Finalement, j'ai survécu à ma première garde aux soins intensifs et j'ai survécu à la rencontre avec la directrice de mon programme de résidence.
La garde a été très occupée mais aussi très palpitante! J'ai pu poser une intraveineuse spéciale qu'on appelle une "voie centrale", c'est une intraveineuse posée dans les grosses veines du cou. J'ai réussi à la mettre du premier coup, alors j'étais vraiment très fière de moi! Aussi, j'ai posé une "voie artérielle", qui est un cathéter dans une artère du bras. C'est pas évident de faire ça parce que ça fait mal au patient et donc il essaie de bouger son bras et aussi parce que l'artère se contracte quand on la touche avec l'aiguille sans entrer directement dedans, ce qui fait que c'est un truc assez difficile à faire. Et comme les infirmières ne posent pas ces deux types de cathéters, il faut donc apprendre à les poser en tant que médecin. C'est cool, j'ai fait les deux pour la première fois pendant ma première garde et en plus j'ai réussi :-). Tout de même, ça a été assez occupé donc j'ai dû dormir l'équivalent d'une heure pendant toute la nuit, et comme je devais rester éveillée jusqu'à 17h le lendemain au moins (parce que j'avais des cours tout l'après-midi), ça a été assez difficile sur le système!
Et puis la rencontre avec ma directrice de programme m'a vraiment brassée. Elle m'a "dévictimisée" beaucoup, elle m'a fait comprendre que c'est un peu de ma faute ce qui s'est passé, elle m'a dit que je devais mieux me défendre dans le futur et elle m'a fait prendre conscience de pas mal d'affaires. C'était vraiment humiliant parce que je pleurais en face d'elle et j'étais pas capable d'arrêter, et elle continuait de parler comme si de rien n'était ou presque, mais bon, je suppose qu'elle a dû en voir des pires que ça, alors finalement je pense que je me suis remise assez facilement de cette plaie sur mon orgueil ;-). Donc vendredi soir je me suis déniaisée, j'ai arrêté de pleurer sur ce qui s'est passé avec ce gros con et j'ai décidé que j'avais fini de pleurer sur mon sort (dans un sens plus général). Alors j'ai téléphoné à ma soeur et je me suis planifié une sortie avec elle, et puis j'ai aussi appelé une de mes bonnes amies de Chicoutimi (qui reste maintenant à Montréal mais bon, pour moi ça sera toujours une amie de Chicoutimi parce que c'est vraiment là-bas qu'on était souvent ensemble) pour prendre de ses nouvelles et pour l'inviter à faire quelque chose cette semaine. Deux sorties en moins d'une semaine avec quelqu'un autre que mon chum, c'est vraiment un miracle (ou presque).
Je dis que c'est un miracle parce que disons que les amis ne courrent pas les rues ces temps-ci, et on dirait que j'ai vraiment pas le tour de garder les rares que je puisse avoir. J'ai vraiment perdu toute confiance en moi par rapport à ma capacité d'avoir, d'intéresser et surtout de garder des amis. À chaque fois que j'ai envie de les appeler, j'ai une crise d'angoisse en regardant le téléphone, j'ai peur qu'ils ne se souviennent plus de moi et j'ai peur d'être rejetée je pense. Avec ma soeur c'est plus facile parce que c'est ma soeur, même si on n'a pas été très proche ces dernières années on a quand même grandi ensemble et on partage beaucoup de choses (euh, plutôt beaucoup de gens dans notre entourage!) donc j'ai pas vraiment peur qu'elle ne se souvienne plus de moi ou qu'elle me rejette. Mais bon, si je ne me force pas à faire quelques pas envers ceux que je considère comme mes amis, ils n'auront aucun moyen de savoir que je les estime beaucoup et que je tiens à eux, donc en ce sens je sais bien que je me nuis.
lundi, octobre 03, 2005
mercredi, septembre 28, 2005
Je n'ai pas hâte à vendredi :-(
Dans 2 jours, je suis supposée rencontrer la directrice de mon programme de résidence par rapport à ce qui s'est passé dans ma vie ces deux derniers mois dans mon stage d'obstétrique.
Je n'ai jamais voulu dénoncer cette situation : j'avais bien trop peur d'avoir une mauvaise réputation parmi mes collègues et surtout, je savais que si je dénonçais j'allais éclater en sanglots, et c'est bien la dernière chose que j'avais envie qu'il m'arrive devant la responsable du département d'obstétrique de l'hôpital où je faisais mon stage.
Deux de mes collègues étaient au courant de la situation : une autre résidente de première année de qui je suis assez proche sans qu'on soit pour autant de grandes amies. C'était la personne en qui j'avais le plus confiance pour raconter ce qui était en train de m'arriver parce que je savais que ça lui était déjà arrivé en tant qu'étudiante en médecine et je savais qu'elle pourrait me dire si c'était vraiment de l'intimidation ou si c'était juste moi qui s'habituait mal à mes nouvelles responsabilités et qui était tellement nulle que c'était justifié qu'on me traite comme ça (quoique au fond même si j'étais nulle à ce point, ça ne justifierait en rien qu'on me traite comme une merde...). L'autre résidente qui travaillait avec moi dans la salle d'accouchement l'a su aussi parce qu'à un moment donné, elle m'a vu, toute rouge, alors que j'étais revenue travailler après avoir pleuré une bonne demie-heure dans les toilettes suite à une conversation particulièrement agressive avec le résident sénior. Je n'avais rien voulu lui raconter le jour même, mais évidemment le lendemain elle est revenue à la charge et je lui ai raconté ce qui c'était passé la veille. C'est finalement la première, celle de première année, qui était tellement dégoûtée de ce que je lui ai raconté qui en a parlé à une résidente de 5ème année, qui elle était dégoûté que ce résident traîte tout le monde comme de la merde (parce que bien entendu je n'étais pas la première à qui il faisait ça, je ne suis que l'énième sur une liste apparemment assez longue). Enfin bref, je crois que c'est cette résidente de 5ème année qui en a parlé à la directrice du programme, laquelle n'a pas trouvé mieux à faire que de me convoquer à son bureau demain après-midi, avant nos 2 heures hebdomadaires de cours.
C'est con mais j'ai peur de me faire blâmer. De me faire blâmer parce que je n'ai pas dénoncé une situation que je savais parfaitement inacceptable en mon fort intérieur. Je me sens comme une petite fille qui sait qui va se faire chicaner, mais qui n'a pas pu faire autrement parce qu'elle se sentait prise entre l'arbre et l'écorce et qu'entre deux maux elle a choisi le moindre. Je sais que j'aurais dû dénoncer cette situation, mais l'idée de passer encore plusieurs semaines avec mon "bourreau" qui, après dénonciation, aurait eu une "vraie" raison de m'en vouloir et d'être méchant, était totalement impensable. Je me demande comment j'ai fait pour survivre 2 mois dans cette salle d'accouchement, sachant que quand il n'était pas sur mon dos j'étais vraiment parano, dès que je sentais quelqu'un s'approcher de moi je sentais mon coeur battre à tout rompre de peur que ce soit lui et qu'il me tombe dessus, dès que je prenais une décision j'avais peur qu'il vienne me détruire en me disant combien cette décision était inapropriée. Et comme il m'avait confié la tâche ingrate de "contrôler la salle d'accouchement", je devenais parano vis-à-vis des autres résidents parce que j'avais peur qu'ils fassent mal leur travail et que je me retrouve blâmée pour ça (et comme les autres résidents était en 2ème année de médecine de famille, donc qu'ils étaient résidents depuis plus d'un an, ils n'appréciaient pas du tout se faire mener par le bout du nez par moi, résidente totalement inexpérimentée de première année d'obstétrique). Bref, j'ai vraiment peur de me "faire chicaner" par la directrice de programme
Je n'ai jamais voulu dénoncer cette situation : j'avais bien trop peur d'avoir une mauvaise réputation parmi mes collègues et surtout, je savais que si je dénonçais j'allais éclater en sanglots, et c'est bien la dernière chose que j'avais envie qu'il m'arrive devant la responsable du département d'obstétrique de l'hôpital où je faisais mon stage.
Deux de mes collègues étaient au courant de la situation : une autre résidente de première année de qui je suis assez proche sans qu'on soit pour autant de grandes amies. C'était la personne en qui j'avais le plus confiance pour raconter ce qui était en train de m'arriver parce que je savais que ça lui était déjà arrivé en tant qu'étudiante en médecine et je savais qu'elle pourrait me dire si c'était vraiment de l'intimidation ou si c'était juste moi qui s'habituait mal à mes nouvelles responsabilités et qui était tellement nulle que c'était justifié qu'on me traite comme ça (quoique au fond même si j'étais nulle à ce point, ça ne justifierait en rien qu'on me traite comme une merde...). L'autre résidente qui travaillait avec moi dans la salle d'accouchement l'a su aussi parce qu'à un moment donné, elle m'a vu, toute rouge, alors que j'étais revenue travailler après avoir pleuré une bonne demie-heure dans les toilettes suite à une conversation particulièrement agressive avec le résident sénior. Je n'avais rien voulu lui raconter le jour même, mais évidemment le lendemain elle est revenue à la charge et je lui ai raconté ce qui c'était passé la veille. C'est finalement la première, celle de première année, qui était tellement dégoûtée de ce que je lui ai raconté qui en a parlé à une résidente de 5ème année, qui elle était dégoûté que ce résident traîte tout le monde comme de la merde (parce que bien entendu je n'étais pas la première à qui il faisait ça, je ne suis que l'énième sur une liste apparemment assez longue). Enfin bref, je crois que c'est cette résidente de 5ème année qui en a parlé à la directrice du programme, laquelle n'a pas trouvé mieux à faire que de me convoquer à son bureau demain après-midi, avant nos 2 heures hebdomadaires de cours.
C'est con mais j'ai peur de me faire blâmer. De me faire blâmer parce que je n'ai pas dénoncé une situation que je savais parfaitement inacceptable en mon fort intérieur. Je me sens comme une petite fille qui sait qui va se faire chicaner, mais qui n'a pas pu faire autrement parce qu'elle se sentait prise entre l'arbre et l'écorce et qu'entre deux maux elle a choisi le moindre. Je sais que j'aurais dû dénoncer cette situation, mais l'idée de passer encore plusieurs semaines avec mon "bourreau" qui, après dénonciation, aurait eu une "vraie" raison de m'en vouloir et d'être méchant, était totalement impensable. Je me demande comment j'ai fait pour survivre 2 mois dans cette salle d'accouchement, sachant que quand il n'était pas sur mon dos j'étais vraiment parano, dès que je sentais quelqu'un s'approcher de moi je sentais mon coeur battre à tout rompre de peur que ce soit lui et qu'il me tombe dessus, dès que je prenais une décision j'avais peur qu'il vienne me détruire en me disant combien cette décision était inapropriée. Et comme il m'avait confié la tâche ingrate de "contrôler la salle d'accouchement", je devenais parano vis-à-vis des autres résidents parce que j'avais peur qu'ils fassent mal leur travail et que je me retrouve blâmée pour ça (et comme les autres résidents était en 2ème année de médecine de famille, donc qu'ils étaient résidents depuis plus d'un an, ils n'appréciaient pas du tout se faire mener par le bout du nez par moi, résidente totalement inexpérimentée de première année d'obstétrique). Bref, j'ai vraiment peur de me "faire chicaner" par la directrice de programme
J'ai peur
Ma première garde en tant que résidente aux soins intensifs est demain soir. J'ai tellement peur de ne pas être à la hauteur que je me demande comment je vais faire pour dormir cette nuit. J'ai bien essayé d'étudier des trucs qui pourraient m'être utiles demain soir, mais on dirait que rien ne veut rentrer... ou plutôt que je n'ai pas assez de temps pour apprendre tout ce que je voudrais savoir. Autant je me sens en contrôle dans une salle d'accouchement, autant je me sens démunie dans un environnement comme les soins intensifs. Je sens que ce n'est vraiment pas ma place... Vivement que ce mois soit terminé!
Vivement que je puisse accoucher des petites mamans heureuses de nouveau... c'est bien mieux que de s'occuper de gens qui vont décéder rapidement la plupart du temps :-(
Vivement que je puisse accoucher des petites mamans heureuses de nouveau... c'est bien mieux que de s'occuper de gens qui vont décéder rapidement la plupart du temps :-(
lundi, septembre 26, 2005
Vieilleries
Pour ceux qui sont intéressés à lire mes (très longues et détaillées) archives, je vous invite à le faire à l'adresse suivante : http://journaldemandoline.free.fr
Bonne lecture aux intéressés!
Bonne lecture aux intéressés!
Ça fait 2-3 mois que je me dis que je devrais me remettre à l'écriture, que, comme dit mon chum, "la vie de merde d'une résidente pourrait peut-être intéresser les gens". Parce que c'est une vie de merde et une vie merveilleusement palpitante à la fois, ça c'est sûr.
Bon, après presque un an d'absence, c'est vrai que je pourrais (et que je devrais, peut-être) vous inonder de tous les changements qui sont survenus dans ma petite vie de médecin bien ordinaire. Parce que oui, je ne suis plus une petite étudiante merdique, je suis un vrai docteur maintenant (humm.... ça sonne un peu narciscique je sais, mais je vous assure que je ne le suis pas du tout). Ce que je préfère dans le fait d'être un vrai médecin maintenant, c'est que je peux enfin dire aux gens, "Bonjour, je suis Docteur S.". Et quand tu dis aux gens que tu es un médecin, ils ont beaucoup plus confiance. Donc ça diminue l'anxiété des gens et ils te font confiance rapidement, alors le travail va beaucoup, beaucoup plus vite et surtout, c'est plus efficace! Parce que en étant un vrai médecin maintenant, je peux signer mes prescriptions moi-même (depuis le temps que je rêvais de pouvoir prescrire du tylénol, gravol et autres médicaments aussi "dangereux" par moi-même, je vous jure que c'est une vraie jouissance chaque fois!) et je peux aussi prendre quelques décisions toute seule, sans en parler à personne. Mais bon, j'essaie de ne pas m'enfler la tête comme certain de mes collègues font, parce qu'être médecin, c'est un métier comme un autre, ya pas vraiment de raison de se penser meilleur que les autres je trouve!!!
Et bon pour les (très nombreux je suis sûre (je blague évidemment;-))) curieux qui veulent tout savoir des derniers développements de ma vie j'irai dans l'ordre le plus important : je ne suis pas encore enceinte, je me marie en mai prochain et j'ai finalement eu ma place en obstétrique-gynécologie, comme quoi je ne suis pas si nulle que je le croyais et que certaines personnes ont cru en moi! Pour ceux qui veulent plus de détails, je me marie à Chicoutimi et je tombe enceinte juste après, c'est promis. Pour encore plus croustillant, il faut m'écrire un courriel :-)
Trève de plaisanterie, j'ai vraiment traversé des moments difficiles ces deux derniers mois... J'ai été la victime de ce qu'on appelle dans mon milieu de "l'intimidation", ma mère qualifiait mon expérience de "harcèlement", enfin tous ces mots pour décrire une situation qui ne pouvait que me détruire et me réduire à néant. Je ne sais pas pourquoi, comment tout ça est arrivé, mais une chose est certaine, c'est que ce maudit résident qui m'a fait une vie de merde pendant ces deux mois, je ne suis pas près de l'oublier. Et je n'ai certainement pas fini d'en entendre parler de cette maudite histoire : la directrice de mon programme a eu vent de ce qui s'est passé et elle m'a convoqué à son bureau vendredi "pour qu'on en parle". Merde, la dernière chose dont j'ai envie, c'est de parler de ce truc. À chaque fois que j'en parle, je viens les yeux dans l'eau. À chaque fois que j'y pense, j'ai le goût d'éclater en sanglots. À chaque fois que je pense à ce maudit résident qui m'a rabaissée, humiliée, et détruite sans aucune raison, j'ai le goût de me replier sur moi-même et de rester toute seule jusqu'à temps que j'aie fini de panser ces blessures beaucoup trop profondes. Je me sens vraiment trop nulle de m'être laissée intimider, rabaisser et humilier par ce résident qui a besoin de détruire les autres pour se sentir meilleur. Heureusement c'est un résident qui est dans sa cinquième année, donc qui finit en juin prochain, et par conséquent je ne devrais pas avoir à retravailler avec lui d'ici à ce qu'il finisse sa résidence (du moins, jusqu'à présent je n'ai aucun autre stage qui est planifié au même endroit et dans le même service que lui, ce qui est une chance énorme). Enfin, trève d'intimidation, j'en reparlerai une autre fois si ça adonne...
Là je commence un nouveau stage loin de ce con... alors je croise les doigts pour retrouver la confiance perdue!
Bon, après presque un an d'absence, c'est vrai que je pourrais (et que je devrais, peut-être) vous inonder de tous les changements qui sont survenus dans ma petite vie de médecin bien ordinaire. Parce que oui, je ne suis plus une petite étudiante merdique, je suis un vrai docteur maintenant (humm.... ça sonne un peu narciscique je sais, mais je vous assure que je ne le suis pas du tout). Ce que je préfère dans le fait d'être un vrai médecin maintenant, c'est que je peux enfin dire aux gens, "Bonjour, je suis Docteur S.". Et quand tu dis aux gens que tu es un médecin, ils ont beaucoup plus confiance. Donc ça diminue l'anxiété des gens et ils te font confiance rapidement, alors le travail va beaucoup, beaucoup plus vite et surtout, c'est plus efficace! Parce que en étant un vrai médecin maintenant, je peux signer mes prescriptions moi-même (depuis le temps que je rêvais de pouvoir prescrire du tylénol, gravol et autres médicaments aussi "dangereux" par moi-même, je vous jure que c'est une vraie jouissance chaque fois!) et je peux aussi prendre quelques décisions toute seule, sans en parler à personne. Mais bon, j'essaie de ne pas m'enfler la tête comme certain de mes collègues font, parce qu'être médecin, c'est un métier comme un autre, ya pas vraiment de raison de se penser meilleur que les autres je trouve!!!
Et bon pour les (très nombreux je suis sûre (je blague évidemment;-))) curieux qui veulent tout savoir des derniers développements de ma vie j'irai dans l'ordre le plus important : je ne suis pas encore enceinte, je me marie en mai prochain et j'ai finalement eu ma place en obstétrique-gynécologie, comme quoi je ne suis pas si nulle que je le croyais et que certaines personnes ont cru en moi! Pour ceux qui veulent plus de détails, je me marie à Chicoutimi et je tombe enceinte juste après, c'est promis. Pour encore plus croustillant, il faut m'écrire un courriel :-)
Trève de plaisanterie, j'ai vraiment traversé des moments difficiles ces deux derniers mois... J'ai été la victime de ce qu'on appelle dans mon milieu de "l'intimidation", ma mère qualifiait mon expérience de "harcèlement", enfin tous ces mots pour décrire une situation qui ne pouvait que me détruire et me réduire à néant. Je ne sais pas pourquoi, comment tout ça est arrivé, mais une chose est certaine, c'est que ce maudit résident qui m'a fait une vie de merde pendant ces deux mois, je ne suis pas près de l'oublier. Et je n'ai certainement pas fini d'en entendre parler de cette maudite histoire : la directrice de mon programme a eu vent de ce qui s'est passé et elle m'a convoqué à son bureau vendredi "pour qu'on en parle". Merde, la dernière chose dont j'ai envie, c'est de parler de ce truc. À chaque fois que j'en parle, je viens les yeux dans l'eau. À chaque fois que j'y pense, j'ai le goût d'éclater en sanglots. À chaque fois que je pense à ce maudit résident qui m'a rabaissée, humiliée, et détruite sans aucune raison, j'ai le goût de me replier sur moi-même et de rester toute seule jusqu'à temps que j'aie fini de panser ces blessures beaucoup trop profondes. Je me sens vraiment trop nulle de m'être laissée intimider, rabaisser et humilier par ce résident qui a besoin de détruire les autres pour se sentir meilleur. Heureusement c'est un résident qui est dans sa cinquième année, donc qui finit en juin prochain, et par conséquent je ne devrais pas avoir à retravailler avec lui d'ici à ce qu'il finisse sa résidence (du moins, jusqu'à présent je n'ai aucun autre stage qui est planifié au même endroit et dans le même service que lui, ce qui est une chance énorme). Enfin, trève d'intimidation, j'en reparlerai une autre fois si ça adonne...
Là je commence un nouveau stage loin de ce con... alors je croise les doigts pour retrouver la confiance perdue!
S'abonner à :
Messages (Atom)