Lilypie Third Birthday tickers

mercredi, janvier 20, 2010

Chez un gynécologue près de chez vous...

Patiente X se présente pour un examen de colposcopie de suivi et vient de se marier il y a 6 mois. Elle veut maintenant tomber enceinte mais elle est inquiète que son infection avec le VPH (virus du papillome humain - le virus qui vous donne des test pap anormaux et qui vous envoie à la méchante clinique de colposcopie) l'empêche d'avoir un accouchement normal (i.e. vaginal) ou même d'allaiter.

Si d'autres personnes se posent la même question, la réponse est non, ça ne vous empêche pas d'avoir un accouchement normal et surtout pas d'allaiter!!



Patiente Y se présente à la clinique d'obstétrique avec une grossesse de quelques semaines (elle n'est pas sure combien) non planifiée, encore sous le choc.
À l'histoire, elle mentionne qu'elle est tombée enceinte en prenant la pilule contraceptive. Après questionnement plus approfondi, elle mentionne qu'elle prenait la pilule en continu depuis 6 mois et qu'elle a voulu arrêter afin d'avoir une menstruation pour "nettoyer son système". La menstruation n'étant pas venue (effet secondaire rare mais possible en prenant la pilule), elle n'a pas recommencé à prendre sa pilule au bout de 7 jours d'arrêt, attendant toujours la menstruation et croyant (à tord) qu'elle était toujours protégée des grossesses non planifiées. Au bout de 2 mois, toujours sans menstruations, elle se décide à faire un test de grossesse qui s'avère positif, à son grand désarroi.

Règle #1 : Personne n'a besoin, physiologiquement, de prendre "un break" de la pilule ou de se "nettoyer le système" en ayant une menstruation chez celle qui prennent la pilule en continu. Ce besoin est plutôt psychologique. Plusieurs femmes vont angoisser à l'idée de ne plus avoir de menstruation si elles prennent la pilule en continu, et d'autres vont s'imaginer que leur système naturel ne fonctionnera plus si elles prennent la pilule durant plusieurs mois ou années. C'est scientifiquement faux, mais quand une voisine / amie / cousine / site internet le mentionne, ça cause beaucoup d'anxiété.
Règle #2 : N'importe laquelle pilule qui est arrêtée plus de 7 jours ne protège plus. Il faut utiliser un autre moyen de contraception (genre condom) si on ne la recommence pas à temps. Sinon on risque de tomber enceinte, comme cette pauvre patiente malheureusement mal informée!



Patiente Z se présente pour une visite chez le gynécologue parce qu'elle prend la pilule pour aider ses menstruations (qui étaient irrégulières et abondantes) et qu'elle veut un examen. Elle a 16 ans, n'a jamais été active sexuellement, mais tout le monde lui dit qu'elle doit aller chez le gynécologue comme elle prend la pilule, que c'est dangereux pour elle si elle n'est pas examinée à chaque année.

C'est de la connerie. Prendre la pilule ne donne pas le VPH (qui va donner des tests pap anormaux), on peut juste attraper le VPH par contact sexuel. En fait les nouvelles recommendation sur les tests pap (sorties cette automne) disent de commencer à 21 ans, parce que avant ça, beaucoup d'adolescentes ont de multiples partenaires sexuels, attrapent le VPH, mais leur système immunitaire combat l'infection tout seul la plupart du temps. Le détecter et faire des traitements sur leur col pour des lésions qui auraient été combattues toutes seules éventuellement fait plus de tord que de bien.

1 commentaire:

Caroline (La Belle) a dit...

C'est fou tout ce qu'on peut croire et que finalement ce n'est pas vrai. Merci pour ces mises au point !