Lilypie Third Birthday tickers

mardi, septembre 05, 2006

Rentrée universitaire

Mon chum retournait à l'université aujourd'hui... Youppi :-)

Pourquoi youppi?

Parce que comme mon chum retourne à l'université, ça signifie que ma petite routine d'année scolaire peut recommencer!

Ça signifie que 2 soirs par semaine, j'ai la PAIX!

Je peux rentrer à l'heure que je veux de l'hôpital sans me sentir coupable vis à vis de mon pôvre mari qui m'attend sagement à la maison pour souper.
Je peux m'évacher sur le divan et lire sans donner de compte à personne.
Je peux jouer du piano sans être interrompue par des questions aussi fondamentales que "Chérie, est-ce que tu savais que les libéraux veulent déclencher des élections à l'automne?"
Je peux manger des biscuits pour souper sans me sentir coupable de donner le mauvais exemple à mon chum et sans angoisser qu'il engraisse à cause de mes mauvaises habitudes alimentaires.
Je peux écrire sur mon blog sans qu'il me demande "Chérie, à qui écris-tu un courriel?"
Je peux appeler ma mère et jaser aussi longtemps que j'en aie envie sans avoir mon chum qui vient voir à chaque 5 minutes si j'ai terminé.
Je n'ai pas besoin de préparer le souper.
Je n'ai pas besoin de porter mes pantoufles.
Mais surtout, mon chum s'ennuie toujours de moi à mort durant la journée et il est toujours super content de me retrouver!!! Et bon, m'étant ressourcée (voir plus haut) durant son absence, je suis plus disposée à l'écouter chialer et à être gentille avec lui :-)

Dire que c'est la dernière année du bac de mon chum. Dire qu'il s'imagine que j'ai peur qu'il fasse un deuxième bac. Je me dis que malgré tout ce que ses études peuvent me coûter, j'y trouverai toujours des avantages :-). Quoique le travail de soir aurait peut-être son charme aussi!! N'empêche, 5 soirs par semaine ça couperait le charme et j'aurais probablement plus une impression d'abandon que de liberté!!

lundi, septembre 04, 2006

Mariage : suite et fin

Pour ceux qui veulent le résumé parce qu'ils sont au travail et que le boss peuvent les surprendre à tout moment : 1-j'ai fait une folle de moi et 2-je me suis vraiment fait avoir

Samedi avant-midi, la future mariée me téléphone pour que je puisse prendre possession du piano électronique pour pouvoir pratiquer avec pendant l'après-midi; proposition qui semble généreuse au premier abord mais qui se révèle empoisonnée en y regardant de plus près, puisqu'après avoir pratiqué je devais reconduire le fameux piano à Ste-Rose du Nord, ou nous devions embarquer pour pratiquer avant que les invités montent à bord. Pour les non-saguenéens, Ste-Rose est un charmant petit village sur la rive nord du Saguenay à une quarantaine de minutes de chicoutimi. Rien de bien méchant, sauf que le bateau, après nous avoir embarqué à Ste-Rose, poursuivait sa route jusqu'à La Baie, ville sur la rive SUD du Saguenay à une trentaine de minutes de Chicoutimi (il n'y a de pont qu'à Chicoutimi pour traverser le saguenay). Ce qui signifiait donc que je devrais me trouver un lift jusqu'à Ste-Rose pour aller récupérer ma voiture après le mariage, donc aux petites heures du matin. Donc pas très réjouissant. Mais bon, ça me fait plaisir de rendre service à ma tante, alors je ne dis rien.

À bord du bateau, pratique de dernière minute avec mon père (il chantait 2 des 5 pièces que j'étais supposée jouer) puis on profite du paysage. Le piano avait été installé sur le pont pour jouer des morceaux classiques pendant que les invités monteraient à bord, et malgré le stress inhérent à la situation je m'en tirais plutôt bien.

À La Baie, le photographe nous fait tous descendre pour prendre une photo de groupe, et lorsque je réussi à retourner sur le bateau (croyant que ma présence était très importante pour assurer la trame musicale) quelle ne fût pas ma surprise de voir que le piano avait été déplacé dans la cale. Un cousin me dit que finalement la cérémonie se ferait en bas à cause d'un problème technique. Donc FUCK les morceaux classiques que je devais jouer pendant que les invités montaient à bord (la cousine qui organisait le mariage n'a eu visiblement aucune considération pour moi qui a pratiqué ces maudits morceaux classiques pendant 6 semaines). Mais bon, qui suis-je pour chialer la journée du mariage de quelqu'un d'autre! (franchement, je n'aurais pas aimé que les gens se mettent à chialer aux miens, alors je ne vais pas faire le coup aux autres).

Je prends donc place sur mon banc de piano en attendant que la cérémonie commence. Un peu stressée parce que je devais jouer 3 pièces pendant la cérémonie, et bon, j'avoue que la quétainerie des morceaux choisis par ma tante me gênait un peu... N'empêche, c'est un mariage de "vieux" et donc normal de jouer des trucs qui plaisent aux vieux.

La cérémonie commence... c'est civil donc pas très émouvant. Mon père devait chanter 3 chansons durant la cérémonie, donc "Je t'aimais, je t'aime et je t'aimerai" de Francis Cabrel. Une chanson pas du tout pour lui, à un point tel qu'il n'était même pas capable de chanter les paroles au bon moment sur la musique. Ma soeur et moi chantons comme des pieds, mais on savait où chanter les paroles sur la trame sonore. Donc finalement, pour éviter l'horreur du spectacle de mon père chantant les paroles décalées sur la musique, nous avions convenues de chanter avec lui... mais lui seul tiendrait le micro. Donc notre micro-chorale familiale est appelée au micro 10 minutes après le début de la cérémonie ; mon père, dans son stress, commence à chanter la chanson au mauvais moment, et disons que ça nous a pris un couplet entier pour rattraper sa bévue : ie on a vraiment eu l'air imbécile! Mais bon, je ne me laisse pas embarquer par le stress, je me dis que ça va bien se passer pour le piano et que ça ne sera pas aussi pire que la chanson de Francis Cabrel. J'ai donc été assise bien droite sur mon banc de piano en avant de tout le monde pour la cérémonie entière ; je dis bien entière parce que la cérémonie est arrivée à la fin sans que la cousine (qui animait le tout) ne mentionne le moment de jouer mes pièces. J'ai donc eu l'air conne assise devant un piano devant 100 personnes sans qu'on me laisse l'occasion d'en jouer, et visiblement mes pièces ont été enlevées du programme sans qu'elle ait eu la courtoisie de me le dire!!! Vraiment ordinaire, surtout que madame a improvisée une chanson qu'elle n'avait pas pratiquée parce qu'il manquait soit disant de chansons pour la cérémonie!!! Et j'en avais 3 de prêtes qui ont été jetées à la poubelle!! Vraiment ordinaire :-(

Les gens montent donc prendre le cocktail sur le pont, et mon chum était en belle furie : en maudit français qui se respecte, il ne pouvait qu'être complètement outré que sa femme l'ait laissé en plan tous les soirs pendant 2 semaines pour pratiquer des pièces de piano quétaines à mort (sans parler que mon proprio a sûrement dû endurer cette musique tous les soirs!!!) et que ces pièces n'aient même pas été jouées à la cérémonie! J'essayais de le calmer avec mes parents, et lorsqu'on y parvient enfin, la cousine organisatrice se pointe le nez à notre table et me demande de monter le piano sur le pont pour jouer pendant que les gens prenaient le cocktail. Sauf qu'au moment où elle me le demande, les gens sont déjà tous sur le pont ; donc à peu près impossible de monter le piano sans bousculer tout le monde. Je lui propose plutôt de jouer avant le repas, ce qu'elle accepte.

Nous montons donc prendre le cocktail à l'étage, dealant avec une frustration interne de m'être fait avoir, car j'étais certaine que même au repas je ne pourrais pas jouer les maudites pièces, et ayant à composer avec un mari visiblement en furie par rapport à la situation. Pas fort. N'empêche, je me limite à un verre de vin mousseux, me disant que l'excès d'alcool, le stress et le piano ne vont certainement pas bien ensemble.

Au repas, bien entendu la cousine ne mentionne pas le piano. Arrive la serveuse avec le vin. J'hésite 2 secondes, et je me dis que probablement que la maudite cousine va encore "oublier" ma performance pour le reste de la soirée. Alors pourquoi devrais-je me priver d'un bon petit verre de vin? Ma soirée était déjà assez gâchée comme ça, alors je me suis dit qu'il ne valait mieux pas la gâcher encore plus en regardant tous les autres boire et en m'en passant dans l'éventuelle possibilité d'avoir à jouer du piano. Plus tard dans le repas je découvre avec bonheur que le vin est à volonté, et foi de Mandoline, si elle n'a pas rempli 4 fois mon verre elle ne l'a pas rempli une seule fois.

Malheureusement, je n'avais pas pensé aux "matantes" qui savent que je joue du piano depuis l'âge de 6 ans et qui n'ont jamais eu l'occasion de m'entendre. En tant que médecin de la famille, donc genre de "prodigue" qui réussit tout ce qui touche, je ne pouvais pas être moins qu'une merveilleuse musicienne à leur yeux. Qui pourrait mal jouer après 20 ans de pratique?? Elles sont donc allées se plaindre à la cousine qui organisait qu'elles voulaient entendre Mandoline jouer du piano, et du classique si possible (après tout, qui veut entendre quelqu'un qui est supposée être aussi bonne qui moi jouer une pièce simpliste et niaiseuse comme "Le Lac de Côme", une création de "Sweet people"? Mieux vaut la jolie pièce compliqué de Tchaikovski!). La cousine a donc dû plier aux supplications générales et vient me voir pendant que je sirotais mon quatrième verre de vin, et m'annonce que je vais jouer dans 5 minutes. Là, je commence à capoter, parce que je sais très bien que je suis déjà saoûle et que je ne peux PLUS jouer du piano. Mais bon, dans mon imbécilité suprême j'accepte de jouer deux des pièces quétaines, et je refuse de jouer le classique, car je sais très bien que je n'aurais pas été capable. Mais bon, les autres pièces sont tellement niaiseuses que je me dis que je suis sûrement capable de les jouer...

ERREUR MONUMENTALE! J'ai fait tellement de fautes que c'était humiliant! Une chance que mon père chantait pour m'accompagner, sinon j'aurais été tellement gênée que je me serais jetée en bas du bateau! Même lui, après sûrement autant de verre de vin que moi, faisait plein d'erreurs, mais on dirait que les erreurs de chant sont sûrement moins faciles à remarquer que les erreurs au piano. Surtout quand tu es tellement saoûle que tu perds le fil de la pièce :-S Bref, je ne sais pas si j'ai passé pour une saoûlonne ou pour une pocheté suprême en piano, mais personne ne m'a reparlé de la performance de la soirée, si ce n'est que ma mère qui m'a dit "oh my god, une chance que tu n'a pas essayé de jouer le classique..."

Anyway, à ce moment là, mon chum était plus frustré que jamais contre la cousine et contre toute la famille en général que sa femme ait été ridiculisée en public, et après avoir accepté de danser la valse avec moi, il est parti se réfugier sur le pont. J'ai donc dansé plein de danses sociales avec mon père (ma mère ne pouvait pas vraiment danser avec sa hanche encore fragile!) et j'ai rejoint mon frustré de mari sur le pont par la suite. Quand je redescends dans la cale, dans l'espoir de trouver mon sac à main et de m'acheter une bonne vodka/jus d'orange, mon père me dit que finalement, nous irions chercher la voiture à Ste-Rose après le mariage (et non pas le lendemain matin comme il m'avait dit avant le début de la cérémonie) donc je me dis que je n'aurais pas assez de toute la soirée pour cuver mon vin, alors pas la peine d'en rajouter au cours de la soirée :-(.

Vers 23h30, lorsque je commence vraiment à être fatiguée, je dis à mon père qu'il faudrait quitter pour aller à Ste-Rose parce que j'avais pas envie de m'endormir au volant de ma voiture, mais bon, il me dit qu'il faut emmener une cousine et son chum avec nous parce qu'eux aussi ils avaient laissé leur voiture à Ste-Rose et qu'ils n'étaient pas prêts tout de suite. Bien entendu mon chum veut venir aussi (il n'aime pas être sans sa femme le pauvre ;-)) mais mon père refuse en disant qu'on a pas assez de place dans l'auto (faut dire que mon chum est aux antipodes de la minceur, surtout ces temps-ci... alors s'asseoir à 3 en arrière de l'auto avec lui revient à de la pure torture!). Évidemment, mon chum se frustre encore (en bon maudit français) et refuse de danser avec moi... Je danse donc avec mon père jusqu'à ce qu'il parlemente avec la nouvelle mariée et la cousine qui devait venir avec nous à Ste-Rose, pour finalement décider que cette dernière irait à Ste-Rose dans la voiture de la nouvelle mariée et que moi et papa irions seuls à Ste-Rose, créant une opportunité pour mon chum de venir avec nous. Ce dernier se défrustre donc instantanément et accepte de nouveau de danser (OUF! ça commence à être fatigant ces cycles frustrations/défrustrations). Évidemment, 10 minutes plus tard, mon père change encore d'idée, et décide que nous aussi nous embarquerions avec la nouvelle mariée pour aller à Ste-Rose, nous sauvant un voyage avec une des voitures de mes parents. Mon chum, devant l'énième changement d'idée de mon père et l'évidence qu'il devrait retourner à Chicoutimi avec ma soeur et ma mère, lui qui n'aime pas être seul en présence de ces deux acolytes, se renfrogne définitivement et décide d'aller siroter une bière seul au bar, m'abandonnant seule sur la piste de danse et ne venant même pas me rejoindre pour le dernier slow de la soirée. Poche à mort. Finalement, nous partons vers minuit trente et devons rejoindre la nouvelle mariée à son hôtel pour embarquer tous ensemble pour Ste-Rose. À une heure du matin, nous sommes enfin au stationnement de l'hôtel (à Chicoutimi), prêts à partir. La nouvelle mariée réalise que deux autres personnes ont aussi laissé leur auto à Ste-Rose, dont son fils et une autre cousine. L'auto de la nouvelle mariée ne contient que 5 places convoitées par 6 personnes (moi et mon père, la première cousine et son chum, et la deuxième cousine, puisque le fils de la nouvelle mariée avait été oublié par sa propre mère à ville de La Baie (sans commentaire...)). Elle nous dit donc qu'on avait qu'à s'asseoir à 4 à l'arrière de son auto. 4 adultes qui ne sont pas minces (sauf moi) entassés derrière une auto pour minimum 45 minutes à une heure du matin. Avec la possibilité que tout ce petit convoit retourne entre temps à La Baie pour aller chercher le fils de madame. Le ridicule de la situation m'est sauté en plein visage, et j'ai déclaré à mon père qu'il n'y avait aucunement question que je m'entasse avec 3 personnes peu connues à l'arrière d'une voiture alors que je refusais de me tasser avec mon propre chum et ma propre soeur à l'arrière des voitures de mes parents!!! Non mais il y a une limite à se faire niaiser. Déjà que je me suis tapée de laisser ma voiture à Ste-Rose pour rendre service à ma tante, déjà que j'ai pratiqué pour rien 5 maudites pièces de piano, déjà que je me suis ridiculisée à jouer du piano lorsque j'étais saoûle devant 100 personnes, déjà que toute cette situation a rendu mon chum vraiment frustré et que je n'ai même pas profité de la soirée avec lui, et déjà que je n'ai rien pu boire dépassé le souper pour être capable de conduire ma maudite voiture, alors là pas question que je sois entassée avec 3 autres personnes pour sauver à mon père l'usure et le gas pour faire un aller-retour à Ste-Rose avec sa voiture! Bon bref je me suis pas endormie au volant en ramenant mon auto, mais disons que j'ai rarement aussi mal conduit! Et que dire d'arriver à la maison à 2h15 du matin alors que la veille nous étions arrivés à 1h du matin après près de 7 heures sur la route... disons que j'étais pas mal crevée, et que je trouvais que ça n'en valait pas vraiment la peine!

Dimanche matin quand je me suis réveillée, je me sentais comme si j'avais travaillé toute la nuit! J'étais encore vraiment frustrée contre ma tante et la cousine "organisatrice", tellement que je ne voulais pas aller au brunch "post-mariage". Finalement comme je vois mes parents peu souvent, je me dis que je vais faire un effort pour pouvoir profiter de leur présence, mais quand je leur demande de nous garder une place là-bas (nous devions faire le plein avant d'aller les rejoindre), ma mère refuse sous prétexte qu'elle a envie "de se mêler aux autres et que nous devrions faire de même". La fatigue aidant, avant même d'être rendue à la station service j'étais frustrée contre mes parents, alors je décide d'aller manger au restaurant au lieu d'aller au maudit brunch. Non mais parle-moi de parents imbéciles! On ne les a presque pas vu la journée du mariage, et la dernière fois qu'on était à Chicoutimi remonte à notre propre mariage il y a 4 mois, mais visiblement ils n'en ont rien à foutre qu'on soit là avec eux! On était supposés rester jusqu'au lundi matin, mais au restaurant j'étais tellement déçue et fatiguée que j'avais juste envie d'être chez moi. On est donc retourné chez mes parents, on a tout foutu en vrac dans le coffre et on est parti comme des voleurs...

Pas fort comme fin de semaine... mais bon au moins on a profité de notre lundi pour faire une méga épicerie avec l'auto, et pour passer l'aprem au mont Tremblant :-) Au moins ça c'était cool. J'avais vaguement l'impression que mes parents appeleraient pour voir si tout allait bien mais non... faut bien croire qu'ils s'en foutent un peu de nous!

samedi, septembre 02, 2006

Mariage :-)

Non! Je ne remarie pas en fin de semaine. Mais une de mes tantes oui! Pour la troisième fois ce soir elle dira "oui je le veux".

Ça me stresse plus que mon propre mariage. Et pour cause : au mien j'avais apris mon texte par coeur (question de ne pas avoir l'air d'une fille qui n'est pas certaine des voeux qu'elle prononce) mais ce texte, somme toute, se résumait à quatre phrases. Au mariage de cette tante, je suis supposée jouer du piano, 5 pièces en fait. Bonjour le stress et la nervosité!

Je n'ai pas joué de piano en public depuis que j'ai 18 ans. J'en ai aujourd'hui 25, et là dessus, j'ai été un gros 6 ans sans en jouer du tout. Je ne m'y suis remise que l'hiver dernier, lorsque, sur un coup de tête, je suis allée m'acheter un piano (je pense qu'il ne faut que quelqu'un de folle comme moi pour acheter un piano à plusieurs milliers de dollar sur un coup de tête!!!). Ok je peux dire pour ma défense que ça faisait 6 ans que je voulais en acheter un, et que le déménagement dans le nouvel appart en janvier dernier a créé l'espace requis pour mettre l'instrument, et que mon argent sagement placée dans un dépôt à terme pendant 5 longues années venait de revenir dans mon compte depuis 2-3 mois et que je ne savais pas trop quoi faire avec : le réinvestir ou le dépenser. Le piano était un peu des deux (je profite de mon argent et le piano en tant que tel est un genre d'investissement, car il ne peut que prendre de la valeur si j'en prends soin) alors même si j'ai pris la décision aussi soudainement ce n'était pas si fou que ça.

Enfin bon pour revenir à nos moutons je me sens stressée à l'idée de jouer devant je ne sais combien de personne pour le mariage. Qu'est-ce qui va se passer si je poche les pièces?? Je vais vraiment avoir l'air conne je pense...

Enfin, j'ai pratiqué comme une folle ces derniers jours, et les résultats sont assez encourageant. Espérons juste que le stress ne brisera pas tout...

samedi, août 26, 2006

Samedi chaud!

C'est tellement cool d'être en congé en fin de semaine. Je trippe tellement que j'ai l'impression que ça fait 2 mois que je n'ai pas été en congé!!

Et puis la température est parfaite : c'est chaud, mais pas trop, juste assez ensoleillé pour me mettre de bonne humeur. Et juste assez chaud pour préparer du bon BBQ dehors :-)

Bon, faut bien dire aussi que ça fait du bien d'être à la maison et de me rapprocher de mon chum : hier soir j'avais acheté des bons fromages pour faire un souper romantique, et ce matin on a traîné au lit jusqu'à 8h30 (ce qui, à première vue, semble tôt, mais du mien, qui se lève à 5h30 chaque matin pour aller travailler, c'est vraiment tard et c'est vraiment du luxe :-)). En tout cas, mon chum qui était d'humeur assez morose ces deux dernières semaines pète le feu aujourd'hui... c'est cool et ça promet bien pour le reste de la fin de semaine!!!

vendredi, août 25, 2006

En perspective...

Je suis de super bonne humeur ce matin. Et pour cause!!
1- on est vendredi
a- vendredi je travaille juste le matin
b- c'est le debut de ma fin de semaine et je ne travaille pas ;-)
2- C'est ma derniere journee de ce stage de gynecologie et je suis pleine de joie a l'idee de changer d'equipe de travail le mois prochain
3- J'ai passee une super bonne nuit et je suis pleine d'energie
4- C'est super tranquille ce matin et je vais pouvoir etudier :-)

Comment une journee pourrait-elle s'annoncer meilleure? Je ne sais pas... jusqu'a maintenant c'est pas mal le meilleur que j'ai eu ces derniers temps!

Seule ombre au tableau : j'ai eu mes regles samedi passe donc toujours pas de bebe en route. Mais bon : n'ai je pas la fin de semaine de conge pour me reposer et etre en forme la semaine prochaine lorsqu'il sera temps de se mettre a l'effort pour y remedier?

Je croise les doigts pour garder cette bonne humeur jusqu'a lundi prochain : ca nous ferait vraiment du bien a moi et a mon chum de passer du temps de qualite ensemble ; disons que les deux dernieres semaines j'ai passe beaucoup plus de temps au travail et que ca s'en ressent... Travailler 12 heures par jour n'est bon pour le moral de personne, a un point tel que mon chum hier me demandait meme si j'avais pas envie de changer de metier!!

On a presque rien fait de vraiment plaisant cet ete... peut-etre qu'une petite escapade surprise lui ferait du bien? Je medite la-dessus pour le reste de la journee...

vendredi, août 18, 2006

Pleurs

Il n'y a rien que je déteste plus que de me mettre à pleurer à l'hôpital. Pourtant, ça ne manque jamais, depuis que je suis résidente ça m'arrive toujours au moins 1 fois par mois.

Aujourd'hui je peux dire que je m'y serais attendu. J'ai fait une couple de gaffes hier avec les patientes d'oncologie, rien de bien grave qui aurait pu mettre leur vie ou même la qualité de leur soins en danger, mais assez pour faire capoter le médecin traitant. Erreur #1 : Je n'ai pas eu le temps d'aller voir une des patientes avant 10h le matin parce que j'étais occupée à des trucs plus prioritaires (i.e. téter la radiologie pour qu'ils acceptent de drainer ses poumons plein d'eau). Erreur #2 : J'ai demandé une formule sanguine pour une autre patiente parce que celle du matin était dangereusement basse, et en plus de m'assurer que l'ordonnance est écrite dans le dossier je le demande de vive voix à l'infirmière. À 17h30, lorsque je veux vérifier le résultat dans l'ordinateur et que je constate que OH MALHEUR la maudite formule sanguine n'a pas été faite, je panique et je le dis à l'oncologue AVANT d'appeler à l'étage pour régler le problème. BIG MISTAKE!! Elle m'a pris pour une incompétente qui ne sait même pas demander une formule sanguine et elle était vraiment mécontente. Résultat : lorsqu'elle se pointe ce matin pour faire la tournée avec nous à 9h (signe que la confiance est en décroissance, elle ne se pointe jamais aussi tôt le matin pour voir ses patientes), elle me dit «Je dois vous parler, à toi et à X (l'autre résident de deuxième année avec moi)». Faut dire qu'entre moi et X, la chicane est dans l'air depuis qu'on est dans la même équipe sur l'étage de gynéco, c'est à dire depuis un bon 3 semaines. Il ne veut jamais faire la job plate, mais il me dit toujours qu'il va la faire. Résultat : les choses sont soit pas faites, ou faites le surlendemain, ou faites tout croche. Pas fort comme travail d'équipe. J'avais essayé d'en glisser un mot à ma résidente sénior, au cours des 3 dernières semaines, mais visiblement ça n'avait eu aucun résultat.

Donc après avoir révisé la situation de toutes ses patientes, elle prend X avec elle pour aller lui parler à son bureau. Déjà ça ne sent pas bon. Pourquoi vouloir nous parler à l'autre bout de l'hôpital dans son bureau? Personne ne fait ça habituellement. Enfin, 45 minutes plus tard, toujours pas de nouvelle de l'oncologue. OUF, peut-être qu'elle ne veut pas me parler finalement... C'était trop beau pour être vrai finalement... Elle m'appelle à peine 2 minutes plus tard pour me dire «j'ai fini avec X, viens à mon bureau...». J'avais vraiment un pressentiment que ça allait mal se passer. Pourtant, malgré un manque d'intérêt flagrant pour l'oncologie que j'essaie tant bien que mal de camouffler, je ne pense pas que je suis si mauvaise que ça. Je pense que j'ai l'air mauvaise parce que je fais vraiment une mauvaise équipe avec X, puisqu'on est absolument incapable de communiquer ensemble. Enfin... Mon pressentiment était bon, parce que «l'évaluation de mi-stage» (il lui fallait bien une raison crédible de nous taper sur la tête) était tout simplement terrible. Pendant une demie-heure, tout plein de reproches à demi-voilés sur ce que je devrais faire et sur ce que je devrais savoir (sans me dire vraiment clairement sur quoi j'ai vraiment raté mon coup), puis une attaque plus directe pour les derniers quinze minutes. Je trouvais que le 3/4 de ce qu'elle me déblatérait était vraiment injuste, et j'ai vainement essayé de m'expliquer. Mais c'est difficile pour moi d'argumenter en anglais quand je sens que je suis vraiment émotive. Pendant les derniers 5 minutes, je sentais les larmes au bord des yeux, mais j'essayais vraiment de rester forte et de ne pas flancher. Rien n'y fut : à un moment donné, elle a commencé à me demander si elle me faisait de la peine et c'est plus fort que moi, quand quelqu'un commence à me demander si j'ai de la peine ou si ça va et que je suis au bord des larmes, ça ne peut qu'exploser. Si elle s'en était tenue à ses reproches je m'en serais sortie, mais bon, ya rien de plus difficile que de se faire reprocher des trucs pendant 45 minutes (sans exagérer, j'ai regardé combien de temps ça avait pris sur ma montre!), des trucs qu'on trouve exagérés et injustes, puis de se faire dire «mais est-ce que je suis en train de te faire de la peine?» Enfin après ça elle essayait de se justifier en me disant «je te dis ça pour que tu t'améliores, tu pourrais vraiment être une excellente résidente, blablabla». Ben oui, essaies-tu d'insinuer que je suis la pire résidente de deuxième année avec qui tu as travaillé?

Bref, je suis retournée à l'étage après, X était là et n'avait pas l'air dans son assiette. Il me demande comment s'est passée mon évaluation et je lui réponds «très mal, elle n'avait que des choses à me reprocher». Lui qui n'est habituellement pas une personne très émotive me dit que la sienne avait été l'enfer, qu'elle l'avait noirci pendant une demie-heure et qu'elle ne lui avait absolument rien dit de positif. Et il a même ajouté qu'après il se sentait vraiment déprimé et qu'il avait le goût d'aller s'asseoir tout seul dans un coin. Venant de quelqu'un avec qui je ne m'entends vraiment pas, je me dis que ça a vraiment dû être méchant pour qu'il me confie ça!!!

Enfin, dire que je pensais que ce médecin était vraiment gentille. Comme de quoi on peut toujours se tromper sur les gens! Et je me sens vraiment humiliée d'avoir braillé comme un veau devant elle, j'ai dû lui donner l'impression qu'elle avait vraiment raison avec tous les trucs qu'elle me reprochait...

En plus je suis de garde demain. Je devrai donc me taper la tournée des MAUDITES patientes d'oncologie samedi et dimanche. EURK EURK EURK! J'espère qu'il va y avoir BEAUCOUP d'accouchements pour diluer toute cette merde...

vendredi, août 11, 2006

Ma mère : update

J'ai parlé avec ma mère ce soir, et elle commence à vraiment aller bien :-). Maintenant elle marche sans canne sauf quand elle sort dans les endroits publics, et elle a même recommencé à conduire sa voiture!!! (Pour ceux qui sont perdus, au mois de mai elle a perdu connaissance dans une cage d'escalier et elle est tombé par terre sur le palier... et en tombant elle s'est cassé la hanche et le bras droit. Ils ont dû visser sa hanche et mettre une protèse pour son épaule et depuis elle est en réadaptation intensive...) Je suis vraiment contente pour elle!!! À chaque semaine, quand je lui parle, il y a des grosses améliorations. C'est vraiment poche qu'elle est eu cet accident bête, mais au moins la réhabilitation se passe à merveille.

J'ai hâte qu'elle soit vraiment bien, et à ce moment-là je prendrai peut-être une semaine de vacances pour aller au Saguenay. Juste pour le plaisir d'en profiter pour être ensemble, ce qu'on a pas vraiment pu faire depuis son accident. Je suis allée la voir au mois de juin quand j'avais pris une semaine de congé, mais j'ai littéralement passé 3 jours avec elle à l'hôpital à l'accompagner à ses thérapies. Pas des vacances vraiment reposantes et ressourçantes!! Quand je parlais plus tôt de ne pas avoir de vie...

Grosse semaine!

Ça fait 2 semaines que je suis sur le service de gynécologie et je n'ai pas encore pris le "beat". Je n'aime pas vraiment les patientes d'oncologie (avec les cancers), je ne trippe pas vraiment de faire 5 consultations par jour à l'urgence pour des fausses couches (quand tu en vois 3 de suite avec des fausses couches ou des grossesses non viable et que tu te ramasse à expliquer aux trois qu'elles ont perdu leur bébé, c'est pas très trippant pour le moral!), et je ne trippe pas vraiment d'aller à des cliniques d'oncologie où le 3/4 des patientes arrêtent pas de chialer qu'on a pas respecté l'heure de leur rendez-vous (comme si c'était de ma faute et pas celle de la secrétaire qui met tout le monde à la même heure...)

Bref, je trouve ça vraiment difficile. Et surtout pas très gratifiant. Ça n'a jamais été une cachette que j'aime beaucoup mieux l'obstétrique que la gynécologie, mais là c'est plus apparent que jamais. En obstétrique, je trippe comme une malade, en gynéco, je trouve que c'est intéressant mais ça s'arrête là. Au moins j'aime les chirurgies. Alors je me dis que je peux bien endurer le reste.

Pourtant, je sais que je ne devrais pas me plaindre. J'ai eu une place de résidence dans le programme que je voulais, et un jour (dans 4 ans) j'aurai terminé la résidence et je pourrai enfin décider ce que je fais de ma peau. Dans 4 ans je vais enfin être libre. Mais bon, c'est vraiment poche de se lever à 5h chaque jour et de se coucher à 21h30 le soir si je ne veux pas être trop crevée le lendemain matin. C'est vraiment poche de travailler une fin de semaine sur deux. Et c'est vraiment poche de ne plus avoir de vie. Des fois je me rappelle des bons moments de quand j'avais 17-18 ans, et je pense à comment c'était bien "d'avoir une vie". Des trucs aussi banaux qu'aller prendre un café au resto avec des amis, s'inviter à souper, faire des party. À force de travailler tout le temps il se passe deux choses avec les amis : 1- tu perds ceux que tu as et 2- tu n'as aucune chance de t'en faire de nouveaux. C'est même rendu que les seules personnes avec qui j'ai l'occasion de sortir, ce sont les autres résidents de mon programme, mis à part ma meilleure amie et son chum qu'on voit à l'occasion. Et bon, comme je ne m'entends pas plus qu'il faut avec les autres résidents, disons que je ne sors pas vraiment avec eux :-( Des fois je me dis que mon seul espoir c'est que mon chum se fasse des amis pour que je puisse avoir des amis de nouveaux. Mais lui aussi n'est pas très bon pour se faire des amis...

Enfin, première fin de semaine de congé depuis la mi-juillet, je compte bien en profiter. Une sortie vélo avec mon chum ça serait cool :-)

samedi, août 05, 2006

Ethique...

Je suis de garde cette nuit. (C'est rigolo, maintenant que je ne fais plus que 2 gardes par mois je ne peux plus ecrire "je suis encore de garde cette nuit!" Mais bon quand meme j'etais de garde samedi passe, c'est pas si loin que ca). Je suis de garde avec un autre resident de deuxieme annee. Normalement, quand nous sommes de garde, nous sommes toujours un junior avec un senior, comme ca si le junior a un probleme il peut consulter le senior. Mais comme le R2 (resident de deuxieme annee) est comme un junior "senior", nous devons parfois faire des gardes de resident senior. C'est donc ce qui m'arrive ce soir. Normalement, comme je suis avec un autre R2, nous devrions separer le travail a faire de maniere egale, mais le resident avec qui je suis, qui avait ete assigne aleatoirement a la garde "junior", veut absolument faire la garde de junior et me laisser avec les responsabilites du senior toute seule. Difficile a contester car j'ai de l'experience avec les grossesses a risques et il n'en a pas, mais n'empeche que ca me fait capoter rien qu'a y penser. En plus nous sommes de garde avec un medecin disons... pas tres comprehensif et vraiment pas content de voir que j'etais la residente "senior" ce soir. Alors j'ai peur qu'il me parle bete a chaque fois que je dois l'appeler pour l'informer d'une situation ou pour lui poser une question.

Mais bon, avec la responsabilite du resident senior vient aussi la responsabilite des avortements. Je n'aime pas les avortements (bon ok d'accord je suppose que personne ne les aime) et sans etre contre a 100%, disons que ca n'entre pas beaucoup dans mon echelle de valeur. Je ne juge pas les patientes qui optent pour des avortements, mais comme c'est contre mes valeurs habituellement je trouve quelqu'un d'autre pour s'en occuper. Mais bon ce soir j'ai ete prise entre l'arbre et l'ecorce. Cette patiente vient a 20 semaines pour se faire avorter apres que son medecin ait vu des anomalies a l'echographie. Le resident avec qui je travaille est musulman, donc impossible de lui deleguer cette patiente. Alors normalement j'aurais gere le cas avec une de mes etudiantes, en supervisant le tout. Mais cette patiente refuse absolument d'etre vue par une de mes etudiantes, apparemment elle a eu une "mauvaise experience" dans le passe. (Je deteste quand les gens me sortent cette raison pour refuser d'etre vus par mes etudiants, parce que la plupart du temps leur "mauvaise experience" se resume au fait qu'ils ont eu l'impression d'avoir attendu plus longtemps parce qu'ils ont attendus entre le moment ou l'etudiant et le resident les ont vus, donc c'est une raison totalement bidon. Et puis bon tout le monde se plaint qu'on manque de medecin et certaines personnes trouvent le moyen de chialer quand on essaie de former des medecins competents? Ca ne fait pas de sens... enfin...) Donc impossible de faire mettre le medicament pour l'avortement dans le vagin par une de mes etudiantes.

J'ai donc du le faire moi meme :-(. D'un cote je me sentais mal parce que j'ai l'impression que je ne me respecte pas en faisant quelque chose qui est contre mes principes (jusqu'a un certain point), mais de l'autre je veux donner les meilleurs soins possibles a cette patiente parce que ca a surement ete un tres gros choc pour elle de savoir que son bebe avait des anomalies et de prendre la decision d'interrompre la grossesse. D'un certain sens, ce n'est pas ma decision et je me dis que je devrais juste donner les meilleurs soins possible a la patiente comme c'est mon travail, mais de l'autre cote j'accepte de poser des gestes qui vont mener a la mort d'un bebe :-( Difficile a faire quand on essaie de tomber enceinte... vraiment difficile pour le moral...

Donc je l'ai finalement fait, car mon cote "faire ma job le mieux possible" a pris le dessus. Le medecin staff de garde avec moi ce soir n'a pas un cote humain tres developpe... je suppose qu'il se serait occupe de la patiente si j'avais absolument refuse de m'en occuper, mais sa frustration a l'egard des residents aurait probablement transparu dans les soins qu'il aurait donne a cette dame. Du moins je pense...

Enfin... texte detache surement, probablement un peu normal a cette heure avancee de la nuit.

Je vais aller dormir, je dois me relever dans 1h pour remettre le medicament abortif dans le vagin de cette patiente :-(

jeudi, juillet 27, 2006

Doula

Une doula est un genre de sage femme qui n'accouche pas les bébés, un genre de "support moral" que les femmes en travail peuvent engager pour les aider à passer à travers le travail et l'accouchement.

Je déteste les doulas, la plupart du temps elles ne font que dire le contraire du médecin.

Aujourd'hui j'ai eu une patiente avec une doula qui m'a fait virer en bourrique. Moi qui suis habituellement la résidente la plus patiente et la plus douce de la salle d'accouchement, je détestais vraiment cette patiente et sa doula. Vraiment pas normal dans mon cas.

Mais bon, quand la doula s'est mise à mentir à la patiente sur les risques et les bénéfices des interventions que je proposais à la patiente pour remédier au fait que son travail ne progressait pas et à insinuer que je n'étais qu'une incompétente, ça a dépassé mes bornes. Et je me déteste quand je me mets à pleurer à l'hôpital pour des niaiseries comme ça. Heureusement qu'un des médecins qui m'aime bien et que les infirmières étaient là pour me ramasser et me remonter le moral... N'empêche, c'est la deuxième fois que ça m'arrive ce mois-ci (premier épisode après la deuxième césarienne avec Dr Folle), je suis trop sensible. Il faut que je m'endurcisse. Mais bon, tout le monde me dit que ça va faire de moi un bon médecin... Qui vivra verra!!!

Mal de dents

Depuis vendredi dernier, j'ai vraiment mal à une dent de sagesse qui a poussé dernièrement. Tellement mal que la douleur m'a réveillé au milieu de la nuit...

Mardi dernier, j'ai enfin réussi à voir un dentiste (après 5 jours de souffrances). Il m'a diagnostiqué avec un genre de mini-abcès près de la dent de sagesse en question et m'a prescrit des antibiotiques pour régler le compte de l'abcès.

Mais bon, depuis que j'ai vu le dentiste, la douleur n'a fait qu'empirer. Hier ça me faisait tellement mal que j'avais de la difficulté à avaler ma salive. Ce matin, je n'ai pas pu manger de bagel pour déjeuner tellement ma capacité à mastiquer était limitée!!

Enfin, je suppose qu'après 2 jours l'antibiotique va commencer à faire effet. J'espère juste qu'il ne fera pas trop effet, comme causer une merveilleuse infection à la méchante bactérie C difficile. Parce que depuis le temps que je vis dans un hôpital, je n'ai aucun doute à l'effet que cette bactérie se trouve déjà dans mon colon et qu'elle n'attend que je prenne des antibio pour faire un gros party :-S

À suivre...

lundi, juillet 24, 2006

Ma fête!

Finalement, notre sortie a été fort agréable hier soir. Teintée de trucs un peu négatifs, mais néanmoins l'impression globale est positive.

Tout d'abord, nous avons été sur le sommet du Mont-St-Hilaire. C'était vraiment cool la vue d'en haut, mais c'était moins cool d'entendre mon chum chialer que c'était trop difficile, que c'était trop abrupt, etc. Ensuite, nous sommes allés manger chez Doval, un petit resto portugais sur le plateau où la bouffe est vraiment écoeurante, puis nous avons fait le détour par Laval pour visiter le nouvel appart de notre couple d'amis et finir la soirée devant une énorme pointe de tarte chez Rockaberry.

J'ai vraiment trippé. Parce que 1- je ne sors jamais alors les rares fois où j'ai la chance de faire une sortie j'en profite au maximum et 2- je ne m'emmerde jamais avec l'amie avec qui j'étais hier soir.

Mais bon, le couple de mon amie a vraiment l'air de tirer de l'aile. Plusieurs fois dans la soirée, on sentait que l'ambiance entre elle et son chum était vraiment lourde. Les couteaux voulaient assez bas et il fallait être sourd pour ne pas entendre tous les sous-entendus que certains de leurs échanges abritaient. Alors disons que malgré tout le plaisir que j'ai pu retirer de ma soirée, je me sentais quand même un peu mal d'être témoin de tout ça. Cette amie est avec son chum depuis vraiment longtemps (6 ans je pense, ce qui est pas mal pour du monde de 25 ans), mais je sais que dernièrement ce n'est plus aussi rose que ça l'a déjà été, et qu'ils parlent de mettre fin à la relation. J'espère que ça n'arrivera pas, car c'est notre seul couple d'ami et j'apprécie beaucoup leur présence, aussi peu souvent nous arrive-t-il de nous voir...

J'ai reçu en cadeau le dernier livre de Diana Gabaldon... j'ai hâte de commencer à le lire :-)

dimanche, juillet 23, 2006

25 ans...

Je trouve ça vraiment difficile de vieillir. Chaque année c'est la même chose, je n'ai jamais envie que ma fête arrive pour réaliser qu'une autre année de vie est terminée, qu'une autre année ne reviendra jamais.

À chaque année c'est la même chose : j'ai l'impression de passer à côté de la vie, j'ai l'impression de ne rien faire d'intéressant (mis à part mon travail) et de ne partager rien avec personne (mis à part mon mari).

En tout cas, tout ça pour annoncer en grande primeur que cette année ce n'est pas mieux que d'habitude. Je me sens déprimée, j'ai le goût de pleurer et j'ai le goût d'être lundi pour aller travailler. Mes parents m'ont téléphoné tantôt et ils m'ont envoyé une carte cette semaine, mais pas de cadeau :-(. C'est dur pour le moral... Si au moins j'avais été enceinte ça aurait été un beau cadeau!

Enfin, tout ça pour dire qu'après ma déprime annuelle du matin, j'ai reçu une carte électronique de mon amour qui m'a fait vraiment chaud au coeur et qui m'a remonté le moral :-) Ça fait du bien!!

Je te regarde, et je te vois, Toi, ma rose,
Offrir chaque jour un peu plus tes pétales radieux au soleil.
Je t’ai connue bouton, aux mille promesses de vie,
Et je te vois chaque jour un peu plus éclore,
Éblouissant mes yeux de la beauté de tes pétales et de ton cœur.
Les promesses, jour après jour, éclosent elles aussi.
D’abord, tu t’es donnée à moi, avec Amour.
Ensuite tu m’as offert ton ventre pour que j’y sème
De petites roses et de petits œillets rieurs.
Et puis tes parfums m’apportent jour après jour la guérison.
Tu m’emplis le cœur si fort que parfois j’ai peine à croire
Qu’il puisse contenir toute cette joie.
Tu m’es précieuse ma rose, au moins aussi précieuse
Qu’une autre rose l’était aux yeux du Petit Prince.
Je prends soin de t’arroser d’amour et de tendresse,
Et quand je le peux j’écarte certaines mauvaises herbes,
Car tu es la vie même au milieu d’un espace de solitude.
Je t’ai toujours aimée, et ton Petit Prince
Est heureux de voir à quel point le fragile petit bouton de rose
Est devenu une belle, douce et radieuse rose épanouïe.

Tout à l'heure, nous sommes aussi supposés aller sur le Mont-St-Hilaire avec une amie et son chum, puis aller souper au restaurant. Ça devrait être agréable! Alors je vais essayer de positiver pour le reste de la journée...

N'empêche, 25 ans, je trouve que ça fait vieux.

vendredi, juillet 21, 2006

Dans les toilettes!!!

J'ai vraiment eu une journée cool aujourd'hui à l'hôpital! Habituellement je passe des belles journées, mais c'est rare que c'est aussi trippant qu'aujourd'hui!

À 8h30 ce matin on discute d'un cas au poste des infirmières, quand tout à coup on entend un homme crier suivi d'une infirmière qui hurle "un résident à la chambre 2 STAT!"

Plus rapide que tous les autres, je courre jusqu'à la chambre deux, je rentre en trombe et surprise, personne dans le lit. L'infirmière me dit "elle est dans la salle de bain!". J'attrape des gants et j'entre à toute vitesse. La patiente est à moitié assise sur la toilette et visiblement en train d'accoucher. (Quand les patientes sont complètement dilatées et prête à pousser leur bébé, elles ont l'impression d'avoir envie d'aller à la selle...). Je me mets à genou sur le plancher, je romps les membranes et j'attrape la tête, qui était déjà entièrement sortie. Je fais sortir les deux épaules délicatement et j'attrape ensuite le bébé avant qu'il tombe par terre, le tout avec la pauvre patiente debout, à moitié assise à la toilette! Le tout a dû durer moins de 15 secondes! Alors que je tenais le bébé ils m'ont emmené les instruments qu'on utilise habituellement pour l'accouchement, mais il n'y avait pas de clampe pour le cordon. J'ai alors mis deux pinces en métal, j'ai coupé entre les deux et j'ai donné le bébé à l'infirmière, pour ensuite escorter la patiente jusqu'au lit pour accoucher son placenta dans une position un peu plus agréable!!! Bref, c'était vraiment cool! En plus elle n'a pas déchiré du tout!!! Tout le monde capotait, car c'est un accouchement inhabituel mais c'était vraiment beau à voir en même temps. En tout cas je peux dire que j'ai eu mon heure de gloire :-) Et puis le bébé était vraiment cute!!

Cet après-midi, nous devions aller pour nos cours (on a des cours tous les vendredi après-midi) mais au moment de partir il restait deux césariennes à faire, dont des petits jumeaux de 36 semaines. J'ai donc foxé les cours pour rester faire les césariennes (c'est assez rare d'avoir des césariennes de jumeaux en deuxième année, alors je ne voulais pas perdre ma chance!). Alors j'ai pu accoucher des petits jumeaux cet après-midi! Un petit garçon et une petite fille! Sincèrement, une chance que je suis restée, parce que la patiente a tellement saigné que le "vrai" médecin aurait trouvé ça difficile de dealer avec ça avec un étudiant de médecine pour l'assister :-S

Enfin tout ça pour dire que c'était vraiment trippant. Un des médecins avec qui j'ai fait une césarienne ce matin n'en revenait pas de comment je m'étais beaucoup amélioré depuis l'année passée. C'est vraiment encourageant de se faire dire des choses comme ça. Mais bon je m'en doutais que j'étais meilleure, car hier j'ai réussi à faire une césarienne en 24 minutes et à sortir le bébé en seulement 3 minutes, ce qui aurait été complètement inimaginable il y a à peine 3 semaines!

mercredi, juillet 19, 2006

Mois prochain?

Eh oui, elles ont décidé de venir ce matin alors que j'étais en train de faire une césarienne. Elles se sont manifestée par une grosse crampe abdominale qui ne ment pas, et même si j'ai passé une demie-heure à me convaincre que c'était peut-être mes cretons du déjeuner qui ne passaient pas, j'ai dû me rendre à l'évidence lors de ma visite aux toilettes après la césarienne : mes règles étaient là :-(

Donc j'espère que ça va être bon le mois prochain! Je me doutais bien que je n'étais pas enceinte, mais n'empêche que ça fait 2 semaines que j'attendais avec impatience la date d'aujourd'hui pour voir si j'aurais mes règles ou non.

Je donne rendez-vous à mon corps le 19 août prochain, journée prévue pour les prochaines règles. Ce coup-là elles feraient mieux de ne pas se pointer le bout du nez! Parce que ça ne va pas être bon pour le moral de voir une tonne de femmes enceinte par jour si je ne suis pas capable de l'être moi-même!!

Forceps :-)

Hier j'ai eu la chance de faire mon premier accouchement par forceps. Moment absolument excitant pour tout résident junior en obstétrique, parce que les forceps sont relativement rares, et qu'ils sont habituellement réservés aux résidents séniors.

Quand j'entre dans la chambre de la patiente pour me présenter, j'explique à la patiente que son bébé commence à être fatigué et qu'il ne tolérait plus très bien les contractions, et qu'il était mieux qu'on le sorte de là le plus vite possible, et que pour le faire, nous allions utiliser les forceps. La patiente fait des yeux apeurés, elle me demande si c'est dangereux et si ça va faire mal et si ça allait blesser le bébé. Bon ok, j'avoue que ça doit être assez capotant de se faire dire que notre bébé va devoir sortir avec des forceps, alors j'essayais de trouver une manière "gentille" d'expliquer à la mère comment les forceps fonctionnaient. Je lui ai finalement dit que les forceps étaient comme "des mains de fers" qui allait tenir la tête du bébé pour l'aider à faire son chemin vers l'extérieur. Elle a semblé être rassurée par cette explication, et là elle me dit qu'elle est contente parce qu'elle se sent "entre bonnes mains". C'est vraiment "cute" de se faire dire ça par une patiente, mais en même temps, je me sentais un peu mal parce que c'est un peu con que la patiente s'imagine que je suis un très bon médecin juste parce que j'ai pris le temps de lui expliquer ce qu'on allait faire alors qu'en fait, je ne savais pas du tout comment faire un accouchement avec les forceps.

Le "vrai" médecin a donc placé les forceps pour moi, et j'ai tiré dessus pendant qu'il pesait sur le ventre de la patiente pour l'aider. C'est vraiment spécial parce qu'il faut VRAIMENT tirer fort. En fait, je pense que je n'ai jamais rien tiré aussi fort de toute ma vie. Mais le plus difficile reste de tirer dans la bonne direction pour ne pas tout déchirer sur son passage... parce que ça peut faire un méchant dégât, un bébé sur lequel on tire dans la mauvaise direction... Finalement en 2-3 minutes le bébé était sorti, et il allait quand même bien. Et finalement, la maman n'a pas trop déchiré pour un accouchement par forceps, alors j'ai bien fait ma job :-) et j'étais vraiment fière :-). La patiente était vraiment gentille, et elle n'arrêtait pas de me remercier. Quand on a eu fini de réparer les déchirures, je l'ai félicité d'avoir aussi bien fait ça et je l'ai rassurée que les marques de forceps sur la tête du bébé allaient partir dans 2-3 jours. Elle m'a dit qu'elle était très contente de son accouchement, que ça n'aurait pas pu être mieux, qu'elle se sentait bien entourée et entre de bonnes mains, enfin bref, vraiment gentille et vraiment reconnaissante. C'est vraiment cool et vraiment attendrissant quand les patientes sont comme ça, une seule patiente comme ça et ma journée est faite :-) Pis en plus son bébé était vraiment cute!

jeudi, juillet 13, 2006

Docteur folle, deuxième partie

Suite de ma mésaventure avec Dr Folle...

J'ai découvert que le chef du département d'obstétrique où je travaille ne peut pas sentir Dr Folle. Et il se trouve qu'elle est très heureuse que Dr Folle ait encore fait des siennes pour lui envoyer une lettre disciplinaire et la remettre à sa place. Donc disons que toute cette mésaventure est en train de devenir assez excitante :-)

Le plan : Le chef du département est en train d'écrire une lettre à Dr Folle lui rappelant ses conneries des 2-3 derniers mois (je ne suis pas la seule victime...). Comme Dr Folle a déjà eu une lettre disciplinaire il y a 2-3 ans l'avertissant que si elle ne modifiait pas son comportement face aux résidents elle allait perdre ses droits d'enseignements, c'est donc ce qui va lui arriver!!! Ce que ça veut dire, en gros, c'est qu'aucun résident ni étudiant en médecine ne s'occupera de ses patientes pour un GROS mois!! Elle devra donc se déplacer à l'hôpital pour faire ses propres examens vaginaux à toute heure du jour et de la nuit. Elle devra aussi demander à un autre médecin de venir l'aider pour ses césariennes. Elle devra voir ses patientes en post-partum. Et le pire : les infirmières vont pouvoir l'appeler à 2h du matin pour avoir une ordonnance de tylénol quand ses patientes auront mal à la tête!!! Je suis morte de rire juste à y penser. Parce que ça va être l'ENFER pour elle!!! Bref, elle devra faire toute la job plate toute seule :-). C'est très jouissif quand on y pense :-)

Le chef du département est très excité par cette sentence. Elle connait Dr Folle depuis le temps lointain où elle était elle-même une résidente, et dans ce temps-là elle faisait déjà bien des vacheries aux résidents. Alors l'autre jour au téléphone elle me racontait le genre de sentence qui avait été imposé à Dr Folle du temps qu'elle était une résidente, et comment Dr Folle en avait bavé. Bref, j'ai vraiment hâte de voir Dr Folle revenir de vacances dans 2 semaines pour voir comment la marde va pogner :-)

Enfin, je ne pensais jamais que ça pouvait être aussi amusant de se faire intimider, de dénoncer, et de voir la sentence après!! Avoir su, j'aurais dénoncé quand j'avais le résident sénior qui m'intimidait l'année passée, ça aurait sûrement été beau de voir comment le chef du département l'aurait ramassé!!!

lundi, juillet 10, 2006

Dimanche manqué!

Hier, je devais être de garde de 9h à 17h. J'étais folle comme un balai parce que grâce à notre nouveau système de garde, nous ne faisons plus que 2 gardes par mois (deux jours de fin de semaine) et que la garde du dimanche, au lieu d'être une garde de 24 heures, est maintenant une garde de 8 heures!!!

Hier matin, j'avais déjà tout planifié ma soirée. BBQ avec mon chum, petites commissions, finaliser le ménage de fin de semaine, etc. Vraiment contente de pouvoir profiter un peu de ma journée même si je travaillais!

Hier vers l'heure du midi, téléphone de la collègue qui doit venir me remplacer à 17 heures pour me dire qu'elle est malade (et j'entends sa voix enrouée et son nez bouché au téléphone, impossible de croire qu'elle me mène en bateau) et pour me demander par le fait même si j'accepte de la remplacer.

Je ne suis pas capable de dire non, c'est un fait. C'est aussi la collègue dont je me sens la plus proche. Combinaison des deux : je me suis tapée un 24 heures non planifié à l'hôpital :-(

mercredi, juillet 05, 2006

Nouvelle année!

Ça y est, ça fait déjà 3 jours que je suis R2. C'est quoi ça? Ça veut dire que j'ai commencé ma deuxième année de résidence :-). Ça veut aussi dire qu'il me reste encore un gros 4 ans à faire :-(

Disons que ça n'a pas commencé de la meilleure façon qui soit. Lundi matin à 9h, je vais faire une césarienne avec un médecin qui est réputée pour être folle. J'avais pas le goût (je connais sa réputation!) mais bon ce matin-là nous étions seulement deux résidentes de deuxième année (les autres étaient malades...) donc je me suis sacrifiée. C'était l'enfer... le médecin n'arrêtait pas de dire à quelle point j'étais nulle, à quel point j'étais incompétente, à quel point je ne savais pas du tout ce que je faisais, que j'opérais comme une résidente de première année et que ça ne devrait pas être le cas parce que j'étais en deuxième et je vous épargne le reste. Trop conne pour comprendre que même si j'ai fait une vingtaine de césarienne l'automne dernier, c'est quand même loin dans ma tête et j'ai besoin de me faire rafraîchir la mémoire! Trop conne pour comprendre que plus on gueule après quelqu'un, plus cette personne devient stressée et donc encore moins bonne! Trop conne pour comprendre que c'était seulement ma première journée de R2... Pas fort. Mais bon, je savais à quelle point elle est folle, je savais que ça allait être l'enfer avec elle, j'ai réussi à garder mon sang froid pour finir la césarienne avec elle et ne pas trop gruger sur ma confiance en moi.

Le lendemain, scénario d'horreur : Docteur Folle a ENCORE une césarienne de planifiée!! Je suis la résidente assignée pour faire les césariennes toute la semaine! Et en plus c'était une patiente qui avait déjà eu une césarienne (donc tout plein d'adhérences en vue dans le bedon, donc une chirurgie beaucoup plus difficile pour quelqu'un avec peu d'expérience comme moi...). Mais bon, après avoir vainement tenté de convaincre la résidente de quatrième année de faire cette césarienne, j'ai dû me rendre à l'évidence : je devais encore une fois passer à la boucherie. J'essayais de me convaincre que ça ne pouvait être que mieux que la veille puisque maintenant elle connaissait mon "niveau d'incompétence". Comme je peux être nouille des fois... ça a juste été 100 fois pire que la veille... Elle a commencé à me bitcher avant même que j'ai commencé à couper la peau... Et évidemment il y avait une tonne d'adhérences, et les maudits ciseaux ne coupaient pas...
(traduction libre)
Elle : Coupe ici! Je te dis de couper ici! Non mais bébé (c'est comme ça qu'elle m'appelait...) t'es pas capable de couper ou quoi!!!
Moi : Les ciseaux ne coupent pas bien. (je faisais le mouvement de couper avec les ciseaux au bon endroit mais rien n'était coupé...)
Elle : Va plus vite! Vas-tu fini par couper à la fin?
Moi : Les ciseaux ne coupent pas très bien... (je continue d'essayer de couper)
Elle (parlant à l'infirmière) : Non mais ce qu'elle est incompétente!!!
Elle (parlant à l'autre infirmière) : Appelle la résidente sénior! Je ne peux pas opérer avec elle!! Elle ne sait rien faire!
Elle (m''arrachant les ciseaux des mains) : Je vais te montrer bébé...

À ce moment, elle essaie de couper avec les ciseaux. En 3 secondes elle se rend compte que les ciseaux ne coupent pas du tout! Elle les jette donc sur la table, en direction de l'infirmière, et elle attrape l'outil pour cautériser.

Elle : OÙ EST LA RÉSIDENTE SÉNIOR!!
Infirmière : On vient juste de l'appeler, Docteur Folle.
Elle : J'ai besoin d'elle tout de suite! Je ne peux pas opérer avec Ça (parlant de moi)

[...]

La chirurgie se poursuit. Au bout de 5 minutes, la résidente sénior est arrivée. Mais mon calvaire ne s'est pas terminé là car j'ai dû rester pour jouer la deuxième assistante...

Finalement, elle a terminé la chirurgie en disant à la résidente sénior que je ne devrais plus avoir le droit d'opérer parce que j'étais trop nulle, qu'elle n'avait jamais vu autant d'imcompétence, et je vous en passe. Tout ça, je vous le rappelle, avec une patiente qui est réveillée et seulement gelée avec une épidurale.
Le mari de la patiente, en entendant parler Docteur Folle durant la chirurgie, pensait que tout allait mal pour sa femme et a failli s'évanouir.
La pauvre patiente, elle, essayait de demander à Docteur Folle si tout allait bien et ne se faisait répondre que "Toi, la ferme!!"

Les infirmières étaient vraiment outrées par le comportement de Docteur Folle. Il faut dire qu'elles m'aiment bien et qu'elles trouvent que je suis compétente (pour mon niveau de formation). Alors je n'étais pas sortie de la salle d'opération qu'elles avaient déjà appelé le chef du département pour porter plainte contre ce médecin! Et apparemment que lorsque Docteur Folle est sortie de la salle d'opération elle est venue au poste des infirmières pour faire son show et se plaindre de mon incompétence, elles ont toutes pris ma défense! Ça m'a fait chaud au coeur, mais n'empêche que les pointes de Docteur Folle m'ont atteintes quand même...

mardi, juin 27, 2006

Moka

Après l'atmosphère fort lourde d'hier soir, voilà que ce matin je profite de lire mes journaux préférés sur le net avec nulle autre que Moka, la nouvelle petite chatte de ma soeur, couchée sur mes genoux à ronronner.

J'avais oublié le bonheur le plus pur que représente un chaton. Un émerveillement constant devant les nouveautés de la vie, une affection sans limite, un désir d'attention plus fort que tout.

Ce chaton m'étonne. Je ne le connais que depuis hier soir et déjà ce matin il m'accorde sa confiance toute entière. Comme si rien de mauvais ne pouvait l'habiter et comme si rien de mauvais ne pouvait habiter les gens qu'ils côtoient. Peut-être un peu comme un enfant au fond.

La semaine dernière, je me suis surprise à me laisser passionner par la relecture de mes toutes premières archives. Ça m'avait fait réaliser à quel point j'ai vieilli. Et j'en ai eu la preuve ce matin lorsque je n'ai pas ressenti de colère en voyant que mon père ne m'avait pas réveillé / attendu pour partir travailler alors que je lui avais clairement dit hier soir que je voulais aller voir maman à l'hôpital ce matin. Et comme ma mère est hospitalisée à 30 minutes de voiture de là où mes parents restent, c'est un peu choquant :-(

N'empêche, je pense que je vais retourner chez moi demain. Mon chum me manque et il n'y a vraiment pas grand chose à faire ici sans voiture... Et dire qu'il pleut trop pour prendre l'autobus quand on a oublié d'emmener un manteau ou un parapluie...

lundi, juin 26, 2006

Harmonie?

Les derniers jours à la maison ont été empreint d'une harmonie sans tache et d'un acharnement décidé à me rendre enceinte :-)

Et moi, trop niaise pour me contenter de ce bonheur sans mot dans mon chez-moi, il a fallu que je prenne mes quatres petites journées de congé (les seules de l'été) pour venir visiter ma mère à l'hôpital au Saguenay.

C'est l'enfer dans la maison familiale. Mon père est dépressif sur les bords, à moitié en train de sombrer dans le burn-out suite à l'accident de ma mère, et ma soeur, réagissant d'une autre façon, s'isole sur elle-même et n'adresse la parole à mon père que très sommairement.

Donc finalement les deux ont de la difficulté à vivre ensemble, et surtout à s'endurer mutuellement!

Le souper s'est donc passé sur deux plans, moi conversant en alternance avec mon père et ma soeur. Pas très agréable.

Soirée passée avec le paternel comme ma soeur s'était isolée dans sa chambre. Pour couper court au malaise, je propose une promenade au vieux port. La rivière est toujours aussi belle mais j'ai quand même eu droit aux 25 millions de défauts de ma soeur raconté en 45 minutes...

Bref, atmosphère lourde, à couper au couteau et à déprimer un clown. Cette famille a besoin de ma mère pour tourner rond. Mais bon, au moins ma mère prend du mieux à l'hôpital (c'est déjà ça de prit!!)

Demain au menu : anniversaire de ma soeur qui fêtera ses 22 ans. Ma mère doit venir souper au restaurant avec nous, donc ça devrait être un peu plus agréable.

N'empêche que je m'ennuie de mon chum, de ses bras tendre et de notre belle harmonie :-(

J'ai hâte de retourner travailler pour être à la maison... ça commence à être pathétique mon affaire!

mercredi, juin 21, 2006

Oisiveté

Avez-vous déjà eu mal à la tête d'avoir trop surfé sur internet pendant que vous êtes au travail??

Moi jamais. C'est probablement signe que je n'ai pas assez de choses à faire.

Aujourd'hui nous n'avons pas encore eu de consultations. Tout ce que j'avais à faire était d'aller mettre un rapport de consultation dans le dossier d'une patiente. Ça m'a pris un gros 10 minutes.

Admettons que la journée est longue!!!

Grossesse

C'est décidé, je veux vraiment être enceinte.

Je dis "vraiment" parce que ça fait longtemps que je veux être enceinte, mais je n'ai rien fait de très concret pour y arriver. Mais là j'ai décidé que les choses sérieuses commençaient. Parce que toutes les dernières barrières (assez niaiseuses vous aller voir) sont tombées récemment.

1- J'espérais ne pas tomber enceinte avant le mariage pour être certaine de rentrer dans ma (maudite) robe. Résultat : Réussi, j'ai réussi à rentrer dedans sans qu'ils l'agrandissent, même si j'ai dû perdre près de 10 livres le mois avant mon mariage et que j'étais quand même tellement serrée dedans que j'ai presque rien pu manger au souper. Mais bon, comme ils m'ont chargé près de 50$ juste pour arranger une agrafe dans le dos, je suppose qu'ils m'auraient ruiné si j'avais fait agrandir le corsage...

2- J'espérais être en deuxième année de résidence pour ne pas avoir à faire la deuxième année de résidence en revenant d'un congé de maternité (c'est réputé être l'année la plus difficile du programme). Résultat : si je tombe enceinte maintenant, je vais avoir 9 mois de fait, donc il ne me resterait que 3 mois à mon retour de congé de maternité, ce qui me semble beaucoup moins une montagne.

3- Je voulais finir mes traitements d'épilation au laser parce que je ne peux pas les faire si je suis enceinte. Résultat : je vais faire le 5ème traitement (sur 6) dans 2 semaines. Alors il ne me restera vraiment pas beaucoup de poil. Et je pense que je pourrai vivre avec jusqu'à l'accouchement...

4- Je voulais avoir déménagé. Fait depuis janvier dernier.

5- Je voulais avoir pris 3 mois d'acide folique. Fait aussi.

Donc voilà, je ne vois plus ce qui pourrait me bloquer maintenant. Ça fait 6 mois que j'ai arrêté la pilule (j'utilisais le calendrier pour ne pas tomber enceinte), mon chum est super enthousiaste à l'idée d'être père et il est en train de régler ses bibittes intérieures avec un psy "pour ne pas répéter les mêmes erreurs que ses parents ont fait avec lui". Donc tout est sur la bonne voie.

J'ai eu mes règles en fin de semaine et j'espère vraiment que ce sont les dernières pour un bon bout de temps. N'empêche, je ne veux pas trop me stresser avec ça parce que mon chum dit que c'est quand on focusse trop là-dessus que ça ne fonctionne pas...

En fin de semaine j'étais tellement motivée que j'ai tricotté des premiers petits chaussons de bébé... jaune et vert, parce que de toute manière mon chum veut qu'on garde le sexe du bébé secret jusqu'à la naissance (mais bon je suis sûre que je vais être capable de le voir à l'écho... parce que je me suis quand mêmepassé un mois l'été passé à faire des échographies de bébé!!)

J'ai hâte. Et j'espère que ça va vraiment marcher!

mardi, juin 20, 2006

Pas fort...

Mardi dernier, alors que mon chum restait à la maison à cause d'une "grosse" cellulite à la main (i.e. infection des tissus sous la peau) qui l'empêchait d'aller travailler, je lui avais donc demandé d'aller porter du linge chez le nettoyeur et d'aller poster des lettres. Jusque là rien de trop compliqué à mon humble avis...

Premier arrêt : le nettoyeur. La madame dit à mon chum que comme il y a quelques poils de chats sur les vêtements, il devrait payer un supplément de 5$!!! Mon chum, au lieu de se dire que c'est voleur et de ramener les vêtements pour qu'on les dépoile nous même à prix gratos, se dit que si je voulais envoyer les vêtements avec les poils de chats chez le nettoyeur, c'est que je savais sûrement ce que je faisais, donc il n'a rien dit et a laissé le linge là-bas...

Deuxième arrêt : la boîte à lettre, ou il a dompé toute ma pile de lettres. Seul problème, une de ces enveloppes contenait mon contrat, les papiers d'impôt et mon questionnaire médical pour la job (il faut refaire toutes ces maudites paperasseries une fois par année parce que même si je suis inscrite dans un programme pour 5 ans, je n'ai un contrat que pour une seule année à la fois...). Donc ces papiers étaient dans une enveloppe de format peu courant et pesait assez lourd. Évidemment, il fallait aller la faire peser au bureau de poste pour faire mettre des timbres dessus... ce que mon cher homme n'a pas fait!!!

Ok, j'aurais pu pardonner qu'il n'ait pas vu qu'il n'y avait pas de timbre. Mais le fait est qu'il a vérifié toutes les enveloppes une par une et il a vu celle-là aussi... Il m'a dit qu'il avait remarqué que je n'avais pas mis d'adresse de retour et que je n'avais pas mis de timbre, mais selon lui, comme ça avait l'air d'une enveloppe "administrative", il s'est dit que ça devait sûrement être port payé, et bon, si je n'avais pas mis d'adresse de retour je savais sûrement ce que je faisais alors sans se poser plus de question il a dompé cette enveloppe avec les autres dans la boîte à lettre!!!

Maintenant le pire : comment j'ai pu me douter qu'il a fait une chose pareille...

Il y a deux semaines, une lettre m'est revenue à la maison parce que non-timbrée. Je ne me souvenais pas d'avoir posté ça, alors je me suis dit que mon chum, dans un élan de bonté, avait dû prendre mon courrier et le poster pour me rendre service, et comme cette enveloppe était la seule non timbrée il a dû penser sans vérifier que j'avais mis des timbres sur toutes les enveloppes...

Mais là, le mardi matin, après être partie au travail, j'ai eu un flash-back de la lettre qui est revenue non timbrée et je voyais la grosse enveloppe brune contenant mon contrat de travail que je lui avais demandé de poster qui n'avais pas de timbre et sur laquelle je ne me souvenais pas avoir écrit mon adresse de retour. Un doute immense s'est emparé de moi à l'effet qu'il allait peut-être, oh malheur, poster le tout sans vérifier et que j'allais perdre mon contrat à tout jamais... J'ai essayé de téléphoner à la maison, mais comme il n'y avait pas de réponse, je me suis rassurée qu'évidemment, j'étais en train de sous-estimer mon chum, qu'il était quand même trop intelligent pour poster une grosse enveloppe comme ça sans timbre.

Le soir, lorsque j'arrive à la maison, le courrier est disparu. Je demande à mon chum s'il l'a posté, réponse affirmative. Il ajoute, sans que je ne pose aucune question, qu'il a remarqué que la grosse enveloppe n'avait pas d'adresse de retour et que je n'avais pas mis de timbre, puis rétorque qu'il s'est dit que je savais sûrement ce que je faisais et qu'il l'avait posté comme ça...

J'ai éclaté en sanglot. Je le trouvais même trop con d'avoir fait ça pour lui gueuler dessus. Je pense que j'ai pleuré pendant un gros 10-15 minutes, couchée sur le divan, en pensant à mon contrat qui devait être perdu quelque part dans les trippes de postes canada, sans aucune adresse de retour pour me revenir. (Sans mentionner que cette "aventure" se déroulait le 13 juin dernier et que ce nouveau contrat doit entrer en vigueur le premier juillet, donc très bientôt!). Ensuite Monsieur revient me voir et commence à m'accuser que tout ce qui arrive est de ma faute parce que je ne lui avais pas dit qu'il fallait affranchir l'enveloppe. Voilà le fin mot de l'histoire "c'est de ma faute parce que je ne lui avais pas dit", même s'il l'avait remarqué et n'a rien fait pour corriger la situation... PAS FORT!!! Et même pas assez intelligent pour reconnaître son erreur et s'excuser... Pfffff....

Sincèrement j'ai fini par lui pardonner vendredi quand je suis allée aux bureaux administratifs de l'hôpital et que j'ai dit à la dame que j'avais perdu mon contrat et mes papiers d'impôts. Elle a été assez gentille pour me réimprimer un nouveau contrat, me donner des nouveaux papiers d'impôts et un nouveau questionnaire médical, tout ça sans avoir l'air bête, ce que je considère assez extraordinaire de la part d'une secrétaire!!Et ouf, elle ne m'a pas demandé comment j'ai perdu mes papiers, parce que je pense que j'aurais eu l'air niaiseuse de lui expliquer que mon mari les avait posté sans mettre de timbre dessus et sans écrire d'adresse de retour! N'empêche, j'avais passé deux heures à remplir toute cette paparasserie de merde...

jeudi, juin 15, 2006

Violence gratuite

Ce soir, nous marchions tranquillement, mon chum et moi, sur le trottoir d'une rue dans notre quartier. Il était 21 heures, la température était parfaite, la tension des derniers jours étaient un peu retombée. Je me sentais bien malgré une journée de travail merdique.

Un homme arrive face à nous, sur le trottoir, en vélo. On ne se tasse pas vraiment, j'avais dans l'idée que comme il était en vélo il allait nous céder le passage et aller dans la rue, surtout qu'on était juste devant un endroit où le trottoir était au niveau de la rue pour permettre les gens d'aller en voiture dans le stationnement d'un commerce... Ben non! Il crie "tasse-toi grosse tapette" à mon chum!

Une vraie douche froide! Non mais qu'est-ce qu'on avait fait à cet homme pour qu'il crie des méchancetés à mon chum, comme ça, gratuitement? Enfin... après ça mon chum était crispé, je sentais la violence qui bouillonnait à l'intérieur, bref le petit moment magique a explosé pour quelque chose de complètement gratuit :-(

Et moi aussi je me sentais blessée après... c'est comme si peu importe où on est, on ne peut jamais se protéger de la connerie des autres, on n'est jamais à l'abri de la méchanceté d'autrui...

mercredi, juin 14, 2006

Chicane dans l'air

Je ne sais pas ce qui se passe ce temps-ci, mais mon chum et moi on passe notre temps à se chicaner pour des niaiseries.

Il me semble qu'on était encore pas mal amoureux avant le mariage et même après? Qu'est-ce qui a pu se passer pour qu'on en vienne à argumenter à chaque jour sur des sujets stériles?? Et à se dire des trucs blessants?

Moi j'ai l'impression que mon chum est moins gentil et plus méchant que d'habitude, lui me dit que c'est moi qui lui cherche des poux et qui trouve toujours quelque chose à lui reprocher.

Après qu'on se soit bien chicané, il ne comprend pas que je n'ai pas envie d'aller me coucher tôt et de faire l'amour. Quand je lui dis sans détour pourquoi je n'ai pas envie (après s'être fait gosser toute la soirée et d'avoir été sur le bord des larmes une couple de fois), il me rétorque que ce n'est pas comme ça que je vais tomber enceinte...

Peut-être que je suis en syndrome pré-menstruel et que je vois les choses pire qu'elles sont, mais n'empêche que ça me blesse vraiment que monsieur argumente tout le temps et qu'il me dise des trucs blessants.

Mais bon, j'essaie de se rattacher au fait qu'on s'aime et qu'on va sûrement être capable de passer au travers des obstacles comme d'habitude...

mardi, juin 13, 2006

Fin de semaine dans le nord!!

Finalement, alors que j'avais une envie folle de passer une petite fin de semaine tranquille avec mon amour à la maison, je me suis laissée tenter par une invitation pour aller dans le nord :-)

Une de mes amies s'est acheté l'an passé un chalet sur le bord d'un lac dans Lanaudière. Nous y sommes allés pour la première fois il y a deux semaines, et nous avions vraiment trippé. Le lac est beau, mon amie et son chum sont vraiment d'agréable compagnie et le chalet est vraiment "cute". C'est un peu vieillot, parfait pour un look chalet, mais tout de même très fonctionnel. Et il y a en masse de place pour coucher, ils ont 4 chambres à coucher!!!

Alors quand on s'est parlé vendredi soir et qu'elle nous a réinviter à aller faire un tour, on ne pouvait presque pas refuser!! Cette fois-ci, nous avons même eu la chance d'aller faire un tour en chaloupe sur le lac : vraiment cool :-). Surtout pour des gens, comme nous, qui n'ont pas beaucoup de moyens et qui n'ont que très rarement la chance de sortir du béton grisâtre de Montréal...

En tout cas, tout ça pour dire que j'ai vraiment passé une belle fin de semaine...

Pureté!!

Vu chez Damia...




À la fin du test ils me disent que je suis normale mais que je ne me lâche pas assez...
Mais bon dans le fond est-ce que c'est si mal que ça d'être pure?? ;-)

vendredi, juin 09, 2006

Air bête

Question existentielle du jour : pourquoi la majorité des secrétaires et autres employés de bureau sont-ils bêtes quand on s'adresse à eux? Et pourquoi semblent-ils encore plus bête lorsqu'on leur parle poliment?

Ce matin, le médecin qui me supervise me demande d'aller au laboratoire pour aller chercher des spécimens de sang d'une patiente qu'elle voulait regarder au microscope cet après-midi. Je trouve tous les renseignements sur la patiente et les dates auxquelles les examens ont été fait pour ensuite me rendre au laboratoire. Je demande alors poliment à la madame qui est là ou je pouvais trouver ces spécimens... Elle commence à m'engueuler (carrément!!!) et me dire que je ne peux pas entrer et demander les spécimens comme ça, qu'il faut que j'appelle plusieurs heures voire jours à l'avance. Je lui dis qu'on en a pas besoin immédiatement, juste pour l'après-midi (il est 9h le matin). Elle rétorque que de toute manière, ils n'ont pas assez de personnel pour faire ça, blablablablabla pendant un gros 2 minutes pour quelque chose dont je suis loin d'être responsable. Finalement je lui laisse les infos sur un bout de papier et j'espère qu'elle fasse sa job comme il faut...

Sincèrement, c'est pas mieux avec la secrétaire de mon département. Elle est probablement payée plus cher que moi à se pogner le beigne à la journée longue, et aussitôt qu'on lui pose une question (du genre : quel papier je dois remplir pour demander mes vacances?), elle se fâche qu'on ne sache pas la réponse...

Des fois j'en ai vraiment assez de cet job de merde. Je passe mon temps à me faire gueuler dessus sans aucune raison par les médecins "patrons", les secrétaires, les réceptionistes et les infirmières. J'ai vraiment hâte d'avoir terminé... et dire qu'il me reste encore 4 ans de cette bullshit à endurer avant d'être gynécologue... :-(

jeudi, juin 08, 2006

Ma mère...

Finalement, je ne devrais pas trop me plaindre de ce nouveau stage qui me laisse beaucoup de temps libre dans une journée... parce que dès le mois prochain, quand je serai de retour en gynéco-obstétrique, je vais sûrement passer mes journées à courir partout!!

Me voilà donc encore toute seule dans notre joli petit bureau de résidents à attendre qu'un service de l'hôpital consulte notre service d'hématologie. Toutefois, plus les minutes passent et plus la chance d'avoir une consultation diminue, parce qu'habituellement la décision de consulter un service se prend le matin. Mais bon, il y a toujours des exceptions...

Et bon, comme je devrais avoir devant moi assez de temps pour écrire un texte assez long, je vais en profiter pour raconter la deuxième brique qui nous est tombé sur la tête il y a maintenant presque 3 semaines...

1 semaine après notre retour de notre voyage de noce (qui fut merveilleux en passant :-)), mes parents devaient venir déménager ma soeur, qui retourne passer l'été à Chicoutimi. Ils ne venaient que pour 1 nuit et je les avais convaincu de venir coucher chez moi au lieu d'aller à l'hôtel (mes parents ont toujours peur de déranger) comme ça ma mère pourrait voir notre nouvel appart (nous avons déménagé en décembre dernier dans un 5 1/2... le gros luxe à côté de notre ancien 3 1/2 avec une pièce double!!).

Donc voilà, le déménagement était presque terminé et mon père et ma soeur montaient l'escalier pour aller chercher les derniers meubles, quand ma mère les suivait derrière. Tout à coup, sans raison apparente, ma mère est tombée sur le palier entre les deux escaliers. Ma soeur, qui a vu ma mère tomber, dit qu'elle n'a eu aucun réflexe pour se protéger, qu'elle est tombée comme quelqu'un qui a perdu connaissance. Ma soeur descend à toute vitesse pour voir si ma mère est correcte. Elle semble un peu sonnée et elle dit qu'elle a beaucoup de douleur à l'épaule droite. Mon père veut qu'elle se lève debout mais elle dit qu'elle n'est pas capable. Ma soeur appelle donc l'ambulance qui vient la chercher assez rapidement pour l'amener à l'hôpital.

Vers 13h, je reçois un appel de ma soeur. Elle pleure tellement ça lui prend 2 minutes juste pour me dire que ma mère est tombée et qu'elle est à l'hôpital. Elle est vraiment très bouleversée et elle me dit que c'est de sa faute si maman est tombée, que si elle n'était pas venu pour l'aider à déménager ça ne se serait jamais produit...

14h, on fini par arriver à l'hôpital, et ma mère est aux rayons X. Elle fait un effort pour nous sourire mais on voit bien qu'elle a mal. Mon père est convaincu que ma mère ne s'est que "déboîté" l'épaule et qu'elle va être mieux très rapidement. Mais moi je vois ma mère qui se tient le bras de la même manière que je le faisais quand je me suis cassée le coude, et je trouve que l'épaule a l'air drôlement enflée, ce qui me laisse assez perplexe et me permet de douter fortement de l'hypothèse de mon père. Finalement, le médecin de l'urgence est venu nous voir et le diagnostique est tombé : fracture du bras. Mon père commence à capoter, ma mère nous dit qu'elle s'en doutait, et moi (en tant que médecin) je m'inquiète de savoir ou est la fracture exactement... Le médecin de l'urgence, comprenant que je suis médecin aussi, a commencé à m'exposer les options (comme si le fait d'être médecin faisait de moi le chef de la famille...) et à me laisser le choix qu'elle reparte et qu'elle fasse un suivi avec un orthopédiste de Chicoutimi ou qu'elle dorme à l'hôpital pour voir leur orthopédiste le lendemain matin. Je dis à ma mère qu'elle est mieux de rester à l'hôpital et de se reposer là-bas, qu'elle va trouver ça loin venir chez moi dans cet état-là. Elle dit qu'elle veut se reposer, alors on quitte pour la soirée...

Mon père, d'une nature assez anxieuse, a capoté pour le reste de la soirée. Mon chum et moi avons essayé de le réassurer tant bien que mal, mais ça n'a pas donné gros de résultats.

Le lendemain matin, ma mère appelle chez moi alors que nous devions quitter pour aller la voir à l'hôpital : elle pleure et elle me dit qu'elle a aussi la hanche cassée. Elle vient juste de voir l'orthopédiste et il vient de lui dire qu'il va l'opérer en fin d'avant-midi pour la hanche...

On se rend donc à l'hôpital pour la voir : son moral est pas si mal et elle nous dit que son médecin est jeune et beau ;-). Ma soeur, apprenant la nouvelle que ma mère va rester à l'hôpital, ne veut plus retourner à Chicoutimi... Par gentillesse je l'invite chez moi vu que son appart était déjà tout vidé... Disons que mon chum n'était pas très chaud à l'idée mais il a quand même l'esprit de famille, alors il n'a rien dit.

Mon père, de son côté, devait retourner à Chicoutimi avec la van louée pour le déménagement de ma soeur, alors il est rentré seul le dimanche soir.

Finalement le bras de ma mère aussi a eu besoin d'une chirurgie, et une grosse : l'os était en plusieurs petits fragments qu'ils ne pouvaient pas réparer, alors ils ont dû lui mettre une prothèse...

Et bon, tout ça peut sembler bien dramatique mais il y a plus encore : ma mère n'a que 49 ans. Elle est encore toute jeune. C'est pas normal de tomber par terre et de se casser le bras en mille miettes et de se casser la hanche. C'est le genre de chose qui arrive à une femme de 70 ans qui a beaucoup d'ostéoporose. Eh bien c'est là qu'est la clé de l'énigme...

Il y a trois ans, le médecin de famille de ma mère l'a envoyé passer une densité osseuse, qui est un test qu'on fait pour détecter l'ostéoporose. Le test était positif : elle faisait déjà de l'ostéoporose à 46 ans. Il lui a prescrit des suppléments de calcium et de vitamine D, plus du fosamax qu'on prescrit pour ne pas que l'os continue de se détériorer.

Elle a décidé que c'était trop de médicaments pour elle et qu'elle aimait mieux se traiter avec des méthodes "naturelle" à la place. Elle a donc commencé à boire un ou deux verre de lait de soya par jour(parce que ça sonne plus naturel que du lait de vache, donc ça doit être meilleur pour la santé...) et à manger plus de produits laitiers. Enfin bref malgré son changement de diète elle ne prenait pas assez de calcium et surtout, elle ne prenait pas le médicament pour empêcher à l'os de se détériorer encore plus...

J'ai toujours su que ma mère était à risque de faire de l'ostéoporose, parce que ma grand-mère en fait, et j'ai souvent dit au cours des trois dernières années à ma mère qu'elle devrait faire une densité osseuse pour s'assurer qu'elle n'en faisait pas. Ma soeur, qui étudie en ergothérapie, lui en avait aussi parlé quand elle avait eu des cours sur l'ostéoporose. Tout ça pour dire que ma mère a eu amplement d'indices qu'elle devait faire quelque chose à propos de l'ostéoporose.

Bien entendu, elle a été assez intelligente pour ne pas le dire à personne. Sauf à sa soeur qui, elle aussi, est pro-produits naturels, et elle avait fait promettre à sa soeur de ne pas en parler à personne.

Le dimanche matin, avant sa chirurgie pour la hanche, elle me dit naïvement : "Tu sais Mandoline, mon médecin de famille m'avait diagnostiquée il y a trois ans avec l'ostéoporose. Il m'avait prescrit du Fosamax mais je ne l'ai pas pris parce que je voulais me traiter naturellement avec du lait de soya. Est-ce que tu penses que ça aurait fait une différence si j'avais pris le médicament?"

Qu'est-ce que tu veux répondre à ça... Comment dire à sa mère 30 minutes avant qu'elle se fasse opérer qu'elle est vraiment conne et qu'elle a vraiment cherché son malheur toute seule... اa ne se dit pas, donc je ne l'ai pas dit. Je lui ai dit que nous ne saurions jamais si tout ça serait arrivé même en prenant le fosamax (même si je suis sûre à 99% au fond de moi-même que ça ne serait pas arrivé, ou que les conséquences auraient été beaucoup plus limitées).

Enfin, finalement elle est restée presque deux semaines hospitalisée à Montréal, puis elle a pu être transférée dans un centre de réadaptation au Saguenay. Là, au moins, mon père peut aller la voir tous les jours, et ma soeur (qui est finalement restée une très longue semaine chez nous) va la voir à tous les 2-3 jours. Une de ses belles-soeurs préférées est infirmière dans ce centre, alors elle la voit tous les jours. Donc maintenant l'ouragan est sorti de ma vie. Mais ça n'a vraiment pas été facile quand elle était à Montréal, dans un hôpital à 1h de transport en commun de chez moi, avec des horaires de travail qui finissaient vers 18h chaque soir. Et comme quand ma soeur est partie j'étais son seul support, je n'avais pas beaucoup le choix d'y aller à chaque jour pour lui apporter les trucs qu'elle avait besoin pour sa physio, pour l'aider à faire sa toilette, etc. Ouf... pas évident... Et mon chum a trouvé ça vraiment difficile d'avoir à partager notre appart avec ma soeur et/ou mon père (dépendamment des jours) sur une période d'une dizaine de jours.

mercredi, juin 07, 2006

Après mariage...

Le problème, quand ça fait trop longtemps que je n'écris pas, est que je me sens comme si j'avais une très grosse boule au fond de la gorge et que j'ai besoin de la raconter pour la faire passer.

Le problème, lorsque ça fait longtemps que je n'ai pas écris, est que je n'ai pas donné, au fil des jours, le contexte qui entoure cette grosse boule d'émotion au fond de la gorge.

Le problème, c'est que depuis la dernière fois que j'ai écris, c'est qu'il y a eu des choses merveilleuses et des choses vraiment terribles, alors si je mets le tout ensemble, ça va faire un mélange probablement assez indigeste.

Alors j'hésite entre tout raconter, quitte à ce que ça prenne beaucoup de temps et d'espace sur ce blog, ou alors y aller de quelques petits trucs quotidien et raconter le tout un petit peu à la fois.

Et bon, à force de peu écrire on a que très peu de lecteur, alors je ne ressens pas le même plaisir
à écrire qu'à l'époque lorsque j'avais mon journal et que je l'updatais à chaque jour. Et puis bon aujourd'hui avec l'avalanche des blogs, un blog n'en est qu'un parmi tant d'autres.

Au lieu de tergiverser peut-être que je devrais dire comment, après 2-3 mois de silence, je réussis à me retrouver ici à écrire.

D'abord j'ai commencé un nouveau stage hier, un stage d'hématologie, qui se déroule dans un service ou il n'y a que des consultations. S'il n'y a aucune consultation dans l'hôpital à un moment X, nous nous assoyons dans notre bureau (ou ailleurs dans l'hôpital) et nous pouvons perdre notre temps comme nous en avons envie. Ce qui est bien en soit, puisque j'ai moins l'impression d'être un bourreau de travail, mais c'est ennuyeux parce que ma tolérance à l'oisiveté au travail est assez limitée (lire : je m'emmerde très rapidement et j'ai juste hâte de retourner à la maison...). Donc me voilà à ne rien faire, cet après-midi, toute seule dans ce bureau équipé d'un bel ordi et d'internet, à attendre que quelque chose se passe. Et comme ça fait plusieurs jours, voire plusieurs semaines que j'ai envie de venir poster sur ce blog, j'ai décidé d'en profiter. Et puis comme depuis que j'ai ce blog mon chum (pardon! mon mari!!) n'en sait rien, j'essaie d'éviter d'écrire un post à la maison quand il a une grande chance de le découvrir. Pas que j'aie nécessairement rien à lui cacher, mais plutôt que je n'ai pas envie de discuter nécessairement de tout ce que j'écris avec lui.

Présentement à la maison c’est assez difficile. Pas difficile avec mon chum, heureusement, mais plutôt dans le contexte dans lequel on vit. Depuis le mariage, faut dire qu’on a quelques briques qui nous sommes tombées sur la tête…

Tout d’abord, comme je crois que j’en avais déjà parlé, la famille de mon chum est vraiment « spéciale ». Je voudrais écrire « folle » mais je pense que ça serait un jugement un peu gros. J’ai déjà raconté brièvement notre voyage en Bretagne en juin 2005, qui, même s’il s’était somme toute assez bien déroulé, nous avait fait goûter à la « folie » de la mère de mon chum pas mal… Bien entendu, elle n’a pas manqué de laisser sa marque sur notre mariage… Marque quand même assez légère parce que nous avons eu un mariage vraiment extraordinaire (ah!!! Soupir… c’est déjà loin derrière…) mais quand même assez marquante pour blesser mon amour. Plus le temps passe et plus je la déteste, et plus j’approche le point de non-retour à son égard (en fait je l’ai probablement déjà atteint…). Enfin bref, elle voulait venir visiter notre appartement lors de son passage à Montréal et je n’en avais pas envie. Malgré toute ma timidité, quand je ne veux pas quelque chose, je ne le ferai pas, alors j’ai tenu mon bout contre mon chum (qui lui voulait lui faire visiter pour éviter qu’elle fasse une crise). اa peut sembler un peu cruel de lui empêcher de visiter notre appartement, mais il faut garder en tête que lorsque nous étions chez elle, elle ne s’est pas gênée pour fouiller dans nos affaires, et que dans sa tête, nous sommes « les enfants », donc nous n’avons aucun droit et elle peut faire ce qui lui plaît, même si ça implique des choses qui sont plus ou moins acceptable à mes yeux. Donc je n’avais pas envie d’avoir la belle-mère qui fouille dans mes armoires et qui fume dans mon salon, et comme je savais que mon chum ne serait pas capable de mettre de limites à sa mère, j’ai donc coupé court et refusé qu’elle visite. (Et de toute manière, l’appart était pas mal en désordre et donc ça ne me tentait pas vraiment qu’elle le voie dans cet état…).

La belle-mère avait manifesté à mon chum le désir de visiter notre appartement la journée de son arrivée, et à ce moment mon chum lui avait répondu que ça devrait être correct mais qu’il devait m’en parler avant. Évidemment, j’ai répondu que je refusais, j’ai expliqué mes raisons et d’un commun accord nous avons finalement décidé qu’elle ne viendrait pas chez nous. Deux jours plus tard, alors qu’elle l’appelle, elle lui laisse savoir qu’elle viendrait visiter notre appartement le lendemain matin, qui se trouvait à être la veille de notre départ pour Chicoutimi (ou nous nous sommes mariés). Mon chum lui dit alors que j’ai refusé qu’elle visite parce que c’est trop en désordre (ce qui n’était qu’une partie de la vérité). Elle commence alors à engueuler mon chum au téléphone et à lui dire que je n’étais qu’une « conne » et que je n’étais « pas humaine », et que décidément je ne tenais pas de ma mère qui elle est si gentille et a tellement hâte de la voir (ma mère lui a téléphoné une fois par politesse avant le mariage et décidément la belle-mère a eu une haute opinion d’elle…). Elle menace aussi mon chum d’appeler ma mère pour qu’elle nous fasse entendre raison, et elle exige que je la rappelle pour justifier mon refus qu’elle visite. De plus, elle dit à mon chum qu’elle ne viendra pas au mariage si elle ne visite pas. Bref, complètement surréaliste et plein de chantage affectif. Et cet appel se produit juste avant que mon chum aille à son dernier examen final (bonne dose de stress pour mon pauvre amour L). Après son examen, il me raconte tout ça et me supplie de changer d’idée pour la visite de sa mère. Je m’excuse, mais imaginer que je vais changer d’idée et inviter quelqu’un chez moi après une poignée d’excuses, il n’en était pas question, donc je tiens mon bout. J’essaie d’expliquer à mon chum que ce n’est pas en cédant à son chantage affectif qu’on va être capable d’attirer le respect. Il rappelle donc ses parents pour leur dire que je n’ai pas changé d’idée et qu’ils ne pourront pas visiter. Quand sa mère l’a entendu, elle a commencé à gueuler des insultes au téléphone (encore!!!) et j’étais à côté de mon chum… Je n’entendais pas ce qu’elle disait mais le ton et l’intensité de sa voix étaient drôlement impressionnants… Je l’écoutais et je tremblais de peur… je ne sais pas ce qui m’a retenu de raccrocher le téléphone et de mettre fin à cette situation vraiment surréaliste. Enfin bref, mon chum l’écoute en tremblant de peur et promet de rediscuter avec moi. Après qu’il se mette à pleurer devant moi en me disant que si je refuse de les laisser visiter les conséquences seront vraiment atroces, que ses parents allaient le « détruire » si nous résistions plus, j’étais tellement bouleversée que j’ai fini par céder en mettant 3 conditions : qu’ils s’excusent pour les insultes qu’ils avaient dites à mon sujet, que mon chum les surveille pour ne pas qu’ils fouillent dans les gardes-robes, armoires, etc. et que je ne sois pas présente. Mon chum me dit que c’est impossible, qu’ils ne se sont jamais excusés de la vie et qu’ils ne le feront jamais, et il continue de pleurer et de capoter qu’ils vont le détruire si je refuse. Finalement j’accepte à reculons parce que je ne savais plus comment rassurer mon chum. Il les rappelle à leur hôtel et là, ils n’ont jamais répondu. Et comme il a rappelé 10 minutes après avoir raccroché, nous sommes certains qu’ils étaient encore dans la chambre.

J’ai convaincu mon chum de ne pas les rappeler le lendemain, et d’attendre qu’ils appellent. Ils étaient frustrés, ont voulu « punir » mon chum et donc n’ont pas rappelé. Ce soir-là, ils étaient supposés faire un souper de famille (avec le frère et l’oncle de mon chum qui s’étaient eux aussi déplacés au Québec). Ils ont dit aux autres membres de la famille que mon chum avait annulé le souper, pour leur faire croire que mon chum n’était pas intéressé de les voir (ce qui, évidemment, est faux… quand ta famille vient de France pour te voir tu as envie de les voir).

Bref le dimanche, quand on est parti pour Chicoutimi, nous n’avions eu aucune nouvelle d’eux. Ils n’ont pas appelé le lundi non plus chez mes parents.

Le mardi, vers la fin de l’après-midi, son père téléphone et dit à mon chum : il y a eu un malentendu mais nous allons oublier ça, faisant une référence indirecte au fait que mon chum a été « pas correct » avec eux et qu’ils étaient prêts à pardonner. Alors que ce sont eux qui nous ont insultés et fait de la merde… c’est rare que la personne qui fait de la merde est celle qui pardonne par la suite… Enfin mon chum ne dit rien, il veut éviter une esclandre la journée de la cérémonie. Nous avons réussi à les éviter jusqu’à la journée du mariage, faisant exception du moment ou mes parents les avaient invité à prendre un café chez eux alors que nous étions présents. Mais bon, évidemment devant mes parents ils n’ont pas osé dire un mot plus haut que l’autre…

Le samedi 6 mai, jour béni de notre mariage, ils avaient l’air bizarre. Alors que tout le monde avait l’air heureux et joyeux, ils avaient l’air d’être à un enterrement. Mais bon on passe, c’est vraiment pas la fin du monde… ہ la sortie de l’église, la maudite belle-mère me « saute » carrément dessus pour m’embrasser et me féliciter. Disons que ce n’est vraiment pas une des premières personnes que j’avais envie d’embrasser à la sortie de l’église mais bon, politesse oblige, je lui donne deux becs. Là, madame me dit qu’elle en veut quatre (parce que la tradition en bretagne est apparemment de donner 4 becs au lieu de deux) et là, je refuse poliment mais fermement en lui disant que j’ai d’autres gens à voir et que au Québec, on ne donne que deux becs. Et donc je la plante là, vraiment en colère… (elle, pas moi)

Elle ne m’a pas reparlé du reste de la soirée et elle ne m’a pas regardé non plus. Sincèrement je n’en avais rien à foutre même si ça manquait vraiment de savoir-vivre. Le lendemain matin, au brunch, les parents de mon chum ne nous regardaient pas et ne nous ont pas parlé, même quand on s’est assis à leur table ou quelques uns de mes oncles et tantes étaient assis aussi. Avant de quitter, j’ai dit à mon chum qu’il faudrait aller dire au revoir à ses parents, question de politesse. Ils ont refusé de me donner des becs (incroyable mais vrai pour des Français!!!) mais je me suis bien vengé quand je leur ai dit d’un air angélique que je les remerciais de s’être déplacé pour le mariage, que c’était très gentil pour mon chum. Le monsieur m’a répondu d’un air vraiment frustré qu’ils n’avaient jamais envisagé de ne pas venir, ce à quoi j’ai répondu que c’était loin pour eux. Nous sommes partis ensuite. Mon chum est ensuite allé dire au revoir à son oncle, qui était vraiment très fâché que mon chum ne lui ait pas consacré plus de temps et qu’ils n’avaient même pas pu partager un repas (petit rappel : ce sont les parents de mon chum qui se sont arrangé pour mon chum ne soupe pas avec eux, mais évidemment ils ne l’ont jamais dit à l’oncle!!!). Mon chum lui a alors expliqué ce qui c’était passé, et quand il a entendu la version des faits de mon chum, il était très fâché contre sa sœur…

Bref, quand mon chum a réalisé que ses parents avaient « gaché » le voyage de son oncle (parce qu’il y avait d’autres trucs qu’ils ont fait à l’oncle mais que je vous épargne pour raccourcir un peu ce texte), il était vraiment dégoûter. Avant le mariage, il m’avait promis qu’il allait mettre un terme à la relation avec ses parents quand il a réalisé que leur façon d’agir avec moi et nous me blessait (entre autres après les insultes qu’ils ont dites à mon égard juste avant qu’on se marie), mais là il était vraiment décidé à couper les ponts avec eux.

Quand nous sommes revenus à Montréal le soir même, il y avait 5 messages « blancs » sur notre répondeur (la personne a écouté tout le message téléphonique et a raccroché 2 secondes après la tonalité). Quand nous sommes revenus de notre voyage de noce, une semaine plus tard, nous en avions une dizaine, tous laissés avant 16h (donc, potentiellement venant de la France, tenant compte du décallage horaire). La semaine d’après, nous en avons eu une bonne vingtaine, au rythme de 4-5 par jour, en moyenne. Malheureusement nous n’étions pas abonnés à l’afficheur et nous n’avons pas pu savoir à 100% qui s’était, mais nous suspections que c’était la méchante belle-mère. Par la suite elle a laissé un message sur notre répondeur, demandant à mon chum de la rappeler à une heure X pour lui donner des nouvelles « des photos du mariage ». La fin de semaine suivante elle a rappelé, mais nous n’étions pas là et mon père y était (autre longue histoire…). Mon père a répondu, et elle était bien insultée que « les enfants » (i.e. nous) n’étaient pas là.

Bref, mon chum a l’air assez ferme dans son intention de couper la relation avec ses parents. Je ne sais pas si c’est pour le mieux, mais une chose est certaine, s’il maintient la relation il faudrait qu’il mette ses limites, et il est absolument incapable de le faire pour le moment. Je suppose qu’après 30 ans de «brainwash» ça peut s’expliquer…

Malgré tout c’est tendu à la maison : on s’est abonné à l’afficheur et à l’affichage des appels confidentiels pour s’assurer qu’on n’aurait pas à répondre s’ils nous téléphonent, et mon chum a barré leur adresse courriel : théoriquement on devrait avoir la paix. Mais bon, je suppose que c’est difficile de mettre fin à une relation, même aussi malsaine que celle-là, et il se pose plusieurs questions. Cette semaine, il avait même peur que nos enfants coupent les liens plus facilement avec nous puisqu’il avait fait de même avec les siens… Et ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autre de questions et de réflexions qui l’assaillent…

samedi, mars 25, 2006

Je suis peut-être plus sociable qu'avant?

Hier soir, c'était la fête de Pascale, une de mes amies du secondaire, la même justement qui sera ma demoiselle d'honneur. Pour fêter ses 25 ans, elles avaient invité plusieurs amies pour souper au restaurant en sa compagnie. Évidemment, sur 11 invitées, je n'en connaissais pas une seule. Parce que les autres amies sont des gens qu'elle a rencontré soit au cégep, soit à l'université et donc que je n'ai aucune chance de connaître. Mais bon, Pascale est vraiment une très bonne amie pour moi et je l'aime vraiment beaucoup, alors j'avais vraiment le goût de faire un effort pour aller à sa fête même si je ne connaissais personne d'autre qu'elle, même si habituellement, je fuis ce genre de soirée comme la peste (le groupe (12) était un peu trop gros pour moi et je ne connaissais personne, ce qui constitue des obstacles quasi insurmontables pour une personne avec une timidité gallopante comme moi...)

Mais bon, finalement j'ai eu du fun! Finalement ses autres amies étaient très gentilles. Finalement je me suis amusée dans une soirée que je voyais venir comme un calvaire! Peut-être qu'à force d'être médecin et qu'à force de faire du social avec toutes les personnes je m'améliore dans ma timidité...