi, avril 07, 2009

Repos SVP

Je ne sais pas si c'est le fait de travailler en ligne pour les 9 derniers jours mais je me sens complètement vidée. Pour la première fois hier soir depuis que je suis une maman, j'avais hâte que Cookie soit au lit pour m'étendre sur le divan et rien faire. Je me sentais vraiment indigne mais la fatigue prend vraiment le dessus sur moi.

Après 1 mois comme résidente chef dans une des salles d'accouchements les plus occupées au Québec, dire que je dois me taper un autre stage de gynéco-oncologie, surspécialité qui n'est pas dans mes préférées en plus d'être extrêmement prenante. Tout ça en plus d'être la résidente chef en gynécologie (ie en charge de toutes les patientes + superviser tout le monde soit étudiants en médecine et résidents junior).

Je pense que je survis en me disant que j'aurai une belle fin de semaine de congé de 4 jours qui m'attends. Plus que 2 jours!!

samedi, avril 04, 2009

14 mois

Cookie a maintenant 14 mois! C'est incroyable comment il grandit vite!

Il s'affirme beaucoup plus maintenant et sa personalité ressort de plus en plus! Eh oui Monsieur se fâche quand il n'a pas ce qu'il veut! Ou quand on lui dit de ne pas ouvrir un tiroir ou une armoire! Il se fâche tellement qu'il se laisse tomber par terre sur le dos et qu'il se met à crier/pleurer. Le bon sens nous dit de l'ignorer pour qu'il ne continue pas dans cette mauvaise voie, mais c'est pas toujours facile! Certains jours il semble vraiment manipulateur alors difficile de ne pas éclater de rire devant sa comédie de bambin, mais d'autre jour il se laisse tomber tellement fort que j'ai l'impression qu'il pleure parce qu'il se cogne la tête, alors je dois me retenir de ne pas sauter dessus pour le prendre dans mes bras et le réconforter. Même sa gardienne a remarqué ce nouveau comportement! Et mon chum l'a surnommé "bacon" parce qu'il ressemble véritablement à du bacon qui cuit lorsqu'il fait ses crises!!!

Autrement il est maintenant vraiment solide sur ses jambes! Il marche, il court, il monte et descend l'escalier sans aide (mais toujours sous supervision!). Les mégablocs sont ses jouets préférés, il se promène toujours avec un, deux, voire plusieurs mégabloc dans ses mains et il s'amuse follement à les assembler, les désassembler, les jeter par terre, les faire tomber dans l'escalier, bref, les mégablocs sont extrêmement polyvalents. Même dans le bain ils sont plus populaires que les jouets de bain plus "traditionnels".

Côté langage c'est toujours tranquille... parfois on a l'impression qu'il essaie de dire "papa" et "maman", mais c'est très variable de jours en jours, et notre volonté de parents à l'entendre dire les mots tant convoités nous font probablement interpréter ses blablas d'une manière qui nous fait plaisir. Anyway au nombre de fois que mon chum lui dit de répéter "papa" à chaque jour, je suis confiante que ça va venir bientôt. Du moins pour papa!!!

Il semble toujours autant se plaire à la garderie (enfin - garderie est un grand mot quand on pense que certains jours il est le seul enfant que la gardienne garde!) et il sociabilise beaucoup avec l'autre petit garçon de 2 ans. Bien entendu rien n'est jamais parfait, mais quand j'entends parler d'autres garderies en milieu familial (une de mes amies a un fils de 8 mois dans une garderie et l'enfant passe la majorité de son temps assis dans une chaise haute ou en train de faire une sieste), je ne me plains pas de ma gardienne!

L'allaitement est toujours d'actualité mais je sens que petit à petit l'intérêt diminue de la part de mon petit garçon. Il tète assez souvent, mais beaucoup moins longtemps qu'avant. Parfois même la nuit il ne tète qu'une fois! À la garderie, il ne prend maintenant qu'un biberon par jour et tout semble bien aller, faut dire qu'il se reprend le soir venu pour combler ses besoins de lait!

À chaque jour qui passe, je me sens comblée d'être la mère de Cookie. Dans mon livre, avoir un enfant est vraiment la plus grande richesse qui soit!

Sous le choc

Il y a 2-3 semaines, Cookie et moi sommes allés déjeuner chez ma soeur lors d'un beau dimanche matin ensoleillé. Nous ne nous voyons pas souvent, surtout parce que je suis toujours (ou presque) en train de travailler, mais aussi par paresse et par intérêt mitigé de sa part depuis les derniers 6 mois.

Il y a un mois environ, elle m'a envoyé un courriel me disant qu'elle avait envie de me voir pour me faire part de ce qui se passait dans sa vie récemment. Ma soeur n'est pas une fille très protocolaire donc ce courriel m'a mis la puce à l'oreille que certains doutes que j'avais à son égard étaient probablement fondés.

Depuis toujours, ma soeur n'a jamais eu aucun amoureux sérieux. Mis à part deux semaines quand elle avait 18 ans et 1 mois quand elle avait 20 ans, personne n'a jamais conquis son coeur (du moins à ma connaissance). Depuis les derniers quatre ans, des amies l'ont toujours accompagnée lors des événements importants : mariages, fêtes de famille, party du jour de l'an, etc.

À l'automne dernier, mes parents ont fêté leur 30ème anniversaire de mariage. Une de mes tantes a organisé une grosse fête pour fêter mes parents et deux autres couples dans la famille de mon père qui fêtaient eux aussi un anniversaire de mariage. Ma soeur, bien entendu, est venue accompagnée d'une amie rencontrée dans son milieu de travail qui venait pour être photographe lors de l'événement.

L'ancienne amie qui avait l'habitude de l'accompagner était plus jeune qu'elle (20 ou 21 ans) et était très sociable et enjouée. Nous mettions sur le compte de la jeunesse le fait qu'elle vienne avec ma soeur pour des trucs assez familiaux. Mais cette nouvelle amie était beaucoup plus âgée (28 ans je pense) et plutôt renfermée et timide. Bref, pas le genre de personne qui pourrait apprécier les fêtes de famille d'une famille autre que la sienne. Et surtout pas pour faire 10 heures de route aller-retour pour venir faire la photographe gratuitement sans bénéfice secondaire. Évidemment, la conclusion qui s'imposait s'est ancrée en nous sans qu'on puisse se convaincre du contraire : elle devait être homosexuelle.

J'ai jonglé plusieurs mois avec l'idée de la confronter et de lui poser la question directement, mais je me suis finalement dit que si elle ne voulait pas en parler c'était probablement parce qu'elle n'était pas prête. J'ai sû par la suite que son "amie" l'a accompagné au party du jour de l'an, puis qu'elle devait venir à la fête d'Alaric (elles ne sont pas venues parce que ma soeur était malade).

Après une heure et demie à parler de tout et de rien, elle a fini par lâcher le morceau : elles sont ensemble depuis 8 mois. Même si je le savais au fond de moi, en avoir la confirmation m'a fait l'effet d'un boulet accroché à ma cheville pour me tirer au fond d'un baril plein d'eau. J'ai été capable de ne pas lui laisser savoir comment je me sentais vraiment, pour éviter de la blesser, mais je me suis sentie sous le choc pendant des jours.

Je n'ai rien contre les homosexuels en général alors honnêtement je ne comprends pas ma propre réaction. Je me sens triste et déçue, alors qu'au fond je devrais être heureuse qu'elle soit avec quelqu'un qu'elle aime et qu'elle ait le courage de me le dire en personne. Bref, je suis encore plus sous le choc parce que je n'arrive pas à comprendre ma propre réaction!!!