Lilypie Third Birthday tickers

mercredi, septembre 28, 2005

Je n'ai pas hâte à vendredi :-(

Dans 2 jours, je suis supposée rencontrer la directrice de mon programme de résidence par rapport à ce qui s'est passé dans ma vie ces deux derniers mois dans mon stage d'obstétrique.

Je n'ai jamais voulu dénoncer cette situation : j'avais bien trop peur d'avoir une mauvaise réputation parmi mes collègues et surtout, je savais que si je dénonçais j'allais éclater en sanglots, et c'est bien la dernière chose que j'avais envie qu'il m'arrive devant la responsable du département d'obstétrique de l'hôpital où je faisais mon stage.

Deux de mes collègues étaient au courant de la situation : une autre résidente de première année de qui je suis assez proche sans qu'on soit pour autant de grandes amies. C'était la personne en qui j'avais le plus confiance pour raconter ce qui était en train de m'arriver parce que je savais que ça lui était déjà arrivé en tant qu'étudiante en médecine et je savais qu'elle pourrait me dire si c'était vraiment de l'intimidation ou si c'était juste moi qui s'habituait mal à mes nouvelles responsabilités et qui était tellement nulle que c'était justifié qu'on me traite comme ça (quoique au fond même si j'étais nulle à ce point, ça ne justifierait en rien qu'on me traite comme une merde...). L'autre résidente qui travaillait avec moi dans la salle d'accouchement l'a su aussi parce qu'à un moment donné, elle m'a vu, toute rouge, alors que j'étais revenue travailler après avoir pleuré une bonne demie-heure dans les toilettes suite à une conversation particulièrement agressive avec le résident sénior. Je n'avais rien voulu lui raconter le jour même, mais évidemment le lendemain elle est revenue à la charge et je lui ai raconté ce qui c'était passé la veille. C'est finalement la première, celle de première année, qui était tellement dégoûtée de ce que je lui ai raconté qui en a parlé à une résidente de 5ème année, qui elle était dégoûté que ce résident traîte tout le monde comme de la merde (parce que bien entendu je n'étais pas la première à qui il faisait ça, je ne suis que l'énième sur une liste apparemment assez longue). Enfin bref, je crois que c'est cette résidente de 5ème année qui en a parlé à la directrice du programme, laquelle n'a pas trouvé mieux à faire que de me convoquer à son bureau demain après-midi, avant nos 2 heures hebdomadaires de cours.

C'est con mais j'ai peur de me faire blâmer. De me faire blâmer parce que je n'ai pas dénoncé une situation que je savais parfaitement inacceptable en mon fort intérieur. Je me sens comme une petite fille qui sait qui va se faire chicaner, mais qui n'a pas pu faire autrement parce qu'elle se sentait prise entre l'arbre et l'écorce et qu'entre deux maux elle a choisi le moindre. Je sais que j'aurais dû dénoncer cette situation, mais l'idée de passer encore plusieurs semaines avec mon "bourreau" qui, après dénonciation, aurait eu une "vraie" raison de m'en vouloir et d'être méchant, était totalement impensable. Je me demande comment j'ai fait pour survivre 2 mois dans cette salle d'accouchement, sachant que quand il n'était pas sur mon dos j'étais vraiment parano, dès que je sentais quelqu'un s'approcher de moi je sentais mon coeur battre à tout rompre de peur que ce soit lui et qu'il me tombe dessus, dès que je prenais une décision j'avais peur qu'il vienne me détruire en me disant combien cette décision était inapropriée. Et comme il m'avait confié la tâche ingrate de "contrôler la salle d'accouchement", je devenais parano vis-à-vis des autres résidents parce que j'avais peur qu'ils fassent mal leur travail et que je me retrouve blâmée pour ça (et comme les autres résidents était en 2ème année de médecine de famille, donc qu'ils étaient résidents depuis plus d'un an, ils n'appréciaient pas du tout se faire mener par le bout du nez par moi, résidente totalement inexpérimentée de première année d'obstétrique). Bref, j'ai vraiment peur de me "faire chicaner" par la directrice de programme

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