Hier, j'ai vraiment atteint le fond du baril. J'étais écoeurée d'être enceinte, je ne voulais plus rien savoir d'avoir un bébé, je me sentais envahie et je trouvais que cette grossesse ne faisait que me gâcher la vie. Et surtout, j'étais pas capable d'arrêter de pleurer sur mon sort.
J'ai honte de le dire, mais j'avais presque le goût de me faire avorter.
J'ai eu le malheur de tout déballer ça à mon chum. Il était vraiment supportant, mais je sais que ça lui est resté en travers de la gorge.
J'avais appelée une de mes amies pour jaser (qui essaie de tomber enceinte et qui n'est pas encore capable), me disant que ça me ferait du bien de réaliser ma chance et que ça me ferait du bien de ventiler ma frustration du jour (par rapport à une de mes collègues, longue histoire... )
Elle n'était pas chez elle, mais ma meilleure amie m'a appelée ce soir-là par hasard. Elle m'a écouter chialer pendant une bonne demie-heure et elle m'a aidé à remettre les choses en perspective, me mettant en face que j'avais les nerfs à fleur de peau, que je terminais un mois de travail de nuit et que ça faisait un an que je désirais cette grossesse. Ça m'a vraiment fait du bien. Je pense que j'ai dormi assez bien la nuit dernière pour la première fois depuis plusieurs jours (je fais d'horribles cauchemars chaque nuit sur des complications obstétricales qui pourraient m'arriver - assez morbide pour déboussoler n'importe qui). Hier soir j'ai même été capable de regarder les photos de mon écho et de sourire en imaginant combien cette pinotte avait grossi!
Aujourd'hui, j'ai passé une relative bonne journée côté symptômes, maux de coeurs modérés malgré une abstinence de diclectin pour les derniers 24 heures (je soupçonne les diclectins de m'empêcher de bien dormir). OK j'ai vomi ce soir, mais ça reste tolérable.
N'empêche, je me demande si ces émotions sont dues à un surplus de fatigue, aux hormones de grossesse ou au fait que je n'étais peut-être pas prête pour avoir un bébé? Peut-être que je m'imaginais qu'avoir un bébé était la chose la plus merveilleuse au monde pendant tout ce temps sans vraiment me rendre compte de tout le reste?
J'ai toujours dit à mon chum que ma première vocation dans la vie, c'était d'être mère. Que la médecine, la gynéco et le reste venaient derrière. N'empêche, alors que je devrais être folle de joie à l'idée que je vais enfin avoir mon bébé, on dirait que tout ce qui prend mon attention est que je devrai passer 5 mois de congé maternité à la maison, comme si ça serait une punition. Ça me frustre vraiment d'avoir ce genre de pensées. Moi qui voyait le congé maternité de manière tellement romantique avant de tomber enceinte! Maintenant je vois juste tout ce temps passé seule à la maison avec un bébé, sans stimulation intellectuelle, sans contact sociaux, comme une longue agonie solitaire :-(
Vraiment, je ne sais pas c'est quoi mon problème... Il me semble que ça serait tellement cool si j'étais aussi heureuse qu'au début...
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4 commentaires:
Tu n'as jamais pensé consulter un psy?...Car, sans être enceinte comme toi, j'ai eu quelques problèmes dernièrement, et la dernière chose que je me serais vu faire est de consulter, ce que j'ai pourtant fait, car j'étais au fond du baril également, mais pour d'autres raisons que toi, résultat je suis en dépression présentement en arrêt de travail pour quelques mois... fatiguée et épuisée mentalement...Et donc ça m'aide vraiment de consulter un psy...Car ce que je lis de toi depuis le début de ton blog, est que tu as souvent des frustrations dans la vie, d'où un peu l'origine de ce blog...Les nommer à quelqu'un autres qu'une amie ou proche de toi pourrait t'aider...J'ai aussi souvent pensé qu'avoir des enfants serait pour moi une réussite...et pourtant à 39 ans j'ai placé mon travail en avant plan et j'ai comme toi eu la pensée triste que rester à la maison serait angoissant, j'ai donc reculé sans cesse a avoir des enfants et là ben c'est comme un peu tard et j'ai des regrets...C'est comme lorsque j'ai voulu avoir un chien pendant des année, mais je pensais qu'un chien était trop dépendant et demandant...j'ai repoussé pendant des années le fait d'avoir ce chien, et le jour où il est arrivé dans ma vie ce chien bien banal, ça été la révélation de ma vie...J'adore la vie avec un chien, et rien de ce que je pensais être avant l'a été...donc lorsque tu vas avoir ton bébé, je suis certaine que tu seras la plus heureuse des femmes et je te le souhaite. Une journée à la fois et tout finira par mieux aller...
Dalie
Tu sais c'est normal que la grossesse fasse vivre des hauts et des bas... Il y a beaucoup d'adaptations, des craintes aussi... Et, si tu es sensible aux fluctuations hormonales et/ou sensible tout court, tu peux probablement t'attendre à un beau gros 9 mois de montagnes russes! Toujours est-il qu'à la fin tu ne te souviendras que de ce qui était beau... On oublie vite les petits désagréments. Prend ça une journée à la fois. C'est facile à dire, pas autant à faire... mais tout à fait possible!
Et culpabiliser ne fait qu'agraver le flot d'émotions déjà contradictoires, cois moi! Puis, tu vas voir, d'ici quelques temps les galipettes de ton bébé te feront oublier bien des choses! Courage Mandoline! ;)
À Dalie : Non, je n'ai jamais vraiment pensé consulté un psy. Avant ma grossesse j'étais une personne généralement de bonne humeur, souriante, avec beaucoup d'énergie positive, quoique ce n'est peut-être pas toujours ce qui a reflété dans ce blog. Maintenant c'est juste des montagnes russes émotives. Je ne me reconnais pas, et je sais que c'est la grossesse qui me fait ça. Je suis un peu paniquée, mais froidement je sais que ça va passer, logiquement je ne peux qu'être heureuse avec ce bébé. Probablement même que ça va m'aider à décrocher un peu du travail, ça va me faire prendre du recul et ça ne peut que rendre ma vie meilleure. C'est juste difficile émotivement avec les hormones et il y a beaucoup de trop pleins.
À Mynai : Merci pour les encouragements. Je pense qu tu as raison, quand je vais sentir le bébé bouger ça va être plus encourageant et ça va me faire oublier bien des choses :-)
Bonjour mandoline,
Quand on tombe enceinte, on devient victime de nos hormones et le cote "maman" entre immédiatement en jeu. On a peur de ne pas penser dire ou faire ce qui est bien pour le bébé. On a peur d'avoir pris la mauvaise décision. Bref, a partir du momentn ou tu deviens une maman, tu doutes de tout! Quand je dis tout, c'est vraiment tout!
Le fait de se demander si l'on a pris la bonne décision, que l'on se demande si on a vraiment la fibre maternelle finalement, est ce que c'est le bon moment alors que le bébé est désirée (meme ds le cas contraire). Tout ça fait partie de l'étape de l'adaptation ds le premier trimestre! Tu es normale! Meme ton chum peut passer par cet étape!
On ne réalise pas vraiment qu'on est enceinte avant un bon moment, meme si on a eu un echo, meme si on a entendu le coeur, meme si... bref ca devient concret beaucoup plus tard...
ne te décourage pas. tout ça ne fait que démontrer que tu es deja une bonne maman!
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