Lilypie Third Birthday tickers

lundi, septembre 26, 2005

Ça fait 2-3 mois que je me dis que je devrais me remettre à l'écriture, que, comme dit mon chum, "la vie de merde d'une résidente pourrait peut-être intéresser les gens". Parce que c'est une vie de merde et une vie merveilleusement palpitante à la fois, ça c'est sûr.

Bon, après presque un an d'absence, c'est vrai que je pourrais (et que je devrais, peut-être) vous inonder de tous les changements qui sont survenus dans ma petite vie de médecin bien ordinaire. Parce que oui, je ne suis plus une petite étudiante merdique, je suis un vrai docteur maintenant (humm.... ça sonne un peu narciscique je sais, mais je vous assure que je ne le suis pas du tout). Ce que je préfère dans le fait d'être un vrai médecin maintenant, c'est que je peux enfin dire aux gens, "Bonjour, je suis Docteur S.". Et quand tu dis aux gens que tu es un médecin, ils ont beaucoup plus confiance. Donc ça diminue l'anxiété des gens et ils te font confiance rapidement, alors le travail va beaucoup, beaucoup plus vite et surtout, c'est plus efficace! Parce que en étant un vrai médecin maintenant, je peux signer mes prescriptions moi-même (depuis le temps que je rêvais de pouvoir prescrire du tylénol, gravol et autres médicaments aussi "dangereux" par moi-même, je vous jure que c'est une vraie jouissance chaque fois!) et je peux aussi prendre quelques décisions toute seule, sans en parler à personne. Mais bon, j'essaie de ne pas m'enfler la tête comme certain de mes collègues font, parce qu'être médecin, c'est un métier comme un autre, ya pas vraiment de raison de se penser meilleur que les autres je trouve!!!

Et bon pour les (très nombreux je suis sûre (je blague évidemment;-))) curieux qui veulent tout savoir des derniers développements de ma vie j'irai dans l'ordre le plus important : je ne suis pas encore enceinte, je me marie en mai prochain et j'ai finalement eu ma place en obstétrique-gynécologie, comme quoi je ne suis pas si nulle que je le croyais et que certaines personnes ont cru en moi! Pour ceux qui veulent plus de détails, je me marie à Chicoutimi et je tombe enceinte juste après, c'est promis. Pour encore plus croustillant, il faut m'écrire un courriel :-)

Trève de plaisanterie, j'ai vraiment traversé des moments difficiles ces deux derniers mois... J'ai été la victime de ce qu'on appelle dans mon milieu de "l'intimidation", ma mère qualifiait mon expérience de "harcèlement", enfin tous ces mots pour décrire une situation qui ne pouvait que me détruire et me réduire à néant. Je ne sais pas pourquoi, comment tout ça est arrivé, mais une chose est certaine, c'est que ce maudit résident qui m'a fait une vie de merde pendant ces deux mois, je ne suis pas près de l'oublier. Et je n'ai certainement pas fini d'en entendre parler de cette maudite histoire : la directrice de mon programme a eu vent de ce qui s'est passé et elle m'a convoqué à son bureau vendredi "pour qu'on en parle". Merde, la dernière chose dont j'ai envie, c'est de parler de ce truc. À chaque fois que j'en parle, je viens les yeux dans l'eau. À chaque fois que j'y pense, j'ai le goût d'éclater en sanglots. À chaque fois que je pense à ce maudit résident qui m'a rabaissée, humiliée, et détruite sans aucune raison, j'ai le goût de me replier sur moi-même et de rester toute seule jusqu'à temps que j'aie fini de panser ces blessures beaucoup trop profondes. Je me sens vraiment trop nulle de m'être laissée intimider, rabaisser et humilier par ce résident qui a besoin de détruire les autres pour se sentir meilleur. Heureusement c'est un résident qui est dans sa cinquième année, donc qui finit en juin prochain, et par conséquent je ne devrais pas avoir à retravailler avec lui d'ici à ce qu'il finisse sa résidence (du moins, jusqu'à présent je n'ai aucun autre stage qui est planifié au même endroit et dans le même service que lui, ce qui est une chance énorme). Enfin, trève d'intimidation, j'en reparlerai une autre fois si ça adonne...

Là je commence un nouveau stage loin de ce con... alors je croise les doigts pour retrouver la confiance perdue!

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